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Alors que les moyens de lutte contre les incendies paraissent limités en France, le gouvernement insiste sur la responsabilité individuelle. En l’occurrence, le débroussaillage des terrains.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Sur les incendies, Bruno Retailleau a déjà trouvé son coupable idéal
POLITIQUE - Les bonnes pratiques. Le gouvernement, par la voix notamment de Bruno Retailleau, insiste sur l’importance de débroussailler les alentours de son habitation pour lutter contre les incendies. Au chevet des pompiers, mardi 8 juillet, le ministre de l’Intérieur a même appelé à davantage de sanctions contre ceux qui ne respectent la règle.
« Les sapeurs-pompiers me disent que lorsqu’ils défendent les maisons, c’est très clair entre les maisons qui sont débroussaillées tout autour, et celles qui ne le sont pas », a effectivement expliqué Bruno Retailleau devant les caméras à Marseille, ville menacée par un gigantesque incendie depuis plusieurs heures. Et d’ajouter : « je souhaite qu’à l’avenir, les polices municipales puissent verbaliser. (...) C’est de la nourriture pour le feu. »
Un message martelé également par la porte-parole du gouvernement, ce mercredi, sur les ondes de RTL. « Il faut débroussailler. C’est aux policiers municipaux de surveiller et de verbaliser. C’est un élément qui arrête le feu et l’empêche de se propager. C’est donc de la sécurité civile pour tout le monde », a insisté Sophie Primas, encourageant les élus locaux à passer la seconde sur les sanctions, même si c’est « impopulaire. »
L’importance de la prévention
De fait, le consensus est large sur cette pratique. Pour les pouvoirs publics, les pompiers comme l’office national des forêts (ou même l’émission scientifique « Le monde de Jamy »), le débroussaillement (maîtrisé) est effectivement un des moyens les plus efficaces de lutter contre la propagation des incendies.
Il permet de prévenir les départs de feu (et son extension) grâce à une « discontinuité dans la végétation » et facilite plus concrètement le travail des pompiers aux abords des habitations. En clair, le gouvernement affirme que sur 10 maisons détruites par les incendies, 9 se situent sur des terrains mal entretenus, pas ou peu débroussaillés.
C’est pour ces raisons que la pratique est obligatoire dans plusieurs régions en France, dans le Sud et à l’ouest notamment. Selon la règle, tous les propriétaires doivent entretenir (tondre l’herbe, couper les broussailles, élaguer les branches basses des arbres, tailler les haies pour réduire la masse de végétaux au sol) les abords de leurs bâtiments, dans une zone de 50 mètres. Voire 100 mètres dans certains cas précis.
En cas de non-respect de ces règles, l’amende, que Bruno Retailleau aimerait voir plus effective, peut aller jusqu’à 1 500 euros. Elle peut même atteindre 50 euros par m² non débroussaillé. Une façon de convaincre les récalcitrants ?
Après plusieurs épisodes caniculaires, les autorités sont sur le qui-vive et craignent un été redoutable sur le front des incendies. Ceci, à l’heure où les moyens de lutte contre le feu paraissent limités en France. Selon Sophie Primas, les pompiers n’ont pu engager que deux canadairs à Marseille, « des anciens avions sur lesquels nous changeons des pièces régulièrement », quand deux autres sont en commande. De quoi donner plus d’importance, encore, au volet « prévention. »