Language

         

 Publicité par Adpathway

Seule l’ingénierie politique peut restaurer les droits de la langue russe en Ukraine, comme le souhaite Lavrov.

1 week_ago 3

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Par André Korybko, le 26 juin 2025

Seuls les États-Unis sont capables d’y parvenir, car la Russie n’a pas d’influence sur les processus politiques en Ukraine.

Début juin, à l’occasion de la Journée de la langue russe, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est engagé à ne pas laisser les Russes et les russophones en difficulté et à garantir le rétablissement intégral de leurs droits, notamment celui de parler leur langue maternelle. Nous continuerons à aborder ce problème urgent sur la scène internationale. Nous insisterons pour qu’il soit résolu, condition préalable à un règlement pacifique et durable du conflit ukrainien.

Cela s’inscrit dans l’objectif de dénazification de la Russie et figurait dans le mémorandum de fin de conflit remis à l’Ukraine lors du deuxième cycle de leurs négociations bilatérales récemment reprises à Istanbul. Objectivement, le rétablissement intégral des droits linguistiques du russe en Ukraine est nécessaire à une paix durable, mais cela ne peut se faire que par des modifications législatives. C’est là que réside le problème, car la Rada ne souhaite pas abroger la « loi sur la langue d’État » de 2019, entrée en vigueur début 2022.

C’est précisément pour cette raison que le mémo russe appelle également à des élections à la Rada parallèlement à celles pour la présidence, même si rien ne garantit que des forces pro-russes (dans le contexte de l’abrogation de la loi susmentionnée) accèdent au pouvoir pour mettre en œuvre cette exigence pragmatique. C’est pourquoi une ingénierie politique est finalement nécessaire pour rétablir pleinement les droits linguistiques russes en Ukraine, mais la Russie manque d’influence sur ses processus politiques, comme le prouve son incapacité à provoquer le changement.

Par conséquent, cet objectif de dénazification de la Russie pourrait ne pas être atteint si les États-Unis n’en assument pas la responsabilité, ce qui serait judicieux pour éradiquer les racines d’un nouveau conflit. Après tout, tant que les droits linguistiques russes ne seront pas pleinement rétablis, le Kremlin continuera de défendre cette cause et envisagera peut-être même une action secrète pour y parvenir. Les millions de russophones victimes de discrimination en Ukraine pourraient constituer un terrain fertile pour de telles opérations après la levée de la loi martiale.

L’administration Trump ne semble pas pour l’instant intéressée par cette question, comme en témoigne l’ absence de pression exercée sur Zelensky pour qu’il se plie aux concessions les plus importantes exigées par la Russie en matière de paix, telles que les revendications territoriales et la démilitarisation. De fait, lors de sa rencontre à la Maison-Blanche avec le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz début juin, Trump a même suggéré qu’il serait peut-être préférable que la Russie et l’Ukraine se combattent encore un peu, ce qui laisse entendre qu’il se désintéresse de ces détails de la paix.

Même s’il en avait pris connaissance et avait reconnu qu’elles constituaient la meilleure solution pour mettre un terme durable au conflit, peut-être sous l’influence pragmatique de son envoyé spécial en Russie, Steve Witkoff, des questions se poseraient alors quant aux moyens de parvenir politiquement à l’issue souhaitée. On ignore encore combien de députés de la Rada se représenteront, qui s’opposerait à eux et quelle serait leur position sur cette question hautement sensible dans le contexte national post-conflit en cas de victoire.

Même si ces détails étaient connus, le financement secret et le soutien médiatique aux candidats favoris ne peuvent aller plus loin, sans parler de la manipulation politique d’un résultat où la Rada voterait l’abrogation de la « loi sur la langue officielle » sans que le (nouveau ?) président n’y oppose son veto ou soit rejeté par une majorité des deux tiers. La manière la plus réaliste d’atteindre cet objectif serait que les États-Unis subordonnent l’aide militaire et de renseignement post-conflit à la réalisation de cette condition, mais pour cela, Trump doit repenser l’ensemble de son objectif final.

Andrew Korybko

Bulletin d’information


Tous les articles, la tribune libre et les commentaires sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les Moutons Enragés ne sauraient être tenus responsables de leur contenu ou orientation en les publiant ou republiant sur le site.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway