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Séverine Duminy : « L’éducation à la sexualité relève de la sphère familiale et non de l’école »

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ENTRETIEN – En avril dernier, Les Parents Vigilants, réseau de parents d’élèves créé par le parti Reconquête pour contrer la propagande woke à l’école, ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre le programme d’éducation à la sexualité (EVARS) qui devrait entrer en vigueur au mois de septembre. Un programme jugé inadmissible par le parti d’Éric Zemmour, car très orienté idéologiquement. Depuis, ce recours a été rejeté par le juge administratif.

Séverine Duminy est enseignante et coordinatrice nationale des Parents vigilants. Elle revient auprès d’Epoch Times sur ce programme – qu’elle juge inacceptable pour les enfants – et sur la décision du Conseil d’État.

Epoch Times : Séverine Duminy, que reprochent précisément les « Parents Vigilants » à ce programme ?

Séverine Duminy : Plusieurs éléments nous posent un problème. D’abord, avec les Parents Vigilants, nous nous opposons au principe même d’éducation à la sexualité à l’école. L’éducation à la sexualité relève de la sphère familiale. C’est aux parents d’assumer cette charge, même si l’école peut tout à fait intervenir sur tout ce qui touche aux risques liés à la sexualité, à la contraception, etc.

Ensuite, nous considérons que le programme est très orienté sur le plan idéologique. Les Parents Vigilants ont relevé un certain nombre de propos et de phrases démontrant qu’il s’agit bien là d’une forme d’endoctrinement idéologique des enfants. À titre d’exemple, le programme précise que dès la maternelle, les enfants doivent montrer l’exemple en matière d’égalité filles-garçons dans la cour de récréation. L’État n’est donc pas capable d’assurer la sécurité de nos enfants à l’école, mais il prétend pouvoir régir les comportements « inégalitaires » d’un enfant de cinq ans qui s’amuse dans une cour de récréation ?

Mais ce n’est pas tout, le programme prévoit aussi des interventions sur les stéréotypes de genre dès le CE1. Et nous avons également constaté que la théorie du genre était une réalité et qu’elle allait être enseignée dès la classe de cinquième ! Autrement dit à des enfants d’environ douze ans en pleine adolescence, pas toujours bien dans leur tête ni dans leur corps. Chacun sait que l’adolescence est très difficile à vivre pour certains. Est-ce donc bien le moment de soumettre à ces enfants l’idée qu’ils ne sont peut-être pas nés dans le bon corps ?

Enfin, sachez que des expérimentations de ce programme ont déjà été réalisées dans certains établissements scolaires, et que de nombreux parents nous ont contactés pour se plaindre du manque de neutralité de ces séances d’éducation à la sexualité. Ce n’est pas étonnant dans la mesure où elles peuvent être assurées par des associations dont les membres sont, comme chacun sait, bien souvent des militants, la plupart du temps nullement qualifiés pour intervenir auprès d’un jeune public.

Qu’a estimé le Conseil d’État dans sa décision ?

Pour justifier le rejet de notre recours, le Conseil d’État s’est d’abord appuyé sur une loi de 2001 qui prévoit que des séances d’information à la sexualité soient organisées à l’école.

Mais cette loi peut être différemment interprétée. Comme je vous le disais au début de notre entretien, il y a une différence entre des séances d’information à la sexualité et des interventions très orientées.

Concernant les contenus que nous ne considérons pas adaptés à l’âge des enfants, le Conseil d’État se base uniquement sur la forme, parce que le programme est présenté selon les classes. Mais aucun argument de fond n’est avancé sur le contenu même du programme.

Puis, il considère par exemple que la théorie du genre est enseignée de manière neutre et objective alors que c’est une thématique controversée et largement marquée idéologiquement. Demandez aux parents s’ils sont satisfaits lorsque leur enfant rentre de l’école en se demandant s’il est né dans le bon corps, vous verrez.

Dans une vidéo publiée sur X, vous avez déclaré que « l’Éducation doit être réservée aux parents » et que « l’école doit se limiter à l’instruction ». C’est-à-dire ? Pour vous, l’école doit revenir aux savoirs fondamentaux ?

Je crois que certains ont oublié que la mission première de l’école demeure l’instruction. Il faut revenir aux savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter…

On le voit aujourd’hui, l’école a abandonné tout cela, le niveau scolaire s’effondre. Nos jeunes sont de moins en moins aptes à maitriser les bases.

Il est temps que des mesures fortes soient prises en ce sens pour redonner aux savoirs fondamentaux toute la place qu’ils méritent et refaire de l’école un sanctuaire. Pas une gigantesque garderie réservée aux sujets sociétaux.

Mais pour l’heure, aucun gouvernement en place n’a osé s’attaquer à ce chantier qui devrait être pourtant leur priorité.

À vous entendre, l’Éducation nationale devrait être refondée de fond en comble. Est-ce le cas ?

Tout à fait. Avec Éric Zemmour, nous estimons qu’il faut tout réformer. Nous défendons un retour à certaines valeurs comme la méritocratie.

Nous ne critiquons pas seulement l’éducation à la sexualité dont nous parlons ici, mais le système éducatif actuel dans son ensemble.

Il est urgent de revaloriser les savoirs. Cela passe par une revalorisation des programmes, une formation ambitieuse des enseignants, et une reconnaissance du travail intellectuel comme pilier de la réussite.

Qu’entendez-vous faire dans les mois qui viennent pour continuer le combat ? Allez-vous déposer d’autres recours ?

Nous déposerons autant de recours que nous le jugerons nécessaire. Mais les moyens à notre disposition sont nombreux et le réseau Parents Vigilants (fort de ses 75.000 membres) a déjà démontré maintes et maintes fois son efficacité et son utilité. Nous nous passons des politiciens qui nous gouvernent aujourd’hui et remportons de nombreuses victoires : nous avons par exemple fait annuler l’intervention de SOS Méditerranée prévue dans une école primaire des Bouches-du-Rhône.

S’agissant du programme d’éducation à la sexualité, nous allons bien évidemment poursuivre le combat. De plus en plus de parents nous contactent pour nous faire part de leur inquiétude à la suite de cette décision du Conseil d’État et sur le fait que leurs enfants vont devoir assister de force à ces séances d’éducation sexuelle à la rentrée.

Notre travail va donc consister à communiquer auprès des parents et à continuer de les alerter sur le contenu de ce programme, dont personne ne veut pour son enfant en réalité. Mais encore faut-il savoir qu’il existe et ce qu’il y a dedans. Il faut donc continuer et montrer à ceux qui veulent endoctriner nos enfants que nous sommes là désormais et qu’ils ne le feront plus en toute impunité.

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