Jonas Vingegaard dans la roue de Tadej Pogacar, en attendant mieux ? Sarah Meyssonnier / REUTERS

Une attaque flamboyante éteinte par une réponse patiente. La rampe Saint-Hilaire posée à 5,5 km de l’arrivée à Rouen a vu défiler une jolie passe d’armes entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, ce mardi, lors de la quatrième étape du Tour de France, remportée par le premier nommé. Depuis Lille, samedi, le Slovène et le Danois s’épient, se reniflent, envoient leurs équipiers. Pour creuser des brèches, éprouver, semer le trouble. Tadej Pogacar a pris le relais de ses partenaires pour décoller. Irrésistible. Jonas Vingegaard a été le seul à pouvoir s’accrocher à son ombre. Avant de céder, collé à la pente.

Pogacar se retrouvant bien seul au sommet du Tour. Durant trente mètres seulement. Sans se brûler, un peu laborieux mais terriblement efficace, visage fermé, regard caché derrière d’épaisses lunettes noires, Jonas Vingegaard a, sans s’affoler, grignoté mètre après mètre avec méthode pour sauter sur les épaules de son rival.

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Menace sérieuse

Le temps de flottement qui a suivi a permis au maillot jaune Mathieu van der Poel de revenir et d’espérer un nouveau succès pour l’équipe Alpecin-Deceuninck, avant de subir la loi de Pogacar qui a réussi son coup mais a sûrement vu dans la résistance de Vingegaard une menace sérieuse. La preuve que le Danois et son équipe sont parfaitement préparés.

Le contre-la-montre (33 km), ce mercredi autour de Caen, offrira un nouvel épisode au duel au sommet. Parce que pour ce duo ambitieux, toutes les occasions sont bonnes. Mais la rampe Saint-Hilaire et Rouen s’incrusteront peut-être comme un temps fort du Tour. Avec dans le dos du vainqueur, un Danois (3^e à Rouen et 3^e au classement général) qui attendait son heure…