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Situation financière périlleuse et mauvais climat de travail à la commission scolaire Kativik

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La situation financière tout comme le climat de travail et la rétention du personnel se sont dégradés dans les dernières années au sein de la commission scolaire Kativik, la plus au nord du Québec, concluent des enquêteurs du ministère de l’Éducation qui recommandent d’y dépêcher un accompagnateur externe.

« Il faut que ce rapport soit pris au sérieux », a réagi mercredi, en entrevue au Devoir, le président de l’Association des employés du Nord québécois, Larry Imbeault, en réaction à ce document de 115 pages mis en ligne mardi. « On souhaite que la commission prenne acte des recommandations et aient l’humilité de dire : il faut faire mieux. »

Ce vaste rapport est le fruit d’une vaste démarche entamée en décembre 2023 par des enquêteurs du ministère de l’Éducation afin de se pencher sur la situation budgétaire de la commission scolaire du Nunavik, dans le Nord-du-Québec.

Le fonctionnement des ressources humaines, financières et matérielles de l’organisation a ainsi été passé au peigne fin. Une démarche qui a notamment permis aux fonctionnaires de constater la dégradation rapide de la situation financière de la commission scolaire, « qui est passée d’un surplus de 14,5 M$ en 2018-2019 à une situation de déficit et de manque de liquidités ». Au 30 juin 2023, le déficit cumulé de l’organisation s’élevait à 26,7 millions.

« La situation semble hors de contrôle », écrivent les auteurs du rapport, selon qui « toutes les actions » entreprises par le ministère pour aider la commission scolaire à redresser ses finances « auraient échoué ».

Le rapport souligne d’ailleurs que la direction générale de la commission scolaire a décidé dans les dernières années « d’investir massivement et tous azimuts dans sa capacité organisationnelle, dans ses services éducatifs et pédagogiques, dans son développement informatique et dans son parc immobilier », le tout « sans égard aux disponibilités financières de l’organisation et du [ministère de l’Éducation] ».

« Nous ne nous sommes pas précipités aveuglément vers un déficit, a répliqué par voie de communiqué la commission scolaire Kativik. Le rapport d’enquête dépeint le Conseil des commissaires comme étant irresponsable lorsqu’il s’agit de prendre des décisions financières. La réalité est que nous étions confrontés à des choix difficiles : un financement inadéquat et des besoins urgents en matière d’infrastructure à entretenir et à agrandir, de nouveaux postes pour soutenir les étudiants, etc. »

L’organisation estime d’ailleurs que ce rapport lui donnera les leviers nécessaires pour réclamer plus de financement auprès de Québec, son principal bailleur de fonds.

Pénurie et climat de travail

Les enquêteurs du ministère recommandent qu’un accompagnateur externe et une firme spécialisée se penchent sur l’administration de la commission scolaire Kativik, qui est d’ailleurs appelée à revoir les formations offertes à ses commissaires et à livrer une meilleure reddition de comptes de ses dépenses à Québec. Le tout afin de redresser ses finances, mais aussi de l’aider à résoudre les problèmes aigus de pénurie de main-d’œuvre auxquels les écoles du Nunavik sont confrontées.

Les enquêteurs ont d’ailleurs été préoccupés d’apprendre qu’un processus d’entrevues de départ mis en branle en 2021 a permis de constater que 29 % des employés de la commission scolaire quittent celles-ci en raison de l’environnement de travail « toxique ». Ils sont tout aussi nombreux à quitter en citant « une mauvaise communication » avec leur employeur.

« Je pense qu’il y a des directions qui agissent parfois trop en dictateurs et non pas en bons pères de famille », lance Larry Imbeault, peu surpris par les constats de ce rapport.

Le document fait ainsi état d’un taux de roulement élevé, tandis que le nombre de candidatures que reçoit la commission scolaire lorsque celle-ci ouvre des postes – notamment d’enseignants – a grandement diminué dans les dernières années.

« Les conditions de travail, les services limités dans les communautés, le manque de logements et l’accès non assuré à l’eau courante expliquent aussi les difficultés de recrutement du personnel », souligne le rapport, qui constate que ce manque de personnel amène certaines communautés du Nunavik « à risque d’une rupture des services éducatifs ».

« Cela engendrerait une non-fréquentation scolaire, une accumulation de retards dans des matières importantes [mathématiques et sciences] et, conséquemment, dans la diplomation », préviennent les auteurs du rapport, qui demandent à la commission scolaire de se doter d’une stratégie de recrutement de personne ayant « des objectifs clairs et précis ».

Les enquêteurs recommandent aussi à l’organisation de « renforcer » le processus de suivi des entrevues de départ qu’elle mène « afin de proposer des solutions concrètes susceptibles de diminuer le taux de roulement du personnel et, conséquemment, d’améliorer la persévérance des élèves et leur réussite ».

« La commission scolaire doit faire plus d’efforts pour garder son personnel, constate ainsi Larry Imbeault. Et ça ne passe pas seulement par l’ajout de primes. »

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