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La petite frappe Delogu, dauphin du lider maximo Mélenchon à la tête de LFI ?
Ça swingue pas mal à gauche ces derniers temps. Les vacheries fusent plus sec qu’à Gravelotte.
Premier temps de la vache – pour plagier l’ami Brel – : Jérôme Guedj a récemment rappelé la position de François Mitterrand au sujet du différend israélo-palestinien, à la Knesset en 1982 : celle de la solution à deux États. On rappellera que c’est la position de la France depuis Charles De Gaulle.
Deuxième temps de la vache : pour un papy Méluche qui aime faire dans la dentelle, Guedj n’est qu’un « sioniste génocidaire ». Le lider maximo soutient la position à un seul Etat – palestinien – « du fleuve à la mer ». Soit la disparition d’Israël.
Troisième temps de la vache : samedi 14 juin, au congrès du Parti socialiste à Nancy, le député Guedj a violemment répliqué à son ancien mentor : « J’ai une meurtrissure terrible à dire devant ce congrès que, pour la première fois de ma vie, j’ai dû dire de l’homme que j’ai aimé profondément qu’il est devenu un salopard antisémite, avec des propos qui sont pour nous absolument insupportables. »
On sent qu’il en a gros sur la patate, le Guedj. Découvrir que l’homme qu’il a « aimé profondément » est d’extrême gauche et donc antisémite, est une révélation douloureuse, on le conçoit.
Quatrième temps de la vache : quelques heures plus tard, le député insoumis des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, a posté sur X un message qui fleure bon le passé – vraiment passé ? – de cette petite frappe : « Je me languis de le croiser à l’Assemblée ».
Si ce n’est pas une menace de cassage de gueule, ça y ressemble furieusement : il s’agit d’une nouvelle escalade dans les tensions entre LFI et le PS, où toute critique de Mélenchon ou tout soutien public à Israël est une provocation pour l’autre camp.
Guedj est devenu le punching-ball favori des LFI. Les échanges d’amabilités ne datent pas d’hier.
Le 28 avril, alors qu’il tentait de participer à une manifestation « contre l’islamophobie » après le meurtre d’Aboubakar Cissé, Guedj est violemment pris à partie : « PS, parti sioniste », « fils de p** », « dégage ». Il est prudemment exfiltré par ses gardes du corps.
Le 1er mai, il est de nouveau attaqué physiquement par des groupes antifas lors de la manifestation syndicale parisienne. Le stand du PS est visé, des militants socialistes frappés, et Guedj est cette fois-ci exfiltré sous protection policière. Il déclare sur X : « Tous ceux qui usent de la violence comme ceux qui la banalisent sont les ennemis du 1er-Mai, des salariés, et plus largement de la République. Nous ne céderons jamais. »
Lequel a dans les faits rompu avec La France insoumise après les attaques du Hamas contre Israël, quand les Insoumis ont refusé de parler de terrorisme. Dès mai 2024, il dénonçait « des mots stigmatisants qui renvoient à une sémantique antisémite » dans les propos de Mélenchon.
En février 2025, il affirmait qu’il n’y aurait « plus jamais d’alliance entre le PS et LFI ». En cause notamment : un visuel diffusé par LFI ciblant Cyril Hanouna, visuel à l’esthétique rappelant les caricatures antisémites des années 1930. Le 8 mars, lors d’une manifestation féministe, il avait déjà été insulté de « sale sioniste » et de « fasciste ».
On peut douter que le PS ne nous refera pas le coup du front républicain avec tout le monde, y compris avec LFI. Le PS doit la plupart de ses sièges, sinon tous, à la bonne grâce de Mélenchon.
Même au sein de la gauche institutionnelle, la ligne de fracture devient visible. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, avait minimisé son agression du 1er mai en affirmant que Guedj « vient avec vingt journalistes », provoquant une vague d’indignation. Elle finira par s’excuser publiquement : « L’antisémitisme d’extrême gauche existe, comme dans l’ensemble de la société. Il faut le combattre partout et tout le temps. »
Face à cette séquence grand-guignolesque, Olivier Faure, le patron du PS fraîchement reconduit dans son poste, cherche à se placer au-dessus de la mêlée. « Ce que je vois, c’est qu’en réalité, à la fois Jérôme Guedj et Jean-Luc Mélenchon trouvent un intérêt commun à se taper l’un sur l’autre à un moment où nous aurions besoin au contraire de se trouver un candidat commun face à la vraie menace qui est aujourd’hui l’extrême droite », déplore-t-il. Se réconcilier sur le dos de la « menace d’extrême droite » est un grand classique à gauche.
Avant de suggérer aux deux hommes de se parler « dans un coin », sans « polluer l’ensemble du débat politique où nous avons besoin de retrouver une gauche forte ».
Sans soutenir directement Jérôme Guedj, avec lequel les relations sont devenues difficiles, Olivier Faure refuse de présenter, comme le réclamait La France insoumise, des excuses publiques. Au contraire, il suggère au mouvement de Jean-Luc Mélenchon de « balayer devant sa porte », lui reprochant des « injures » et des « quolibets permanents » contre des élus socialistes.
Une manière de lâcher du lest à son opposition qui lui reproche de ne pas suffisamment prendre ses distances avec les Insoumis. Une question centrale pour les roses, qui a marqué le congrès ce week-end, au point que les deux camps socialistes ne sont pas parvenus à une synthèse.
Les menaces du sieur Delogu à l’encontre de l’infortuné Guedj sont à prendre au sérieux.
Le député des Bouches-du-Rhône a comparu en janvier 2025 pour « violences aggravées » et « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » : lors d’une altercation devant le lycée Saint-Exupéry de sa circonscription le 10 mars 2023, où il était venu soutenir les ouvriers grévistes d’une entreprise située à proximité de l’établissement scolaire, il a agressé le proviseur adjoint et la conseillère principale d’éducation, leur occasionnant une incapacité temporaire de travail d’une journée. Il est condamné en février 2025 par le tribunal correctionnel de Marseille à 5 000 € d’amende pour violences volontaires sur les membres du personnel de l’Éducation nationale et doit également verser 1 600 € d’indemnités aux deux fonctionnaires. Dans sa défense, Delogu avait affirmé que le proviseur adjoint et la CPE avaient… agressé les élèves et que, lui, s’était vaillamment porté à leur secours.
Henri Dubost