La Fondation sport jeunesse de Tracadie a tenu dimanche sa toute première activité de collecte de fonds pour venir en aide aux jeunes de la région qui ont besoin d’un soutien financier pour pratiquer un sport organisé.

Avec son premier marchethon, l’organisme a pulvérisé son objectif de ramasser 25 000 $. En après-midi, plus de 40 000 $ avaient été recueillis.

Avec 25 000 $, on aurait été bien contents, mais on a dépassé ça, se réjouit le président de la Fondation, Frédéric Ouellet.

Tout l’argent amassé sera redistribué aux familles qui en font la demande, peu importe le sport pratiqué, que ce soit le hockey, le volleyball, le soccer, le tennis, la danse et bien d’autres.

Ça peut être d’acheter une paire de souliers, d’aider avec les frais d'inscription, une fin de semaine de camp, indique M. Ouellet.

André Saulnier et Frédéric Ouellette, vice-président et président de la Fondation sport jeunesse de Tracadie.

Photo : Radio-Canada / Réal Fradette

C’est pour les parents peut-être moins favorisés financièrement. On veut aider le plus de jeunes possible, ajoute le vice-président de la Fondation, André Saulnier.

Des formulaires de demande seront disponibles à plusieurs lieux communautaires, dont à l’aréna S.A. Dionne, où a eu lieu cette activité, ainsi que dans les écoles et à l’édifice municipal.

Une fondation née d’un besoin croissant

La Fondation a vu le jour en 2023 quand André Saulnier a été contacté par un ami qui lui a raconté comment, à 11 ans, il aurait voulu jouer au hockey mais que ça avait été impossible financièrement pour ses parents.

Ça m’avait tellement touché, cette histoire-là, que j’ai dit que j’allais regarder à trouver des personnes pour faire un groupe, faire un comité et commencer de là, raconte M. Saulnier, engagé depuis longtemps dans le sport dans la région.

L’homme d’affaires bien connu Léopold Thériault a accepté la présidence d’honneur de ce premier marchethon.

On n’aide jamais assez à la communauté. Ça fait partie de mes jeunes, car quand j’étais jeune, j’étais très pauvre et on n’avait pas ces choses-là dans ce temps-là. Aujourd’hui, on peut aider.

Selon un rapport commandé par la Fondation bon départ (nouvelle fenêtre) de Canadian Tire, en 2023, 44 % des parents sondés ont dit n’avoir pas les moyens d’inscrire leurs enfants à un sport. De plus, 81 % des organismes interrogés ont dit observer une augmentation des coûts pour mettre leurs programmes en œuvre.

Selon ce rapport, la moyenne des frais d’inscription aux programmes des associations sportives (en excluant les programmes communautaires et scolaires) était de 477 $ par année et le coût de participation, y compris l’équipement ou les voyages, s’élevait à 1122 $.

Un marchethon dans la bonne humeur

Dimanche à l’aréna S.A. Dionne, de nombreuses familles se sont rassemblées pour marcher. Il n’était pas difficile pour les personnes interrogées par Radio-Canada de trouver des raisons de soutenir cette cause.

On trouve que c’est une belle manière pour aider la communauté , a indiqué Léanne Basque.

C’est comme un beau geste de marcher pour ceux qui n’ont pas les moyens de faire du sport, croit pour sa part Véronique Basque.

Des citoyens de Tracadie ont participé dimanche à un marchethon afin de ramasser des fonds pour la Fondation sport jeunesse de Tracadie.

Photo : Radio-Canada / Réal Fradette

C’est important, ça contribue et le sport aide beaucoup les jeunes. Ça les sort de beaucoup de problèmes, des fois. En mettant des fonds pour aider le plus de jeunes possible à faire du sport, ça va les aider à avoir de meilleures vies, a ajouté Dion Duguay.

La santé mentale chez les jeunes, avec tous les problèmes de dépendance à l’électronique et des choses qu’on voit, je me dis que plus on peut accrocher ces jeunes-là au sport, on va les aider, n’a pas hésité à dire Céline Rousselle.

Devant le succès de l’activité de dimanche, la Fondation sport jeunesse de Tracadie a déjà confirmé qu’un deuxième marchethon aura lieu l’année prochaine.

Avec des informations de Réal Fradette