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Saint-Jean-Baptiste dans le noir : Hydro-Québec, entre tempête, vétusté et sabotage syndical

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Il n’aura suffi que de quelques minutes. Un vent soudain, d’une violence inouïe, a balayé la région de Québec en ce soir de Saint-Jean-Baptiste 2025. Le ciel s’est assombri à peine le soleil couché, et en l’espace d’un instant, des arbres ont été déracinés, des branches fracassées, des fils arrachés. Le spectacle sur les Plaines d’Abraham a été annulé in extremis, les festivités dispersées, et plus de 125 000 foyers ont sombré dans le noir, dont 100 000 dans la seule région de la Capitale-Nationale.

Et pourtant, ce n’est pas tant la violence de l’orage qui devrait nous inquiéter, mais la facilité avec laquelle notre réseau électrique a cédé. Car aussi brutale soit-elle, la tempête du 23 juin n’a duré que quelques minutes. Il ne s’agissait ni d’un verglas historique, ni d’une tempête de neige paralysante, ni même d’un ouragan. Il s’agissait d’un épisode orageux violent, certes, mais relativement bref. Et pourtant, les pannes se sont propagées en cascade. À tel point qu’on s’est surpris, dans certains quartiers, de ne pas avoir perdu le courant immédiatement, avant que la panne ne frappe finalement, comme si l’effondrement du réseau n’était qu’une question de temps.

Un réseau à bout de souffle

Cette fragilité est tout sauf un mystère. En 2022, la Vérificatrice générale du Québec sonnait l’alarme : le réseau de distribution d’Hydro-Québec est vieillissant, mal entretenu, et les investissements pour sa remise à niveau sont notoirement insuffisants. L’élagage des arbres, pourtant l’une des premières lignes de défense contre les intempéries, est effectué de façon aléatoire et souvent trop tardive. Les équipements comme les transformateurs, poteaux ou fils aériens montrent des signes clairs d’usure, et l’entretien préventif est trop souvent remplacé par des interventions d’urgence – au coût beaucoup plus élevé.

Le résultat est connu : chaque tempête devient une épreuve. Chaque rafale, un pari. Et pendant ce temps, Hydro-Québec annonce à grand renfort de communiqués des projets de dizaines de milliards pour la production et le transport de l’électricité, oubliant que sans distribution fonctionnelle, cette électricité ne sert à rien.

Une panne… syndicale?

Mais cette année, le problème ne s’est pas arrêté à la technique. Il s’est aggravé du côté humain. En pleine crise, alors que les pannes se multipliaient et que des milliers de familles étaient plongées dans le noir pour la fête nationale, des monteurs de lignes syndiqués d’Hydro-Québec ont refusé de travailler. Selon une décision rendue mardi par le Tribunal administratif du travail, ces refus de répondre aux appels d’urgence constituaient bel et bien une « action concertée » équivalant à une grève perlée — illégale selon la loi.

Résultat : Hydro-Québec a dû faire appel à au moins 75 monteurs de lignes issus du secteur privé pour réparer les dégâts, tandis que des employés municipaux venaient également en renfort.

Comme le souligne Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec, on pouvait normalement espérer une réponse positive de 40 à 50 % du personnel même lors d’un congé férié. Cette fois-ci, à peine 10 % des employés ont répondu. Ce n’est plus de la négociation. C’est du sabotage organisé.

Quand le service public devient otage

Cette situation soulève une question de fond : les intérêts citoyens sont-ils réellement mieux représenté dans cette société d’État ultra-syndiqué qui se couvre de boni à chaque saison? Alors que l’électricité peut représenter un besoin vital – pour les soins à domicile, la conservation de la nourriture, ou simplement la sécurité d’un quartier – certains choisissent de faire pression au moment le plus vulnérable pour la population. Comme le souligne le journaliste Guillaume E. Roy : « 1 pour le privé, 0 pour le public. »

Le parallèle avec Postes Canada s’impose. Voilà un autre exemple de monopole public lentement miné par une culture syndicale rigide, où les travailleurs semblent parfois œuvrer contre leur propre institution. Que veulent vraiment ces syndiqués? Forcer la main du gouvernement? Ou simplement précipiter le déclin de leur domaine d’emploi jusqu’à ce qu’une privatisation devienne inévitable?

Car ce n’est plus un débat idéologique. Lorsqu’un service public essentiel devient un levier de chantage, la confiance du public s’effrite. Et le jour où la population se demandera sérieusement si le privé ne ferait pas mieux, elle ne se posera pas longtemps la question.

Éteindre le gaz : un aveuglement idéologique

Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher de souligner l’absurdité de certaines politiques municipales, comme celle de bannir progressivement le gaz naturel au nom de la lutte aux GES. Évidemment, personne ne chauffe sa maison au gaz en pleine canicule. Mais lorsqu’un réseau électrique tombe, comme ce fut le cas dans la nuit du 23 au 24 juin, un poêle à gaz, un foyer au propane ou un simple barbecue peut devenir le seul moyen de cuisiner, de chauffer de l’eau ou de fournir un minimum de confort et d’autonomie.

Empêcher les citoyens de diversifier leurs sources d’énergie au nom d’un dogme électrifié, c’est non seulement irresponsable, mais dangereux. Le Québec est vaste, son climat est rude, et son réseau électrique est vulnérable. Supprimer des sources d’appoint en période de fragilité systémique, c’est exposer la population à l’imprévisible — qu’il s’agisse de tempêtes estivales ou de grands froids hivernaux.

Interdire le gaz dans les constructions neuves, comme plusieurs municipalités le souhaitent, revient à parier que le réseau électrique public ne flanchera jamais. Or, on le sait maintenant : il flanche. Et il flanchera encore.

Deux urgences : réparer les poteaux et la culture interne

Il est temps de mettre fin à ce double abandon.

D’abord, Hydro-Québec doit réinvestir massivement dans la distribution locale, moderniser ses infrastructures vieillissantes, et revoir de fond en comble sa stratégie d’élagage et de prévention. La transition énergétique, si elle veut être crédible, commence par un réseau fiable.

Ensuite, il faudra s’attaquer à la culture de non-responsabilité qui gangrène trop souvent les réseaux publics. Il est inacceptable que des employés puissent paralyser un service vital en pleine urgence, sans conséquence apparente. L’esprit de service public ne devrait pas être un slogan syndical, mais une exigence minimale.

La Saint-Jean-Baptiste 2025 restera dans les mémoires comme une fête avortée. Mais peut-être aussi comme un signal d’alarme. Si nous voulons éviter que l’Hydro de demain ne tombe aux mains de l’indifférence ou de la privatisation par lassitude populaire, il faut agir. Vite. Parce qu’un jour, ce ne sera pas 125 000, mais des millions de Québécois qui plongeront dans le noir.

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