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«Superman»: trop de tout sauf de substance

4 day_ago 27

         

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D’abord, réponse à toi, qui geint « Encore un nouveau Superman ! Qui ça intéresse ? ! » : une bonne heure et demie avant le début de la projection de l’avant-première montréalaise du film de James Gunn, une foule se pressait déjà devant les guichets du cinéma. Ensuite, réponse à toi, qui te demande si le long métrage vaut le détour (et tes sous) : oui, mais…

Oui, pour te faire ta propre idée sur cette nouvelle incarnation au grand écran du Kryptonien tombé sur Terre — après celle, fondatrice, de Christopher Reeve ; celle, sous-estimée, de Brandon Routh ; et celle, bien lancée mais désastreuse à l’atterrissage de Henry Cavill. Oui, parce qu’il y a plusieurs bons éléments dans cette production — dont la réalisation flamboyante de James Gunn. Mais n’espère pas que ta mâchoire tombe et ne se refermera qu’à la fin du long métrage, comme tu l’as vécu avec le premier Guardians of the Galaxy, écrit et réalisé par le même James Gunn… mais pour Marvel Studios.

Passé à l’ennemi (!), le réalisateur/scénariste/producteur est en effet, depuis novembre 2022, coprésident et directeur général de DC Studios. Sa mission : sortir les superhéros de la franchise de la tombe creusée par Black Adam, Shazam! Fury of the Gods, The Flash et Aquaman and the Lost Kingdom. Le DC Extended Universe est mort, vive le DC Universe ! Son premier maillon est ledit Superman.

Photo: Warner Bros Les effets spéciaux du film de James Gunn sont réussis.

Alors, cet homme d’acier ?

Prenant son mandat au sérieux, James Gunn dit avoir voulu présenter Kal-El/Clark Kent/Superman autrement. Comprendre : pas de Krypton moribonde où des parents confient leur rejeton à l’espace ; pas d’enfance dans les champs blonds du Texas ; pas de premiers pas maladroits au Daily Planet de Métropolis. Ici, Clark Kent est établi comme journaliste et il est en relation avec une Lois Lane qui connaît sa véritable identité, sous laquelle il règle les problèmes politiques, sociaux, environnementaux, « name it ». Il n’est pas l’idole d’un peuple mais celui d’une planète. Où il est connu comme un être bon, venu sur Terre pour tendre aux humains une main secourable.

Sauf qu’après un très court prologue amusant, les tuiles s’abattent sur la tête du superhéros incarné par David Corenswet (Pearl, la série Hollywood) avec ce qu’il faut de force, de candeur, de loyauté, de charme, d’yeux bleus, de chevelure sombre et de haute taille. Sur un air connu, il mord la poussière (et la neige), dont il se sort grâce à… Krypto. Le plus adorable et hyperactif des superchiens. Dommage que son entrée en scène ait été divulgâchée dans la bande-annonce.

Photo: Warner Bros Dans ce film, Lois Lane connaît la véritable identité de Superman.

Dans ce contexte nouveau (mais pas tant), Superman passe en un clin d’œil de héros à zéro. À cause de Lex Luthor. L’ennemi juré, ici incarné par Nicholas Hoult à la façon d’un banquier de Wall Street. Il crie ses ordres, mène ses troupes à la baguette. L’image est forte. Mais l’acteur de The Menu et Mad Max : Fury Road a beau se démener, son méchant se noie dans un océan de personnages.

Au Daily Planet, Lois Lane (Rachel Brosnahan, vue dans The Marvelous Mrs. Maisel), Perry White (Wendell Peirce) et Jimmy Olsen (Skyler Gisondo) sont traités de manière différente et même rafraichissante… mais, à part pour le dernier, c’est à peine si ces différences sont utiles au déroulement de l’intrigue. À Smallville, les Kent (Pruitt Taylor Vince et Neva Howell) sont plantés-là comme des caricatures de fermiers texans (ce n’est pas à leur avantage).

Encore du trop

Enfin, à Métropolis, le Justice Gang est la goutte qui fait déborder le vase. Entrée de Green Lantern (Nathan Fillion), imbu de lui-même façon hilarante et/ou agaçante ; de Hawkgirl (Isabela Merced) qui vole et casse de l’ennemi en hurlant et en maniant sa masse ; et de Mister Terrific (Edi Gathegi), le plus intéressant du trio grâce à son impassible efficacité. Parmi les vilains, monstres et robots, The Engineer (Maria Gabriela de Faría), couverte de « nanites », fait une entrée époustouflante mais n’est ensuite que cris, colères et frustrations. Bref, on est dans un cas patent de « trop, c’est comme pas assez ».

Photo: Warner Bros Nicholas Hoult incarne Lex Luthor, l’ennemi juré de Superman.

Il en va de même pour l’intrigue, qui veut beaucoup, suit trop de pistes et trébuche sur des ruptures de ton. Il devient ainsi impossible de développer les personnages et les relations entre eux. Et si la place des femmes (fortes) est prépondérante, il aurait été intéressant de se pencher, vraiment, sur ces héroïnes (super ou pas), ces méchantes et ces nunuches (qui n’en sont pas vraiment, ô les apparences !).

Pourtant. Il faut donner à James Gunn ce qui lui revient. Le film est très beau, il ne se prend pas au sérieux (enfin !), les effets spéciaux sont réussis (heureusement, ils sont partout). Avec son rythme enlevant, sa trame sonore de feu, ses rebondissements (plusieurs, étonnants) nombreux, son humour « gunnien », ne cédant pas à la facilité (ainsi, ce que l’on pense à un moment donné au pied de la Forteresse de solitude n’est que poudre aux yeux), ses deux heures filent, envers et contre tout, à la vitesse de l’éclair. Ou de Superman. On est diverti (c’est le but). Et, oui, on garde espoir pour la suite (ce sera Supergirl).

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