Language

         

 Publicité par Adpathway

Primaires démocrates de New York : « La victoire de Zohran Mamdani confirme cet abandon de la classe moyenne par le Parti démocrate », analyse Gérald Olivier

1 day_ago 76

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

ENTRETIEN – Zohran Mamdani a remporté le 24 juin la primaire démocrate visant à désigner le candidat du parti en vue des élections municipales à New York qui se tiendront le 4 novembre prochain. Il a battu le plus modéré et ancien gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo. Sa victoire a suscité de vives réactions tant ses prises de positions sont très marquées à gauche voire controversées.

Gérald Olivier est journaliste spécialiste des États-Unis. La victoire de Zohran Mamdani à la primaire démocrate est symptomatique d’un virage très progressiste du Parti démocrate, explique-t-il.

Epoch Times – Gérald Olivier, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur Zohran Mamdani ? Comment expliquez-vous sa victoire face à Andrew Cuomo ?

Gérald Olivier – Zohran Mamdani est un jeune homme de 33 ans américano-ougandais issu de la haute bourgeoisie new-yorkaise. Après avoir effectué des études au Bowdoin College, une université privée de Nouvelle Angleterre, il a entamé sa carrière politique en étant élu à l’Assemblée de l’État de New York en 2020.

En octobre 2024, il a annoncé sa candidature à la mairie de New York dans le cadre de la primaire démocrate. À la surprise générale, il a remporté cette primaire le 24 juin dernier face à l’ex-gouverneur Andrew Cuomo.

Avant de nous pencher sur ses idées, revenons sur le contexte politique de New York. C’est une métropole largement dominée par le Parti démocrate : vous avez six électeurs démocrates pour un électeur républicain dans la ville. Par conséquent, remporter la primaire démocrate vous ouvre un boulevard pour devenir le prochain maire.

Ensuite, le fonctionnement de la primaire est très particulier : les électeurs démocrates new-yorkais ont la possibilité de voter pour plusieurs candidats en même temps. C’est ce qu’on appelle le « Ranked Choice Voting » ou le vote à choix classés en Français. Autrement dit, on classe les candidats par ordre de préférence.

Et si le candidat qui arrive en tête à l’issue du premier tour n’obtient pas 50 % des voix, les assesseurs éliminent les candidats qui ont reçu le moins de voix et les votes sont transférés vers ceux qui ont obtenu le plus de suffrages jusqu’à ce que l’un d’entre eux atteigne 50 %.

Ainsi, Zohran Mamdani a largement remporté la primaire en récoltant 56 % des voix c’est-à-dire 545.000 voix contre 44 % pour Andrew Cuomo, autrement dit, 428.000 voix.

Il y a 4 millions d’électeurs à New York dont 3 millions de démocrates. Il n’a donc reçu le soutien que de moins de 15 % de l’électorat new-yorkais. Mais cela suffit à lui fournir un tremplin vers un poste très important, maire de New York, et une audience nationale.

Maintenant, si tout le monde aujourd’hui parle lui, c’est surtout parce qu’il est le premier homme politique américain musulman et d’extrême gauche à avoir gagné aussi vite en notoriété. Il se qualifie lui-même de « démocrate socialiste ». Il y a encore une vingtaine d’années, assumer cette étiquette l’aurait complètement marginalisé politiquement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, Bernie Sanders, socialiste également a longtemps été « indépendant » avant de rejoindre les rangs du Parti démocrate.

Mais aujourd’hui, ce qualificatif n’est plus aussi infamant qu’il ne l’a été. Derrière l’ascension de Zohran Mamdani, il y a donc l’émergence d’un courant très progressiste. Toutefois, ce dernier reste complètement minoritaire et profite du système de vote en vigueur dans certaines villes américaines pour se mettre en avant.

Par ailleurs, sa victoire lors de l’élection générale qui aura lieu début novembre, est loin d’être acquise. Andrew Cuomo, malgré sa défaite à la primaire, n’a pas renoncé à être candidat, et le maire sortant, Eric Adams, également démocrate, se présente en tant qu’indépendant.

À cela s’ajoute la candidature du républicain Curtis Sliwa, même s’il est hautement improbable que ce dernier puisse gagner. Mamdani va donc devoir batailler pour gagner l’élection. Je note qu’il est en train de recentrer sa campagne. Il sait qu’il va avoir besoin des électeurs modérés pour l’emporter.

Quelles sont les grandes lignes de son programme ?

Même s’il va désormais chercher à le nier, c’est un marxiste et un socialo-communiste revendiqué.

J’en veux pour preuve une déclaration prononcée en 2024 à propos d’une plateforme démocrate de soutien à la candidature de Joe Biden. Cette plateforme encourageait une participation active de la classe ouvrière à la vie économique du pays.

Mamdani avait alors répondu au Parti démocrate en soulignant que la « participation active de la classe ouvrière » à l’économie impliquait pour lui la propriété des outils de production par la classe ouvrière. Le prolétariat prend le contrôle des usines.

Nous sommes en plein dans la rhétorique communiste !

Ensuite, il préconise la nationalisation d’un certain nombre d’institutions, la construction et la distribution de logements, le contrôle des loyers, la gratuité des transports, la gratuité des soins pour enfants et des crèches. Puis, il souhaite l’instauration d’une taxe sur les super riches et la mise en place d’épiceries d’État.

Au-delà du caractère totalement gauchiste de ce programme, il y a deux problèmes. D’abord, certaines mesures ne dépendent pas du maire de New York, mais de l’État, comme l’augmentation des impôts.

Puis, les autres mesures ont déjà été mises en pratique ailleurs, et elles ont toujours échoué. Pire, elle ont engendré un cauchemar totalitaire. Le contrôle des prix des loyers et la création d’épiceries d’État ont été essayés en URSS, à Cuba, au Chili, au Venezuela, et ailleurs, et elles ont toujours conduit à des pénuries. Pénuries de logement et pénuries de nourriture.

Avoir de telles prises de position au pays du capitalisme et de la propriété privée est quelque peu ubuesque.

Zohran Mandani est également un antisioniste patenté. Il n’a toujours pas officiellement reconnu la légitimité de l’existence de l’État d’Israël. Une prise de position plus que controversée dans la première ville juive des États-Unis.

Mais il existe manifestement un électorat pour ce genre de personnages politiques. Contrairement à ce qu’il affirme, ce ne sont pas les plus modestes qui votent pour lui, mais des gens aisés voire riches comme lui ainsi que des jeunes étudiants peu cultivés et des minorités originaires d’Asie centrale et du Moyen-Orient arrivées à New York dans les années 1990 et rejetant le modèle américain.

Pour ma part, j’attends de voir le résultat de l’élection générale de novembre. Est-ce que les Démocrates vont le soutenir en bloc ? Ou bien vont-ils se diviser et se disperser, faisant réélire le maire actuel Eric Adams ? Il y aura des enseignements à tirer alors…

Diriez-vous que sa victoire est révélatrice d’une radicalisation du Parti démocrate ?

Absolument. Sa victoire à la primaire est symptomatique de la prise de contrôle du Parti démocrate par ses ailes les plus radicales. En même temps, elle confirme l’abandon de le classe moyenne par le Parti démocrate, ce qui le condamne à ne plus avoir de rôle à l’échelle nationale.

Donald Trump s’en est pris à Zohran Mamdani. Cette aile gauche du Parti démocrate représente-t-elle également une menace pour le Parti républicain ?

Non, seulement pour le Parti démocrate. Cette aile ultra-progressiste va, à mon avis, conduire à l’éclatement du Parti.

Je pense qu’au bout d’un moment, l’establishment va comprendre que ce courant est une machine à perdre, incapable de rassembler des électeurs à l’échelle nationale et donc réagir. Ce n’est pas un hasard si les démocrates radicaux et socialistes remportent seulement les élections à New York.

Dès que vous sortez de New York, vous entrez dans la vraie Amérique, celle qui travaille, qui ne se berce pas d’illusions et qui vote pour Donald Trump. Le président républicain est en train de récupérer tous ces électeurs issus de la classe moyenne et populaire parce qu’il leur offre un travail, une vie, une indépendance vis-à-vis de l’État. En somme, un avenir.

Et la plupart des intellectuels et des bourgeois progressistes new-yorkais sont totalement coupés de cette Amérique. On retrouve cet état d’esprit à l’autre extrémité du pays, sur la côte ouest, à Los Angeles. New York et Los Angeles sont aujourd’hui les deux bastions du libéralisme gauchiste américain.

Aujourd’hui, le Parti démocrate est dominé par ses extrêmes idéologiques et réduit électoralement à ces deux extrémités géographiques. Avec, entre les deux, un pays entier qui s’est détourné de lui.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway