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L’acteur de 62 ans, pourtant membre éminent d’une organisation admise comme une secte en France, est toujours considéré comme une superstar de Hollywood. Retour sur sa mystérieuse trajectoire, à l’heure où il fait des étincelles à Cannes.
C’est l’histoire d’un acteur star dans les années 80, un visage de jeune premier sur lequel les studios américains parient gros, tombé, très vite, dans les filets d’une organisation qui cherche, à l’époque, des gens comme lui pour rayonner : la Scientologie. Pour comprendre, il faut revenir à ses débuts au cinéma. Son premier rôle dans Risky Business, puis son ascension fulgurante grâce à Top Gun. À l’époque, Tom Cruise a la vingtaine et en marge de ses premiers émois à Hollywood, tombe amoureux de Mimi Rogers, une actrice américaine peu connue en France. Il la rencontre lors d’un dîner chez des amis en 1986, elle a six ans de plus que lui, et elle est scientologue. Plus précisément, son père fait partie des fondateurs de la scientologie au côté de l’écrivain de science-fiction, Ron Hubbard, auteur de ce livre publié en 1950, La Dianétique, devenue la «bible» des scientologues. «Au départ, le livre raconte que l’on est tous retenus par les traumatismes de notre passé», nous explique Tony Ortega, célèbre journaliste américain expert en Scientologie, auteur du blog The Underground Bunker, à travers lequel il enquête sur l’organisation. «Mais, au fur et à mesure, ils commencent à nous dire que ces traumas datent…