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Une finale spectaculaire, première réussie pour Jelonch, le match de trop pour Bielle-Biarrey..., découvrez ce qui a retenu l’attention de nos spécialistes rugby présent au Stade de France.
COUPS DE CŒUR
Messieurs, merci pour le spectacle
Le Top 14 est un marathon d’exception où le niveau semble augmenter d’année en année. Alors, quoi de mieux qu’une finale mémorable pour clôturer une nouvelle grande saison de rugby ? Les 30, voire les 46 acteurs, de la rencontre se sont livrés à un combat épique dans une arène survoltée et bien garnie de 78.534 spectateurs. Bien sûr, le vainqueur toulousain est à féliciter. Mais le perdant aussi. L’UBB fut magnifique cette saison. Et les deux équipes, également les plus offensives de la saison, nous ont tenus en haleine jusqu’au bout de la nuit. Les chemises et les fronts transpiraient, certes, les minutes défilaient, mais quel bonheur de voir ce match se prolonger. Alors Messieurs, merci pour le spectacle offert sur cette finale et, plus globalement, cette saison. En espérant que ce soit la première d’une longue série…
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Toulouse au-dessus de la mêlée
Fallait pas vexer les avants toulousains en les jugeant moins dominateurs ces derniers temps. Leur réponse a été foudroyante. Dans le sillage d’un Willis déchaîné, ils ont fait feu de tout bois dans les rucks, multiplié les ballons portés (pour deux essais en force de l’Anglais) et, surtout, ils ont concassé le pack des champions d’Europe en mêlée fermée. Quatre pénalités glanées dans cette épreuve de force. La première ligne toulousaine en particulier a mis au supplice son homologue girondine. Jefferson Poirot a sombré face à Dorian Aldegheri. Rodrigue Neti puis Cyril Baille se sont occupés, eux, du colosse tongien Ben Tameifuna qui a joué par tranches, rentrant et sortant. Sans succès face à la férocité des champions de France.
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Jelonch, une première monumentale
Le troisième-ligne centre, pas épargné par les coups du sort, avait raté les trois finales disputées par le Stade Toulousain depuis son arrivée dans la ville rose. Un genou, puis l’autre, avait cédé. Il le reconnaissait avec un brin de fatalisme, il ne se sentait qu’à moitié champion de France ces deux dernières saisons. Il avait participé à la saison mais raté le dernier acte. Pour sa première finale de Top 14, sans doute débordant d’envie, Anthony Jelonch n’a pas fait les choses à moitié. Des percussions, des relais offensifs toujours tranchants (4 Bordelais battus), une grosse présence dans les rucks et en défense (même si, à son débit, on trouve trace de trois plaquages ratés). Et un essai pour couronner la performance XXL. Sorti à la 66e minute, il ne s’est reposé que sept minutes pour revenir dans la furieuse bataille. Et se montrer aussi omniprésent que monumental jusqu’au bout de la prolongation. Une première inoubliable.
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Un immense Lucu
Au Vélodrome l’an passé, il n’avait pu retenir ses larmes. Une nouvelle fois, le demi de mêlée s’est effondré à l’issue de la finale. Mais le Basque a été génial, pour ne pas changer. Lucu a tout simplement confirmé sa saison époustouflante en donnant de l’air à son équipe, en défendant corps et âme comme il sait si bien le faire et surtout en étant ultra-décisif. Désigné buteur de son équipe après un pépin physique de Jalibert cette semaine, l’ancien joueur de Biarritz a réalisé un sans-faute au pied (7/7, 18 points inscrits) et a délivré une délicieuse passe au pied à Penaud en première période. Son jeu au pied a fait du bien à ses coéquipiers. Le demi de mêlée international peut sortir la tête haute. Il aura tout fait pour mener son équipe vers un triomphe en championnat.
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COUPS DE GRIFFE
En souffrance, Bielle-Biarrey a disputé le match de trop
Après deux semaines compliquées, accablé par les migraines et la fatigue, Louis Bielle-Biarrey avait, paraît-il, retrouvé tout son allant en début de semaine. «Il y a eu un changement vraiment spectaculaire que, je vous le garantis, je n’imaginais pas au soir de la demi-finale», avait affirmé Yannick Bru pour justifier la titularisation de son ailier, auteur de 21 essais en 21 matchs avec l’UBB cette saison. Il n’y en a pas eu de 22e. Ciblé – c’est de bonne guerre… - par les Toulousains sur chaque coup d’envoi, LBB a pris la foudre d’entrée. Touché rapidement au bas du dos et boitant bas. Pour finalement être sorti à la mi-temps – il fallait arrêter les frais… - puis réapparaître en tribune avec des béquilles. Alors, pari perdu et regrets de la part du manager de l’UBB ? Même pas. «Ça n’a rien à voir avec son état. Louis a pris un coup sur la crête iliaque et c’était trop douloureux pour qu’il reste sur le terrain.» On veut bien croire que ce choc l’a diminué. Mais, avant même, il était apparu sans tonus, en retrait, incapable de garder le moindre mètre balle en mains, ratant deux plaquages. Le match de trop à l’issue d’une saison record où il a été très sollicité par l’équipe de France t son club pour dépasser les 2300 minutes de jeu. Il est temps que le jeune homme (22 ans) se repose et récupère enfin.
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Romain Ntamack, la poisse jusqu’au bout
Son début de match avait été marqué par une magnifique feinte pour s’effacer et offrir un décalage à Ramos et Kinghorn. La suite fut plus compliquée. Sorti sur protocole commotion, le demi d’ouverture n’est ensuite plus revenu sur la pelouse du stade de France. En larmes dans les vestiaires, Ntamack en est ressorti avec le bras droit en écharpe et une blessure à l’épaule droite. Héros magique de la finale face à La Rochelle en 2023, l’ouvreur tricolore aura tout vécu cette saison : une déchirure au mollet droit cet automne et des problèmes récurrents à un genou. Il avait d’ailleurs eu recours à des infiltrations pour jouer cette rencontre. Mais le garçon a souvent prouvé sa force mentale. Place au repos.
L’indiscipline fatale de l’UBB
À ce niveau de compétition, et face à un artificier comme Thomas Ramos, il n’est pas possible de commettre autant de fautes. L’UBB a été sifflée à 17 reprises. À titre de comparaison, le Stade Toulousain n’a été sanctionné que huit fois. La moyenne des fautes en Top 14 étant entre 10 et 12. C’était trop. Ces coups de sifflet n’ont cessé de faire reculer les Girondins dans leur camp. Pire encore, les joueurs de Yannick Bru ont écopé de deux cartons jaunes, pour Petti et Bochaton. Ce sont d’ailleurs à la suite de plusieurs fautes que les Toulousains sont allés derrière la ligne bordelaise, comme à la 44e minute après une réception de coup d’envoi mal négociée.
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