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Publié le 31 mai 2025 à 09:08. / Modifié le 31 mai 2025 à 09:53. 3 min. de lecture
C’est la fin d’une saga qui illustre bien la complexification du business de la musique. Et qui se clôt avec un sourire radieux de Taylor Swift: «Mon plus grand rêve qui devient réalité», a-t-elle lancé vendredi aux Etats-Unis. La vedette de la pop américaine a annoncé avoir acheté les droits de ses six premiers albums, mettant ainsi un terme à une longue bataille sur la propriété de son œuvre.
«Toute la musique que j’ai faite m’appartient désormais. Tous mes vidéoclips. Tous les films de mes concerts. Le design et les photos des albums. Les chansons non publiées. La mémoire, la magie, la folie. Chaque ère. L’ensemble du travail de ma vie», a écrit la chanteuse sur son site.
Un achat qui l’avait «dépouillée»
La princesse de la pop s’opposait au magnat de l’industrie musicale Scooter Braun, qui avait acquis en 2019 le label Big Machine pour 300 millions de dollars, selon la presse, mettant ainsi la main sur la majorité des enregistrements des tubes de Taylor Swift qui s’estimait «dépouillée» de son travail.
Le propriétaire des «masters», les enregistrements originaux qui servent à fabriquer vinyles, CD et autres copies numériques, décide comment les chansons sont reproduites ou vendues. Ces enregistrements tant convoités sont une des principales sources de revenus des artistes qui en possèdent les droits.
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Scooter Braun avait ensuite revendu les droits des six premiers albums de Taylor Swift à la société d’investissement Shamrock. Pour tenter, de son côté, de reprendre le contrôle de son œuvre, la chanteuse américaine avait même ré-enregistré quatre de ses premiers albums en ajoutant à ces titres «Taylor’s Version» [la version de Taylor].
Les sociétés financières s’intéressent toujours davantage aux drois musicaux, elles deviennent concurrentes des compagnies d’édition classiques (Universal, Sony, etc). Avec de multiples rééditions, diffusions en radio et reprises, les chansons de vedette deviennent de juteuses rentes. Ces dernières années, les profits ont été de 220 millions de dollars (202 millions de francs) pour Katy Perry, plus de 500 millions pour Bruce Springsteen, 300 pour Bob Dylan, 150 pour Neil Young, ou encore 200 pour Justin Bieber.
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«Tout ce que j’ai toujours voulu était d’avoir l’opportunité de travailler assez fort pour un jour être en mesure de racheter les droits de ma musique et ce, sans contrainte, sans partenariat, en toute autonomie», a ajouté la chanteuse. Celle-ci a remercié Shamrock Capital de lui avoir offert la possibilité de racheter les droits de ses premiers albums, dont «Fearless» et «1989». Le montant de la transaction n’a pas été précisé.
Taylor Swift a écrit ou co-écrit l’essentiel de son catalogue musical, ce qui lui avait permis de réenregistrer des chansons sans en posséder les enregistrements. Adolescente, elle avait signé, en 2005, avec Big Machine avant de quitter ce label 13 ans plus tard.
Chansons et politique: «Deux visages de l’Amérique»: entre Bruce Springsteen et Donald Trump, le bras de fer du «Boss» et du présidentUn marché de près de 30 milliards de dollars
Fort d’un chiffre d’affaires record de 29,6 milliards de dollars, le marché mondial de la musique enregistrée a connu une dixième année consécutive de croissance en 2024, porté par les abonnements aux plateformes de streaming et le succès de stars comme Taylor Swift, soulignait en mars dernier la Fédération internationale de l’industrie phonographique.
Grâce à un nombre accru d’abonnements payants, le streaming représente plus des deux tiers (69%) des revenus mondiaux du secteur, selon cette fédération qui plaçait encore Taylor Swift en tête de son palmarès des artistes les plus écoutés en 2024.
«The Eras tour», la dernière tournée mondiale de la chanteuse américaine, qui s’est échelonnée en 2023 et 2024, a rapporté environ deux milliards de dollars selon le magazine spécialisé Pollstar. Cela en fait la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.