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Le secteur de la santé se retrouve en tête de liste des cinq domaines d'emploi que priorise le village de Saint-Pierre-Jolys, en misant sur les immigrants francophones dans le cadre du Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales (PPICR) en 2025. Selon le village, il faut rapidement solutionner la pénurie importante de travailleurs de la santé.
Conséquence de cette réalité, plusieurs résidents doivent parfois prendre leur mal en patience pour obtenir des soins essentiels. Depuis 2018, Rachelle Vincent n’a pas de médecin de famille. La résidente de Saint-Pierre-Jolys veille sur la santé de sa famille, composée de son mari et de sept enfants.
Comme ils n'ont pas la possibiité d'avoir des rendez-vous réguliers chez le médecin, ils doivent donc attendre l'envoi circonstanciel d’infirmières-praticiennes quand surviennent des problèmes. Ce processus peut surtout prendre du temps, selon Rachelle Vincent.
Elle cite le cas le plus frustrant de son fils, qui a besoin d'une chirurgie aux amygdales depuis 2023 et qui souffre de douleur régulière.
Presque chaque nuit il me demande, "maman, quand est-ce qu'on va voir le docteur?"

Rachelle Vincent avec une des sept enfants dont elle prend soin.
Photo : Radio-Canada / Graham Sceviour-Fraehlich
Rachelle Vincent constate un sérieux manque de médecins dans sa région. Elle craint que ce problème puisse s’aggraver avec la croissance démographique du village.
Le plus de personnes qu’il y a, le plus de besoins qu’il y a , affirme-t-elle.
Lors de cas moins sévères comme celui de son fils, elle hésite à demander de l’aide médicale pour ne pas ajouter au fardeau des professionnels de santé.
Ma mentalité, c’est si mon enfant n’a pas besoin de points de suture, ou n’a pas de fièvre qui est dangereuse, je veux pas les agacer , explique-t-elle.
Les premières étapes du programme
Depuis février 2025, le village de Saint-Pierre-Jolys participe au PPICR, programme pilote dans le cadre duquel des immigrants francophones s'installent au sein de 14 communautés rurales à travers le pays.
Les communautés participantes doivent soumettre une liste de types d’emplois qu’elles préfèrent chez les nouveaux arrivants chaque année.
Voici la liste des cinq secteurs prioritaires pour le village de Saint-Pierre-Jolys, selon un document officiel (nouvelle fenêtre) dévoilé lors de la dernière rencontre du conseil du village, le 7 mai :
- Santé
- Éducation
- Vente et services
- Métiers, transport, machinerie et domaines apparentés
- Affaires, finance et administration
Bien que le village ait besoin de gens ayant divers profils professionnels, la directrice générale de Saint-Pierre-Jolys, Tina Bubenzer, affirme que les travailleurs en santé représentent le besoin le plus urgent.
On trouve que ce besoin est nécessaire pour (toute) notre région, non pas juste pour le village.
Elle informe que le village pourra accueillir jusqu’à 25 immigrants cette année et se dit optimiste que le programme bénéficiera à la localité. Elle affirme pourtant qu’il faut prendre des dispositions afin de faciliter l’intégration des personnes.
Selon elle, ceux qui postulent au programme sont vérifiés par le village, en partenariat avec le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM).
Ensuite, le village les met en contact avec des employeurs potentiels, qui participent eux-mêmes à des séances d’information sur le processus.
Une fois qu’ils seront embauchés, le village peut ensuite approuver leur arrivée.
Tina Bubenzer espère que Saint-Pierre-Jolys pourra accueillir de nouveaux arrivants fin juillet.
Recruter du personnel francophone au rural, une tâche difficile
Parmi les quatre médecins qui travaillent à Saint-Pierre-Jolys, le sous-chef des médecins de la région médicale Santé Sud, Timothy Gosselin, est le seul qui parle français.
Il indique que son village est parmi plusieurs communautés ayant des populations francophones importantes qui ont besoin de plus de travailleurs de santé bilingues. Le médecin affirme pourtant qu’il s’agit d’un problème qui est difficile à régler, selon son expérience.

Le sous-chef des médecins de la région médicale Santé Sud, Timothy Gosselin, indique que les efforts de recrutement des médecins francophones dans les communautés rurales ont jusqu’à maintenant connu peu de succès.
Photo : Radio-Canada
Le recrutement des médecins en général, c’est très difficile, dit-il. Ajoutez à cela un autre angle, qu’ils soient francophones, c’est encore un [autre] défi pour nous autres.
Il espère maintenant que la communauté réussisse à recruter ces nouveaux médecins.