Un algorithme qui analyse des photographies de la peau pour détecter un cancer, décide des dernières volontés d’un patient dans le coma ou encore suggère le traitement le plus adapté: ce n’est pas purement théorique, ces outils de l’intelligence artificielle (IA) existent déjà. Mais que cela signifie-t-il d’un point de vue éthique? Peut-on tout déléguer aux algorithmes? Et quelles sont les conséquences sur les relations humaines inhérentes à la pratique des soins? Autant de questions importantes soulevées lors de la 19e Conférence internationale d’éthique clinique qui s’est tenue récemment à Lausanne et qui était présidée par le professeur Ralf Jox, éthicien au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
Le Temps: Du diagnostic au choix du traitement, est-il souhaitable que l’IA pénètre toutes les activités qui sont l’essence même des métiers des soignants?