Entre le 10 mai et le 23 mai, les deux dates existantes au calendrier pour se souvenir de la fin de l’esclavage en France ou des victimes de l’esclavage colonial, c’est le 23 mai 2025 qui a été choisie par la commune Seine-et-marnaise de La Ferté-Gaucher pour appeler ses habitants à se souvenir de cette période sombre de l’histoire.

« Le 27 avril 1848, le gouvernement provisoire de la 2e République abolissait l’esclavage par décret », a rappelé Michel Jozon, dans son allocution, avant de poursuivre. « Notre devoir est de crier, hurler s’il le faut, avec force, pour saluer le courage de ceux de nos compatriotes qui brisèrent leurs fers, bien avant d’être libérés, quitte à le payer de leur vie ». Devant le premier édile local, environ quarante personnes écoutaient son message, encore imprégnées des messages de l’exposition.

Ne pas oublier le présent

Alors que chaque jour, de nouvelles preuves d’esclavagisme, en particulier des enfants, s’étalent encore devant nos yeux, Michel Jozon a tenu à évoquer l’esclavage moderne : « N’oublions pas néanmoins l’esclavage moderne qui, pour des raisons économiques, politiques ou religieuses, conserve dans les faits ces volontés de détruire l’humain, plus faible, plus fragile, différent ou appartenant à d’autres cultures, d’autres religions : L’homme est un loup pour l’homme ».

Après une minute de silence scrupuleusement observée par tous, une gerbe de fleurs a été déposée par Roxane Decoudier, la première adjointe, au pied de la statue de Jean-Bernard Susperregui, appelée « La Vie » à ce moment « que l’on pense tranquille, facile, sur des rails, comme on peut dire ici, mais ce qui n’est pas toujours le cas », a conclu le maire.

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