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Christophe Gleizes, journaliste sportif français indépendant, collaborateur des magazines So Foot et Society, spécialiste de football, retenu depuis plus d’un an en Algérie avec une interdiction de quitter le pays, vient d’être condamné à sept années de réclusion criminelle avec mandat de dépôt pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». Ces dernières accusations, sans fondement et totalement réfutées, sont dues au fait que le journaliste avait eu des contacts, en 2015 et 2017, avec le responsable du club de football de Tizi Ouzou, par ailleurs responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021
Pour Thibaut Bruttin, directeur général de Reporter sans Frontières : « Christophe Gleizes vivait un contrôle judiciaire absurde depuis plus d’un an. Sa condamnation à 7 ans de prison n’a aucun sens et ne démontre qu’un fait : rien n’échappe à la politique aujourd’hui, et la justice algérienne a manqué une importante occasion de sortir par le haut dans cette affaire. Nous appelons les plus hautes autorités algériennes à la libération immédiate et inconditionnelle de Christophe Gleizes et les autorités françaises à rechercher dans les meilleurs délais une solution diplomatique et consulaire. »
Christophe Gleizes est arrêté le 28 mai à Tizi Ouzou, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale. Il est aussitôt déféré devant le procureur de la République et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national algérien. Le professionnel de l’information, qui a fêté ses 36 ans à Alger début février, risquait jusqu’à dix ans de prison
L’affaire pourrait prêter à sourire. En ce même mois de mai, le mensuel So Foot consacrait sa une à une croix gammée jouant au football. En dessous de l’illustration, la revue spécialisée dans le traitement de l’actualité du ballon rond titre : « Comment l’extrême droite infiltre le foot ». Pour le magazine, il s’agissait d’aller « au plus proche des hools [hooligans] néonazis qui investissent les tribunes ». De l’art de se tromper d’ennemis…
Le dossier s’ouvrait avec un dessin représentant des gradins pleins de méchants néonazis. L’un fait le salut de Kühnen, l’autre un salut nazi. En fond, un drapeau français marqué de la croix de Lorraine. Eh oui, De Gaulle était nazi, c’est bien connu
Dans un premier temps, petit tour à Reims : un supporter a été pris, trois ans plus tôt, en flagrant délit de collage d’affiches pour le Rassemblement national, un acte de militantisme politique qui classe directement son auteur dans la catégorie des fascistes. Un responsable du stade local indique à son sujet : « Ces gens-là ne sont pas les bienvenus. On met énormément d’énergie à faire le ménage, mais nos moyens restent limités. Les interdictions de stade ne se déclenchent pas comme ça, il faut des éléments concrets. »
Focus ensuite sur la rencontre entre Rennes et Nantes qui a eu lieu le 18 avril dernier. Le reporter découvre avec stupeur des autocollants de groupuscules peu recommandables dans les toilettes du stade. Il note également que certains spectateurs ont remarqué une « recrudescence de tatouages de runes ». L’inquiétude est de mise, même si un supporter confie à So Foot : « On ne peut rien reprocher au kop concernant les drapeaux, les tifos et les chants… » Oui, mais des runes, c’est grave, non ?
Pour étoffer la vacuité de son dossier, So Foot s’intéresse ensuite à Mikheïl Kavelachvili, ancien attaquant de Manchester City devenu président de la Géorgie et considéré par le magazine comme « la figure de proue du virage autoritaire du petit pays du Caucase ». Un homme qui n’est plus engagé dans le milieu du football depuis plusieurs années, mais qui permet aux rédacteurs du journal de remplir des colonnes bien vides.
Enfin, une double page est consacrée à Georges-Louis Bouchez, président d’un parti libéral et conservateur, de droite et de centre droit, en Wallonie, et du Royal Francs Borains, un club de D2. Pour So Foot, il suffit d’être de droite pour être facho. Christophe-Cécil Garnier, un journaliste de StreetPress dont l’orientation politique est de notoriété publique met en garde contre les menées de l’extrême droite dans le football. L’entrisme islamiste ? Un non problème pour So Foot
Le 5 mars, Julien Odoul, député RN de l’Yonne, a présenté en commission des affaires culturelles et de l’éducation, un rapport sur les dérives communautaristes et islamistes dans le sport.
Plusieurs actualités ont émergé, ces derniers mois et ces dernières années. Il y a eu, bien sûr, le militantisme du collectif des Hijabeuses, qui souhaitait introduire le voile sur les terrains de football, menant d’ailleurs à l’interdiction, à l’été 2023, du port de signes religieux et politiques dans les compétitions de la Fédération française de football. Manifestement, So Foot n’en a jamais entendu parler. On peut également citer le club de basketball de Noisy-le-Sec, dont les dirigeants ont reçu des menaces de mort, ou encore, de manière plus générale, la banalisation de pratiques islamistes dans le sport, comme le port de collants pour couvrir les genoux et les parties « impures », largement relayées sur les réseaux sociaux.
Le rapport parlementaire relève que : « Les sports populaires sont évidemment les plus concernés par ce communautarisme, en premier lieu le football. Sur le terrain, de nombreux problèmes persistent en raison du nombre élevé de matchs, chaque week-end, et de l’absence fréquente d’officiels (20 % des rencontres se déroulent sans officiels pour faire respecter les règles de la fédération). Un autre problème majeur est l’absence de plate-forme dédiée aux signalements de dérives communautaristes. Il en existe bien pour les matchs truqués, les manipulations sportives ou les violences sexistes et sexuelles, mais rien pour ces dérives spécifiques. »
Autre sujet possible, pour un prochain numéro de So Foot : le racisme anti-Blanc dans le monde du ballon rond. Emmanuel Petit l’a dénoncé, Théo Hernandez en a été victime et, chaque week-end, sur les pelouses amateurs de France, des jeunes gens en font l’expérience. Là aussi, il y aurait matière à faire un dossier. Le mensuel saura-t-il s’emparer de ces sujets ?
Christophe Gleizes vient d’être lourdement condamné par la junte d’Alger. A Riposte laïque, nous ne saurions nous en réjouir. La presse de gauche botte largement en touche sur la question. Comment s’en étonner quand on sait que le sort d’un Boualem Sansal n’émeut pas plus que ça les journaleux des médias de propagande ?
Riposte Laïque exige la libération immédiate du journaliste français Christophe Gleizes, ainsi que de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, tous deux injustement emprisonnés.
Henri Dubost