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Sur la Côte d’Azur, la plage flottante controversée «Canua Island» est-elle en train de sombrer ?

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Soi-disant en pleine «restructuration», la barge festive demeure introuvable à l’approche de l’été. Silence radio sur les réseaux, fondateurs partis ou mutiques...

Le message s’affiche en rouge sur internet : «fermé temporairement». Et si le temporaire était en passe de devenir définitif ? Car depuis la dernière soirée, organisée le 10 septembre 2024 dans la baie de Cannes (Alpes-Maritimes), plus rien. Canua Island, cette plage flottante de 1750 mètres carrés dont la mise à l’eau fut aussi médiatisée que chaotique, a quitté les radars. À l’approche de la saison estivale, aucune publication sur les réseaux sociaux ne vient rassurer sur la reprise de l’activité, pas le début d’une annonce de réouverture. L’an dernier pourtant, le pari semblait gagné.

Après un feuilleton politico-judiciaire de plus d’un an, mêlant refus de permis, recours en justice, interpellations ministérielles et polémiques écologiques, la barge avait finalement pris le large à l’été 2024, accueillant jusqu’à 350 personnes en Méditerranée. Ambiance cabaret en soirée, détente en journée, cuisine méditerranéenne, navettes en semi-rigide... le concept semblait avoir trouvé son public, en dépit des critiques sur les nuisances sonores. «Merci pour le bruit, l’on vous entend jusqu’au-dessus de la place du marché à la Bocca», peut-on lire au milieu d’autres commentaires globalement positifs. «Quel endroit de dingue !! Expérience incroyable du départ jusqu’au retour dans la nuit», s’était par exemple réjouie une internaute.

Départ et silence

Mais aujourd’hui, même les plus fervents amateurs de l’île nomade s’interrogent. «Sortez-nous une date au plus vite Canua Island !», a ainsi réclamé dimanche une jeune femme sur Facebook. Contactés, les anciens porte-voix du projet n’ont plus grand-chose à dire. Marc Audineau, cofondateur et visage public de Canua, se montre expéditif : «Je ne suis plus sur ce projet, adressez-vous aux personnes concernées.» Une responsable de la communication semble tout aussi déconnectée. «Houla ! Moi je ne suis plus du tout sur Canua... D’ailleurs, je ne sais même pas si quelqu’un est encore chargé de la com», nous confie-t-elle. La barge aurait-elle fait naufrage ? «Marc a pris un grand coup sur la tête et son portefeuille», souffle une source proche du dossier, évoquant l’épuisement du skipper français reconverti dans les affaires, lassé par les oppositions politiques et les restrictions administratives. Lui qui s’était félicité d’un «bon début» à la fin de l’été dernier, semble avoir définitivement tourné la page.

Objectivement, la situation est difficile. L’État, qui avait pourtant participé au financement à hauteur de 15%, a contribué à pourrir l’image de Canua Island

Une source proche du dossier

Son associé, Tony Philip, un ancien champion du monde de planche à voile, est quant à lui resté à bord. Mais son avocat, Me Emmanuel Vital-Durand, fait savoir que «[ses] mandants ne souhaitent pas d’échanges à ce jour». Une autre source bien informée, évoque une «restructuration» en cours et des finances mises à rude épreuve. «Objectivement, la situation est difficile. L’État, qui avait pourtant participé au financement à hauteur de 15%, a contribué à pourrir l’image de Canua Island», lâche-t-elle sans détour. Il faut dire que l’exécutif s’était montré particulièrement frileux face à ce projet atypique. En mars 2023, le gouailleur président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, avait alerté le ministre de la Transition écologique d’alors, Christophe Béchu, dénonçant une «aberration écologique» et des «nuisances sonores» contraires aux engagements environnementaux de la collectivité.

Le gouvernement s’était rapidement rangé derrière l’élu marseillais, allant jusqu’à refuser la délivrance des autorisations nécessaires à la navigation de la barge. Une décision retoquée par le tribunal administratif de Nice puis par le Conseil d’État, donnant tour à tour gain de cause aux partisans de Canua Island. Devant cet acharnement qui fût suivi d’une tribune collective signée par une vingtaine de maires hostiles au projet, Marc Audineau avait dénoncé une «vendetta politique».

Courage politique

Selon nos informations, le modèle économique initial, fondé sur une exploitation publique régulière, aurait été pour l’heure mis de côté. 
Seuls des événements privés seraient aujourd’hui envisageables, dans un cadre restreint. «Ce n’était pas du tout le modèle de départ, confirme l’une des sources proches du dossier. Près de 20 millions d’euros ont été levés auprès de particuliers, qui boivent aujourd’hui la tasse.»

En toile de fond, la pression (toujours) persistante des élus locaux - notamment celle du maire (Nouvelle énergie) de Cannes, David Lisnard - compliquerait toute relance à court terme. La barge ne peut embarquer ses clients que depuis le port de Mandelieu, seul à autoriser l’exploitation. «Ce n’est évidemment pas suffisant, commente un observateur. Il faudrait un vrai courage politique pour que Canua ait une chance de reprendre la mer dans de bonnes conditions.» En attendant, les journées rallongent sur la Côte d’Azur, le soleil s’installe, mais dans la baie de Cannes, toujours aucune plage flottante à l’horizon.

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