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REMY GABALDA / AFP
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Si l'Education nationale incite les enseignants à se pencher d'avantage plus fréquemment sur les élèves en situation de handicap ou avec des besoins particuliers, les élèves surdoués restent un angle mort de notre système scolaire. Et la raison en est autant culturelle que psychologique, juge notre chroniqueuse Audrey Jougla, professeure de philosophie à Nantes.
L’inclusivité pousse les enseignants à s’adapter à des élèves en situation de handicap ou ayant « des besoins éducatifs particuliers ». Mais dans cette palette prévaut largement le profil d’élèves en difficulté, rarement celui d’élèves surdoués, aussi appelés « élèves à haut potentiel » (EHP). Pourquoi ? La première raison est culturelle, c’est tout le drame de ce que l’on nomme « la douance » : en France, la célébration de l’égalité intime qu’on préfère le mérite à l’innéisme, le travail au talent, et les excès d’intelligence ne sont pas applaudis mais tus, car ils relèveraient d’une chance de naissance presque honteuse. Des stratégies de contournement du mot (« élève brillant », « précoce », « qui a des facilités », « qui est doué ») évitent ainsi de s’étiqueter comme étant au-dessus de la mêlée, avec une once de culpabilité.