NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Lorsqu'un homme a crié « je vais te poignarder » durant un match de soccer entre des filles de 12 et 13 ans, le 20 juin à Vaughan en Ontario, une des deux équipes a refusé de continuer de jouer le match et est rentrée à la maison. L'événement a été capté sur des vidéos filmées par des parents. Depuis, l'homme a été arrêté par la police et fait face à des accusations d'avoir proféré des menaces.
Le match opposait Kleinburg Nobleton Soccer Club (KNSC) et Glen Shields Juventus FC. Les deux clubs font partie de la York Region Soccer Association [YRSA, Association de soccer de la région de York, traduction libre].
Ce sont les entraîneuses de KNSC qui ont pris la décision de demander à leurs joueuses de rentrer à la maison pour des raisons de sécurité. L'entraîneuse-chef affirme que ce type de violence est récurrent.
C'est rendu au point où j'ai l'impression que le club, leur club, leurs parents, leurs entraîneurs, leurs joueurs, peuvent s'en tirer avec n'importe quoi, a déclaré Andrea Yepez lors d'une entrevue avec CBC plus tôt cette semaine.
Or, Glen Shields Juventus FC insiste de son côté qu’il ne s’agit que d’une remarque et qu’elle ne visait pas une joueuse mais bien un autre adulte.
Un événement filmé
L'événement s'est produit au Concord Thornhill Regional Park à Vaughan. Environ 10 minutes après le début de la deuxième mi-temps, une joueuse de KNSC est entrée en collision avec une joueuse de Glen Shields.
Une de nos filles allait chercher le ballon. Il y a eu une collision entre deux filles, a expliqué Nikita Moriarity, entraîneuse-adjointe de KNSC.
Une vidéo fournie par KNSC montre le moment où deux joueuses entrent en collision. Une fille tombe au sol. L’arbitre sifffle. Puis, on entend la voix d’un homme crier : Je vais te f*** poignarder.
L'arbitre avait sifflé l'arrêt de jeu. La décision a été prise en leur faveur. Et la menace a été faite bien après le sifflet, a ajouté Mme Moriarity.
Les entraîneuses de KNSC ont immédiatement rassemblé leurs joueuses. À ce moment-là, on a décidé que le match ne pouvait pas continuer. Il fallait vraiment qu'on enquête, a poursuivi l'entraîneuse-adjointe.

Les entraîneuses du Kleinburg Nobleton Soccer Club ont demandé à leurs joueuses de quitter le terrain.
Photo : Radio-Canada / offerte par Kleinburg Nobleton Soccer Club
Une joueuse bouleversée
Sur la vidéo, on entend une jeune joueuse dire : Il a dit qu'il allait me poignarder. Un spectateur ajoute : Oui, je l'ai entendu. Je l'ai aussi entendu.
Notre joueuse était évidemment bouleversée, très craintive, a raconté Mme Moriarity.

L'entraîneuse-adjointe Nikita Moriarity affirme qu'une des joueuses était très bouleversée.
Photo : Radio-Canada / CBC
Les entraîneuses en ont ensuite discuté avec l'arbitre et ont expliqué qu'elles ne savaient pas quoi faire : une menace venait d’être criée sur le terrain.
Nos filles sont bouleversées. Elles ont très peur. Elles sont en détresse. [Notre attention est maintenant dévouée] à la sécurité. On parle du bien-être émotionnel, psychologique, mental de [filles de] 12 ans, a expliqué s'entraîneuse-adjointe.
Le match a été abandonné.
Selon Andrea Yepez, l'entraîneuse-chef, la YRSA veut facturer notre équipe pour ne pas avoir joué le reste du match. C'est fou! Comment expliquer à une fille de 12 ans qui vient de recevoir une menace de mort de finir un match sinon on va être facturées?
Une remarque, selon Glen Shields
Glen Shields Juventus FC a publié un communiqué sur Instagram vendredi pour donner sa version des événements.
Suite à un examen interne approfondi – qui a inclus l'analyse des images vidéo disponibles et la collecte de témoignages oculaires – nous reconnaissons que les mots utilisés lors de l'événement étaient totalement inacceptables et ne reflètent pas les valeurs de notre club, peut-on lire dans le communiqué.
Cependant, selon toutes les informations crédibles dont nous disposons, le commentaire en question n'était pas dirigé vers une joueuse ou tout enfant impliqué dans le match, a ajouté le club.
Glen Shields Juventus FC soutient que les preuves disponibles indiquent que la remarque était dirigée vers un adulte présent à l'événement.
Bien que les premiers rapports médiatiques et les déclarations publiques suggèrent que le commentaire visait une jeune joueuse, nos conclusions ne soutiennent pas ce récit.
L'individu présumé avoir fait le commentaire a été temporairement suspendu de toutes les activités du club, en attendant l'issue d'une enquête complète par les autorités appropriées, précise-t-on.
Le président du club, Aldo Lippa, a refusé d'en dire plus aux médias.
Un comportement déplorable
Jeremy Cross, directeur général de Coaches Association of Ontario [Association des entraîneurs de l'Ontario, traduction libre], a dénoncé cet événement.
C'est un comportement déplorable qui ne devrait pas se produire dans le sport. Le sport est supposé être un endroit où les gens peuvent se sentir en sécurité et grandir en tant qu'individus et devenir de meilleures versions d'eux-mêmes, a-t-il déclaré lors d'une entrevue avec CBC plus tôt cette semaine.

Jeremy Cross est le directeur général de Coaches Association of Ontario.
Photo : Radio-Canada / CBC
Les parents doivent aussi prendre cette responsabilité. Nous faisons tous partie de rendre le sport sécuritaire, de rendre le sport plus accueillant, a-t-il ajouté.
Des menaces comme ça n'ont aucune place dans le sport. Peu importe le niveau de sport. Communautaire, élite, haute performance, professionnel, ce n'est pas approprié. Ce n'est pas acceptable nulle part.
Mme Moriarity s'est dite d’accord avec M. Cross.
Quand tu as des parents qui sont supposés être des modèles, qui sont supposés encourager et développer de jeunes esprits, qui agissent ou disent ce genre de choses sur le banc, peu importe envers qui c'est dirigé, c'est préoccupant, a-t-elle déclaré.
Un problème récurrent avec Glen Shields, accuse l'entraîneuse
L'entraîneuse-chef Andrea Yepez a accusé Glen Shields Juventus FC d’être une source récurrente de situations toxiques.
Je vais être complètement honnête. Je ne me sens pas en sécurité [mais je dois] me lancer et prendre la parole. Je pense que c'est un problème récurrent spécifiquement avec cette académie, a-t-elle déclaré à CBC.

Andrea Yepez affirme que ce n'est pas la première fois qu'un incident du genre qui implique Glen Shields Juventus FC a lieu.
Photo : Radio-Canada / CBC
Malheureusement, la YRSA n'a jamais rien fait et n'a jamais imposé de conséquences et je pense que c'est pourquoi nous en sommes ici, a-t-elle ajouté.
Mme Yepez a affirmé avoir vécu deux expériences négatives avec ce club en cinq ans.
De plus, j'ai entendu des histoires d'horreur d'anciens entraîneurs, vous savez, sur la culture derrière cette académie. Ça doit arrêter, a-t-elle ajouté.
Des défis spécifiques aux femmes
Selon Mme Yepez, il s’agit d’un exemple probant des défis particuliers auxquels font face les femmes dans le soccer.
Au bout du compte, je suis entrée dans ce sport parce que je veux voir plus de femmes dans le sport, a-t-elle expliqué.
C'est déjà difficile d'être entraîneuse dans un sport dominé par les hommes.
Elle a dit qu'elle s'inquiète pour les nouvelles entraîneuses.
[J’imagine] une nouvelle entraîneuse femme qui commence. [Je me mets à sa place] : est-ce vraiment le type d'environnement dans lequel elle devrait travailler?
Elle a en outre affirmé qu’elle se pose des questions sur les règles à la YRSA. Y a-t-il certains protocoles ou procédures mis en place pour la sécurité des joueuses? Nous nous le demandons.
Amenons les filles et les femmes, mais protégeons-les, assurons-nous que tout soit sécuritaire pour qu'elles continuent à grandir dans ce beau sport.
Mme Yepez a ajouté que son équipe ne se laissera pas décourager.
Nous ne nous laisserons pas faire. Nous allons nous tenir debout et continuer à travailler et maintenir nos objectifs et notre caractère, a-t-elle conclu.
La police confirme l'accusation
La Police régionale de York a confirmé vendredi qu'un homme avait été arrêté en lien avec l'événement. Il a été accusé d'avoir proféré des menaces.
Le 21 juin 2025 vers 10 h, l'événement a été rapporté à notre unité de dérivation d'appels concernant des menaces proférées lors d'un match de soccer à Thornhill qui s'est produit dans la soirée du 20 juin, a écrit le porte-parole James Dickson dans un courriel à CBC.
Nous enquêtons sur les rapports d'une menace proférée par un parent spectateur à une jeune joueuse d'une équipe adverse, a-t-il ajouté.
La police a précisé qu'elle ne fournira pas d'informations supplémentaires pour protéger l'identité de la victime.
Le directeur sportif de la YRSA, Tony Fonseca, a confirmé que son organisation était au courant.
Nous avons été informés de cet événement malheureux qui s'est produit le week-end dernier lors d'un match jeunesse entre deux clubs de notre district, a-t-il écrit dans un courriel à CBC. L'événement a été rapporté à la police et fait l'objet d'une enquête.
De tels comportements déplorables n'ont pas leur place dans nos environnements.
Ontario Soccer a également été informé de l'événement, selon un porte-parole de l'organisation. Cependant, la YRSA gère le dossier puisqu'il implique des clubs de leur district.
Si une plainte formelle est déposée auprès d'Ontario Soccer, notre fournisseur de services de gestion des plaintes indépendant et tiers gérera le dossier tel que défini dans le code de conduite d'Ontario Soccer, a précisé l'organisation.
D'après les informations de CBC