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Plusieurs associations ou instituts de santé proposent aux personnes souffrant de troubles des conduites alimentaires et à leurs proches des groupes de parole, pour échanger avec d’autres personnes aux expériences similaires. Un dispositif qui se pense comme un complément, et non une alternative, aux soins.
Cyrielle Thevenin - Aujourd'hui à 20:00 - Temps de lecture :
Perte de poids, cheveux, grossesse… Face aux conséquences des troubles du comportement alimentaire, des groupes de parole sont proposés aux personnes concernées et à leurs proches par plusieurs associations et instituts. Généralement animés par des soignants ou des bénévoles ayant vécu le même parcours, le groupe de parole peut alors permettre une « libération » de la parole et de la souffrance.
« Il y a un effet soutenant du groupe, car elles [les personnes qui souffrent de TCA, NDLR] vont retrouver des personnes dont elles pensent qu’elles les comprennent. Elles se sentent en sécurité dans le groupe de parole, ont le sentiment qu’elles vont pouvoir parler. Elles vont s’intéresser à ce qui arrive aux autres et ça va leur permettra d‘être moins jugeantes par rapport à elles-mêmes », constate Dominique Vignaud, présidente d’Enfine, une association d’écoute et d’entraide autour des TCA.
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Sortir de l’isolement
Pour les familles aussi, les bénéfices peuvent être nombreux. « C’est l’occasion de parler de ce qu’ils vivent eux car les TCA mettent les familles en grande difficulté et souvent elles se sentent très coupables et impuissantes. Les accueillir va aussi permettre de relâcher leur angoisse, qui pèse aussi sur la personne en souffrance », analyse la spécialiste.
« Quand ces troubles rentrent dans la famille par le biais d’un jeune qui est malade, c’est extrêmement difficile car il faut comprendre la maladie. Ça fait l’objet de beaucoup de tabous, de déni et les familles s’en ouvrent assez peu. Le premier pas, c’est de sortir du déni et de venir au groupe de parole » complète Philippe Gaubert, administrateur de l’association Anorexie Boulimie Ouest, qui organise des groupes de parole pour les familles et des groupes d’entraide pour les patients souffrant de TCA.
« Complémentaires » d’une thérapie
Les groupes de parole ne s’adressent cependant pas à tous les profils. « Les personnes qui sont conscientes du fait qu’elles ont un trouble alimentaire, qui ne sont pas dans le déni et ont envie d’en sortir, alors oui, c’est super indiqué, c’est porteur. Celles par contre qui ne l’ont pas encore identifiée comme une souffrance, qui viennent plutôt de la part des autres, vont plutôt emmener un discours très banalisant sur la souffrance et ça ne va pas forcément faire du bien aux autres ni à eux », juge Elisa Bessellere. « Quelqu’un qui est en grande difficulté, souffrance psychique, un groupe de parole une fois par semaine, ça ne va pas suffire. Les groupes de parole, c’est un sas vers une thérapie, c’est complémentaire, pour des personnes qui sont dans une forme de demande, qui sentent que la parole va aider », complète Dominique Vignaud.
Le groupe de parole peut aussi avoir du mal à prendre. Elisa Bessellere peut en témoigner : le Centre SOS ANOR de l’association la Note bleue, dont elle est la directrice, a décidé cette année de mettre fin à cette pratique en raison d’un manque de participants. « Depuis le Covid, nos groupes ne redémarraient pas. Les résistances étaient fortes, c’était un mélange de “je ne veux pas que ça excite mon trouble alimentaire de voir d’autres personnes qui peuvent être plus minces, plus investies dans la relation toxique du trouble” et d’autres résistances de type “je n’ose pas, je suis timide, je n’ai pas envie de partager mon expérience” », explique-t-elle.
La spécialiste aimerait toutefois les relancer à l’avenir : « il faut une énergie monstrueuse pour que le groupe se fasse, mais une fois qu’il se fait, c’est super. C’est un moment super fort : la solitude tombe, le langage est commun, la souffrance est comprise et ça permet de se sentir moins seule ». « La solitude dans un trouble psychique, c’est un facteur aggravant, donc c’est précieux », insiste-t-elle.