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Sur TF1, Emmanuel Macron réduit à défendre son bilan (et à illustrer sa perte de pouvoir)

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Politique 14/05/2025 05:45 Actualisé le 14/05/2025 06:31

Durant trois heures et demie, le chef de l’État s’est défendu sur une multitude de sujets et a évoqué, du bout des lèvres, des référendums aux contours flous.

Emmanuel Macron sur TF1, le 13 mai 2025

LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron sur TF1, le 13 mai 2025

POLITIQUE - Une heure et vingt-cinq minutes. C’est le bonus de temps auquel les téléspectateurs ont eu droit ce mardi 13 mai, lors de la (longue) intervention d’Emmanuel Macron sur TF1, au cours de laquelle le chef de l’État a été interrogé sur une multitude de sujets. Et ce, même s’il a considérablement perdu la main sur le plan national depuis la dissolution et l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.

Censée durée deux heures, la séquence s’est étalée jusqu’à 23h25, et a parfois, voire souvent, donné l’impression de partir dans tous les sens. Ukraine, défense, social, sécurité, dépenses, santé mentale, fin de vie, salaires, Gaza... Le président de la République a été acculé face aux thématiques, sur lesquelles il s’est surtout attelé, non sans pugnacité et volonté d’en découdre, à défendre son bilan, faute d’avoir les moyens de faire des annonces.

Ou, dans le meilleur des cas, à exprimer ses préférences, comme lorsqu’il a annoncé son refus de nationaliser Arcelor Mittal, sa volonté d’explorer des pistes d’économies en ciblant certaines dépenses ou son appui à la proposition du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, de faire payer les frais de prisons aux détenus. L’exercice aurait difficilement pu tourner autrement.

Dialogue de sourds

Répondant à des intervenants opposés à la politique qu’il a menée depuis 2017, du très droitier maire de Béziers Robert Ménard sur l’insécurité à la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur le social, Emmanuel Macron s’est efforcé d’essayer de convaincre des interlocuteurs rétifs à ses orientations. Résultat : un marathon d’échanges aux airs de dialogues de sourds, avec un chef de l’État contraint de jouer en défense, sans pouvoir mener de contre-offensive. Ce que l’opposition n’a pas manqué de souligner.

« Quel est le sens de cette émission ? C’est un président de la République disqualifié par les urnes, qui n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale, et qui vient, au fond, commenter », réagissait en direct sur LCI le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, ciblant un chef de l’État « qui n’a pas les moyens de ce qu’il dit, dans un sens comme dans un autre ». Des critiques partagées du RN à LFI en passant par les écologistes.

Emmanuel Macron avait pourtant une munition dans son chargeur pour tenter de reprendre la main : le référendum. Mais même sur ce dossier, le chef de l’État a donné l’impression de ne pas avoir arbitré. Ou, du moins, de ne pas avoir arbitré autre chose que son envie de consulter les Français et ce, même sans avoir arrêté de projet.

Le grand flou

Seule indication : le locataire de l’Élysée semble opter pour une « consultation multiple » dans le cadre de l’article 11 de la Constitution. C’est-à-dire via des référendums en bonne et due forme (et non via un outil purement consultatif créé pour l’occasion). Pour le reste, c’est le grand flou. Ceux-ci devraient intervenir « dans les mois qui viennent » et pourraient porter sur de « grandes réformes économiques, éducatives ou sociales ». Un spectre (très) large, sur lequel il entend réfléchir avec le gouvernement.

Les questions budgétaires comme l’évoque François Bayrou ? « Pourquoi pas », a répondu le chef de l’État, qui s’en remettant au « plan » que lui rendra le Premier ministre (on ne sait quand). Comme s’il refusait, là encore, d’assumer seul le dernier levier qu’il lui reste depuis la dissolution ratée de juin 2024. Un paradoxe au regard du format choisi, lequel a placé Emmanuel Macron au centre de l’attention médiatique durant trois heures et demie.

À l’issue ? Ne reste que la volonté de défendre de son bilan, pourtant encore inachevé. Sur le plan international, rien de nouveau à ajouter à ce qu’il avait déjà dit. Et enfin, le refus de franchir tout seul le pas du référendum avec un projet clair à soumettre à l’approbation des Français. Trois heures et demie en prime time pour toucher du doigt, en somme, les limites de sa perte de pouvoir.

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