L’interpellation filmée d’un individu par les forces de l’ordre fait le tour des réseaux sociaux depuis mercredi 28 mai. Sur les images, un homme refuse un contrôle de police et attaque violemment les agents qui tentent de le maîtriser avec du gaz lacrymogène. Les faits datent de mardi après-midi. Ce jour-là, une équipe de la police nationale fait une opération de contrôle sur un point de deal à Saint-Denis, dans le quartier Le Franc-Moisin près d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Alors que les quatre agents regagnent leur véhicule, ils sont invectivés et provoqués par un individu sur la voie publique, a appris Le Figaro d’une source policière.

Les forces de l’ordre s’apprêtent alors, à procéder à son contrôle, mais l’homme devient rapidement intenable. L’individu déchaîné s’en prend physiquement aux agents, dont l’un fini à terre roué de coups de poing, pendant que les autres essayent de le maîtriser avec du gaz lacrymogène. Deux policiers sont blessés : le premier à l’œil et au nez, il doit consulter un chirurgien maxillo-facial et s’en sort avec 5 jours d’ITT. Le second s’est vu attribuer 2 jours d’ITT.

L’individu a finalement été interpellé, placé en garde à vue puis en détention, informe une source policière. D’après une autre source, l’homme est en cours de déferrement et était bien connu des services de police pour des faits similaires de type «rébellion» et «outrages à agent». Lors de l’interpellation, il a par ailleurs également essuyé des coups, puisque 6 jours d’ITT lui ont été attribués.

«L’impunité prospère»

Cette scène a été filmée par des personnes qui se trouvaient dans un véhicule, stoppé en plein milieu de la route par l’interpellation. On peut entendre les témoins rire dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, qui a notamment été reprise par Matthieu Valet, eurodéputé RN et ancien commissaire de police. Ce dernier a dénoncé dans son post X la violence commise envers les forces de l’ordre, en s’en prenant à la gauche : «Un lâche s’acharne sur nos policiers, déterminé à les mettre à terre. Et pendant ce temps-là, les gauchos pleurnichent encore sur les “violences policières” ? Ouvrez les yeux : ce sont nos flics qu’on massacre, pas l’inverse.»

Le syndicat Alliance Police Nationale a également réagi sur X : «Une société où les policiers sont agressés en plein jour, pendant que certains continuent d’accuser les forces de l’ordre de violences. L’impunité prospère, les voyous sont excusés, et l’ultraviolence devient la norme. (...) Nous refusons la soumission.» 

Un rassemblement de policiers est d’ailleurs prévu le 3 juin prochain à l’initiative du syndicat UN1TÉ dans le but de réclamer plus d’effectifs et ainsi «travailler en sécurité et dans de bonnes conditions» dans le département de Seine-Saint-Denis.