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Sécheresse et chaleur vont-elles se poursuivre en Belgique dans les mois et semaines à venir ? “Tous les signaux sont au rouge”

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"Tous les signaux sont au rouge" pour la fin de ce printemps et l'été qui arrive, prévient le climatologue de l'ULiège Xavier Fettweis. Pour lui, la Belgique est en train de suivre le modèle de l'année 2022, où l'été fut exceptionnellement sec, après un printemps extrêmement avare en pluie également. La Belgique se dirige vers le printemps le plus sec de son histoire, pense-t-il. À ce stade, le pays n'a jamais enregistré aussi peu de précipitations depuis le 1er mars, et ce en 132 ans.

"En effet depuis le début du printemps météorologique, il n'est tombé à Uccle, la station de référence de l'IRM, que 30,5 mm entre le 1er mars et le 13 mai, la normale étant de 127,4 mm. Il n'y a qu'en 1893 qu'on avait connu une séquence encore plus sèche, relève le météorologue de l'IRM Pascal Mormal. À l'époque, il était tombé 15,4 mm entre le 1er mars et le 13 mai et 17,3 mm entre le 1er mars et le 15 mai." Depuis le 1er mars (jusqu'au mardi 13 mai), sur 74 jours, 59 n'ont pas vu une seule goutte tomber à Uccle. Avec même 14 jours consécutifs sans pluie entre le 29 mars et le 11 avril. La même période a connu par ailleurs un record avec la séquence la plus ensoleillée depuis le début des observations et se trouve à la troisième place des débuts de printemps les plus chauds. "La pluie éventuellement attendue ce week-end, surtout dimanche ne semble pas très significative. On évoque pour le moment, localement 1 à 3 mm. Le temps devrait ensuite rester sec jusque la fin de la semaine prochaine. À partir du week-end du 24 mai, les modèles commencent à diverger avec pour certains modèles le maintien d'un temps sec et d'autres qui semblent entrevoir un temps possiblement plus pluvieux".

sécheresse en belgique

Sécheresse en Belgique ©IRM

Selon l'analyse de l'IRM, la quasi-totalité du pays est désormais placée en catégorie "extrêmement sèche" sur la carte de l'IRM. Soit le niveau le plus élevé en matière de sécheresse. Seules quelques zones boisées de Wallonie ne sont placées qu'en catégorie "sèche", relève le météorologue de l'IRM Pascal Mormal. Les prévisions à dix jours sont similaires. Mai s'annonce particulièrement sec, avec pour le moment, seulement 2,8 mm tombés à Uccle jusqu'au 13 mai (et probablement jusqu'au 15) à Uccle, contre une moyenne de 59,7 mm. La sécheresse est encore plus marquée sur l'Ouest : par endroits, on est sous les 20 mm depuis début mars. "Cela devient problématique. En regardant la moyenne nationale des trois derniers mois, on se situe à présent pratiquement au niveau de 1976", signale le météorologue. Mais par rapport à 1976, la grande différence est que la sécheresse actuelle survient après une longue période pluvieuse entre octobre 2023 et janvier 2025. En 1976, la situation de départ était moins favorable car 1975 avait été une année beaucoup plus sèche que 2024."

Risques d'incendie : plusieurs réserves naturelles du pays passent en code rouge ce mardi

"La dernière sécheresse connue par la Belgique a eu lieu en 2022. Et les conditions de cette année sont fort similaires. En 2022, le printemps fut très sec et la sécheresse s'est prolongée en été", relève de son côté Xavier Fettweis, qui souligne qu'un printemps sec peut entraîner un effet en cascade : "Un printemps sec implique qu'au début de l'été, il n'y a pas d'eau dans le sol. Or, une grosse partie de l'énergie du soleil, en été, est normalement utilisée pour faire évaporer les sols. Si ceux-ci sont secs, toute cette énergie solaire est utilisée pour faire augmenter les températures. Un printemps sec suggère donc un été plus chaud que la moyenne. Du moins, c'est souvent le cas."

Bienvenue dans notre nouveau climat

Les prévisions météorologiques de moyen terme et saisonnières, basées sur la moyenne de différentes versions de modèles numériques simulant l'atmosphère, indiquent que la situation actuelle devrait se prolonger. "Tout montre que ce blocage, qui dure en fait depuis presque trois mois, va continuer. C'est la tendance la plus probable pour le moment. Ce blocage anticyclonique observé actuellement devrait se maintenir tout ce mois et peut-être le mois prochain, détaille Xavier Fettweis. Et les prévisions saisonnières (à la fiabilité plus faible, NdlR) suggèrent que cela devrait même se poursuivre tout l'été. A priori, on peut donc s'attendre à un été qui soit exceptionnellement chaud et donc sec. La sécheresse va continuer. En fait, j'ai envie de dire : "bienvenue dans notre nouveau climat !". Notre "nouveau climat", c'est soit des étés comme cela très secs et très chauds, soit des étés très humides comme on a eu l'année passée, par exemple."

Sécheresse en Belgique

Sécheresse en Belgique ©IRM

Le climatologue est d'ailleurs interpellé par la longueur de ce blocage anticyclonique (une zone de haute pression atmosphérique qui reste stationnaire sur une région pendant une période prolongée) concernant nos régions. "Normalement, un blocage dure quelques semaines, un mois au maximum. C'est donc exceptionnel et on y voit vraiment l'impact du changement climatique. L'explication est le ralentissement de la dynamique atmosphérique." Un phénomène lié à la fonte des pôles entraînée par le dérèglement climatique : comme les pôles se réchauffent plus vite, il y a moins de courants d'air avec l'équateur, ce qui stoppe la dynamique. "Et on voit bien que ces blocages se multiplient et se prolongent de plus en plus. Et malheureusement, c'est vers cela qu'on se dirige. Toutes les observations récentes suggèrent que le lien entre le ralentissement de la dynamique atmosphérique et le réchauffement climatique est fort, mais il est sous-estimé dans les modèles. Cette situation ne sort pas complètement de nulle part, on s'y attendait, sauf que c'est pire que ce que les modèles suggéraient."

Aussi à Bruxelles

Dans notre pays, les impacts de cette sécheresse s'observent déjà : dans les champs, où les jeunes pousses plantées par les agriculteurs risquent d'avoir des difficultés à se développer, en raison de la sécheresse de surface. Mais aussi via les risques d'incendie, notamment en Wallonie, en particulier dans les Fagnes, où le drapeau rouge a par exemple été dressé. Tandis qu'à Bruxelles, les pompiers appellent à la prudence : "Tout est aride et extrêmement sec", alerte le porte-parole des sapeurs de la capitale, Walter Derieuw. Les bacs à fleurs, la végétation, les détritus dans les soupiraux : tout peut s'embraser. Deux départs de feu ont d'ailleurs été signalés en Forêt de Soignes en avril et mai, heureusement maîtrisés à temps. "Ne jetez pas vos mégots au sol, utilisez des récipients adaptés et assurez-vous qu'ils soient bien éteints", énumère Walter Derieuw. "La sécheresse accroît le risque d'incendie, notamment dans les zones riches en résineux et fougères", précise la porte-parole de Bruxelles Environnement, Pascale Hourman. La végétation printanière, encore verte, limite cependant les risques pour l'instant.

Avril a été le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré

Pour l'instant, avec les nappes phréatiques bien remplies, la sécheresse concerne uniquement la surface. "Mais si la situation se prolonge au mois de juin, il va commencer à y avoir des problèmes, prévient Xavier Fettweis. Avec la hausse de l'ensoleillement et des températures, l'évaporation va augmenter et très vite, le bilan hydrique va devenir fortement négatif. Et donc, la sécheresse va commencer à "rentrer" dans les sols. Pour le moment, comme il y a eu beaucoup d'eau cet hiver, les arbres y ont accès sans problème, par exemple. Mais si la sécheresse se prolonge, les épicéas et les hêtres, qui ont des racines en surface, commenceront à être impactés. Avec là, des risques d'incendies estivaux en zone forestière (alors qu'ils concernent actuellement les milieux ouverts : broussailles…, NdlR) et de mortalité pour les arbres comme en 2022. En outre, si le sol devient extrêmement sec, en cas d'averses, cela ne rentre plus directement plus dans le sol. Et là, c'est le risque d'inondation…"

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