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La police d’Edmonton lance un appel aux usagers de la route, leur demandant de ralentir après trois décès survenus dans des accidents liés à la vitesse le week-end dernier.

Ce bilan tragique porte à 13 le nombre de personnes tuées dans des collisions routières dans la ville depuis le début de l’année. Ces chiffres, selon les données du Service de police d’Edmonton (SPE), dépassent largement les totaux habituellement enregistrés au cours des cinq premiers mois de l’année, soit cinq décès l’an dernier et huit en 2023 sur la même période.

La police indique que la vitesse serait un facteur déterminant dans plus de la moitié des accidents mortels recensés jusqu’à présent.

C’est pourquoi nous interpellons aujourd’hui la population : ralentir peut littéralement sauver des vies , a déclaré le chef de police par intérim, Devin Laforce, lors d’une conférence de presse lundi après-midi.

Trois collisions mortelles en un week-end

Brad Mandrusiak, surintendant par intérim du bureau des enquêtes et du soutien opérationnel du SPE, a précisé que les enquêtes se poursuivaient concernant les trois décès du week-end.

Vendredi matin, dans le nord de la ville, un homme de 71 ans a été mortellement heurté par un adolescent de 16 ans conduisant un VUS. Tôt samedi matin, dans l’ouest, un homme de 36 ans a péri après avoir perdu le contrôle de sa BMW et percuté un arbre. Samedi également, dans l’ouest, un motocycliste de 26 ans est décédé en tentant de dépasser une voiture qui tournait à gauche.

La vitesse est considérée comme un facteur dans ces trois drames. Ce week-end, nos agents ont eu la pénible tâche d’annoncer à trois familles que leurs proches ne rentreraient plus jamais à la maison , a souligné M. Mandrusiak, ajoutant que de tels événements traumatisaient les survivants, les familles, les intervenants d’urgence et les communautés.

Les possibles causes de cette recrudescence

La police avance plusieurs hypothèses pour expliquer cette augmentation alarmante : des conditions météorologiques plus clémentes, la puissance accrue des véhicules et l’influence de comportements à risque relayés sur les réseaux sociaux. Bien que les forces de l’ordre maintiennent une surveillance accrue et ont récemment mené un contrôle éclair de 24 heures ayant conduit à près de 200 infractions liées à la vitesse, elles déplorent un affaiblissement des outils de prévention à l’échelle provinciale.

En effet, depuis le 1er avril, le gouvernement provincial a interdit les radars photo et appareils de surveillance aux feux de circulation, sauf dans les zones scolaires, les aires de jeux et les zones de construction. Si le gouvernement justifie cette décision par le retrait des dispositifs n’améliorant pas la sécurité publique, cette décision est contestée par certains.

Face à ces nouvelles restrictions provinciales, plusieurs municipalités ont même décidé d’abandonner complètement leurs programmes de contrôle automatisé.

M. Laforce a insisté sur l’importance de la surveillance automatisée, notamment aux intersections à haut risque, pour modifier le comportement des conducteurs et renforcer la sécurité routière. Cela fait partie de la solution , a-t-il affirmé.

Selon les données du SPE, les routes d’Edmonton ont connu 24 collisions mortelles en 2023 et 26 en 2024.

Avec les informations de Madeleine Cummings