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«Too Much»: et Lena Dunham créa la trentenaire amoureuse

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Rien n’est rose, tout est zone grise. Aimer en 2025, c’est piquer une tête dans un océan d’incertitudes. C’est trop décortiquer les red flags, trop doomscroller au creux du lit, avoir un crush trop vite, être un peu trop égoïste, et puis ne pas faire d’efforts, pour finir par chercher du sens dans le chaos d’une relation. Avec Too Much, Lena Dunham brosse un portrait drôle et touchant, parfois cruel, de la quête amoureuse quand on approche la quarantaine et qu’on a déjà eu mal. Une comédie romantique ultracontemporaine.

Jessica (Megan Stalter, Hacks) est une New-Yorkaise ambitieuse dans la trentaine qui consacre sa vie à son travail, à son chien et à sa famille. Après une rupture qui l’a laissée en miettes, elle est envoyée à Londres pour y produire une publicité. Son plan est simple : mener une vie monastique, entre introspection et solitude à la Brontë, afin de panser doucement ses plaies tandis que son ex n’a pas tardé à se remettre en couple avec une influenceuse… Sauf qu’elle rencontre Felix (Will Sharpe, The White Lotus), qui donne un concert dans un pub, et leur histoire débute avec autant d’intensité que de confusion et de tendresse.

Photo: Netflix Le personnage Felix , incarné par Will Sharpe dans «Too Much»

Cette situation, Lena Dunham la connaît bien puisqu’elle aussi s’est installée dans la capitale du Royaume-Uni, en 2021, et y a trouvé l’amour avec Luis Felber, également un musicien. Ensemble, avec leur trajectoire en tête, ils ont cocréé la série Too Much.

Comme dans Girls, la frontière entre le vécu et la fiction semble poreuse. Comparer Too Much à la première série culte de Lena Dunham est alors inévitable. Le fantôme de Girls plane sur chaque plan, surtout quand on a suivi cette série avec attention lorsqu’on avait à peu près le même âge que ses protagonistes. Too Much n’est cependant ni une suite ni une redite. C’est une œuvre nouvelle, façonnée par l’évolution de Lena Dunham elle-même. Ce qui importe, donc, ce n’est pas la fidélité autobiographique, mais l’authenticité des émotions. Et là-dessus, l’écriture de la cinéaste n’a rien perdu de sa brutalité.

Ni héroïne fantasmée ni archétype

On retrouve avec délectation le talent de Lena Dunham pour imaginer des personnages féminins puissants, pleins de contradictions, indépendants, aimables justement parce qu’ils ne le sont pas. Jessica n’est pas là pour séduire le public ou pour qu’on l’admire. Elle est envahissante, angoissée, individualiste parfois, mais aussi généreuse, drôle, pétulante, passionnée, franche. Pas une héroïne fantasmée, ni un archétype, mais une personne entière à qui on s’attache sincèrement.

« On critique les femmes parce qu’elles ne ressemblent pas à des mannequins, et même les mannequins, on leur fait ce reproche », dit Jessica dans un moment de grâce. Lena Dunham a encore beaucoup de choses à dire sur nos sociétés, et on l’entendrait presque prononcer ces mots, elle qui a subi un déferlement de haine pour avoir simplement dévoilé son corps, même pas gros, mais considéré comme tel dans les années 2010, dans Girls.

L’une des grandes réussites de Lena Dunham est en outre de parvenir à révéler des actrices là où on ne les attendait pas forcément, à leur donner des rôles à la mesure de leur complexité. La comédienne Megan Stalter offre, en effet, une palette de jeu tout en fragilité et en spontanéité.

Les rôles secondaires, eux aussi, ont été pensés avec soin. Autour de Jessica gravitent ainsi d’autres femmes mémorables : Adèle Exarchopoulos (La vie d’Adèle), Emily Ratajkowski (Gone Girl), Janicza Bravo (Fully Realized Humans), Rhea Perlman (Cheers) ou encore Naomi Watts (Mulholland Drive). Des hommes aussi, comme Richard E. Grant (Saltburn), Prasanna Puwanarajah (The Crown), Leo Reich (Leo Reich: Literally Who Cares ? !) et Andrew Scott (All of Us Strangers), qui prêtent leurs traits à des personnages qui ont beaucoup, beaucoup de défauts. Et quel plaisir de revoir Lena Dunham à l’écran, qui incarne ici la sœur déprimée de Jessica, aux côtés d’Andrew Rannells et de Rita Wilson (la mère de Marnie dans Girls).

Photo: Netflix Dans la série, Lena Dunham incarne la sœur déprimée de Jessica.

L’histoire entre Jessica et Felix survivra-t-elle aux dix épisodes ? Jessica doit en parallèle réussir à tourner la page de sa longue relation avec Zev (Michael Zegen, The Marvelous Mrs Maisel). Non qu’elle soit toujours amoureuse de lui, mais la douleur persiste. Son ex est partout. Dans ses souvenirs, dans ses colères, dans ses désillusions.

Too Much est en outre remarquable dans l’évocation de cette lente décomposition intérieure qui suit une séparation, des émotions fortes qui tiraillent jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus, quand on s’est fait maltraiter mais qu’on y croit encore.

Photo: Netflix L’ex de Jessica (Megan Stalter), Zev (Michael Zegen) est encore partout, dans ses souvenirs, ses colères, ses désillusions.

Il y a aussi l’ex de Felix… Pourtant, Lena Dunham refuse les raccourcis faciles et, plutôt que de jouer la carte de la rivalité toxique entre femmes ou de la jalousie caricaturale, elle préfère le rapprochement salvateur et nuancé de celles qui ont connu des hommes qui les ont entravées, amoindries, abandonnées.

Enfin, la pesanteur de certaines scènes est équilibrée par des répliques férocement efficaces. Too Much est une véritable comédie infusée à l’humour anglais. Entre l’Américaine et le Londonien, une forme de décalage constant, une dissonance ironique, renforce le sentiment que l’amour, celui qui fait se sentir en sécurité, c’est aussi apprendre doucement à parler la langue de l’autre malgré les écueils.

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