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L’Alberta profite d’un début de saison agricole particulièrement dynamique, soutenu par des conditions météorologiques favorables.
Si les semis sont en avance et que l’émergence des cultures surprend positivement, la vigilance reste de mise quant à l’humidité des sols dans certaines zones, notamment dans les régions du Sud et de Rivière-la-Paix.
Selon le plus récent Alberta Crop Report (nouvelle fenêtre) [en anglais uniquement], publié par le gouvernement provincial, les conditions chaudes et sèches ont permis une progression rapide des semis sur l’ensemble du territoire. Résultat, près de la moitié des grandes cultures (47 %) sont déjà en terre, soit presque le double de la moyenne des cinq dernières années (26 %) pour cette période de l’année.
À Girouxville, un village situé dans la région de Rivière-la-Paix, dans le nord de la province, Gilles Sylvain, céréaliculteur, confirme ce rythme inhabituellement rapide. On vient de finir de semer hier soir. On a pu semer à travers pratiquement toutes les terres, explique-t-il
Gilles Sylvain a semé entre le 5 et le 19 mai, une période particulièrement efficace, selon lui : Les semences se sont faites vraiment de bonne heure.
C'est une bonne nouvelle de débuter les semis tôt. Une récolte précoce est possible, et en devançant les neiges de septembre par une moisson en août, le grain sera plus sec, facilitant ainsi la récolte.
L’avancement des semis dépasse largement les moyennes saisonnières dans toutes les régions, avec une performance remarquable dans le sud de la province. Là-bas, près de 76 % des grandes cultures sont déjà semées, contre 51 % dans le Centre, 37 % dans le Nord-Est, 29 % dans le Nord-Ouest et 27 % dans la région de Rivière-la-Paix. Les pois secs et le blé de printemps dominent les cultures les plus avancées.
Les premières pousses émergent également plus rapidement que d’habitude. Selon les chiffres de la province en date du 13 mai, 10 % des cultures ont déjà émergé, bien au-dessus des moyennes historiques (3 % sur 5 ans). La région centrale affiche même un taux d’émergence de 19 %, avec des pics à 34 % pour le blé.
Un coup de pouce de la pluie… par endroits
Quelques précipitations notables ont eu lieu récemment, notamment dans les régions centrales et nord-est, ce qui a permis une amélioration significative de l’humidité des sols. Au niveau provincial, 59 % des sols de surface présentent désormais une humidité jugée bonne à excellente, une donnée stable par rapport aux moyennes décennales.
Mais les disparités régionales sont marquées. Les dernières précipitations ont été inégales. Si la région centrale s’est améliorée (+20 points d’humidité en une semaine), les régions du Sud et de Rivière-la-Paix affichent un recul. Dans l'ensemble, 59 % des sols de surface sont jugés bons à excellents, un chiffre stable, mais contrasté selon les zones.
Gilles Sylvain souligne cette dépendance à la météo : La meilleure chose qu’on pourrait avoir, c’est une bonne pluie. Sans pluie, il n’y aurait pas de récolte. C’est l’ingrédient magique. Sa ferme, comme beaucoup dans la région, ne dispose pas d’irrigation.
On dépend complètement de la pluie.
Face aux incertitudes, certains choix de cultures se dessinent. Si l’année reste plutôt sèche, je dirais que c’est plus le blé qui va survivre le mieux. Les pois font assez bien aussi. Gilles Sylvain rappelle aussi les risques de gel tardif en août, mais se montre confiant : Quand on sème de bonne heure, je pense qu’on a passé ce risque-là.
Comme beaucoup d’agriculteurs, il fait preuve de résilience. Chaque année est différente, il n’y a pas une année pareille. […] On va semer, puis on va moissonner. Et malgré les aléas, il conclut simplement : Quand on est fermier, puis on aime ça… on a toujours le courage de continuer.
Des pâturages et du foin prometteurs
Les données de la province indiquent aussi que la croissance des pâturages est elle aussi encourageante, portée par la douceur printanière. Près de 6 pâturages sur 10 sont évalués comme bons à excellents, un résultat supérieur à la normale. Le Centre et le Nord-Ouest mènent la danse, alors que le Sud connaît une légère détérioration.
Même constat pour les cultures de foin : 59 % sont dans un état jugé satisfaisant ou meilleur, dépassant les moyennes des dernières années. Ici aussi, le Nord-Ouest affiche les meilleures conditions (81 %), alors que le Nord-Est et Rivière-la-Paix montrent davantage de fragilité.