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SAAQclic: le taux horaire de consultants est passé de 82$ à 350$ sans justification

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Les vérificateurs internes de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ont sonné l’alarme dès 2018 auprès de la haute direction de la société d’État après avoir découvert une hausse injustifiée des taux horaires, passant de 82 $ à 350 $ pour des consultants en technologie travaillant sur le projet CASA/SAAQclic.

« C’est quelque chose que je ne m’attendais pas à trouver », a admis Martin Després, qui a été auditeur interne à la SAAQ jusqu’en septembre 2023.

En faisant des vérifications de routine, M. Després découvre que les salaires horaires de certains consultants de l’Alliance responsable du virage numérique de la société d’État sont passés, pratiquement du jour au lendemain, de 82 $ à 350 $ de l’heure. Le recours à cette reclassification a entraîné une explosion des coûts : en deux ans, plus de 31 000 heures ont été facturées au taux horaire de 350 $, alors que le contrat prévoyait 10 790 heures sur cinq ans.

Devant le commissaire Denis Gallant, M. Després a témoigné avoir contacté une gestionnaire pour comprendre ce changement. Il dit que celle-ci lui aurait répondu, un peu mal à l’aise, qu’il s’agissait « d’une commande du Bureau de projet ». Il a alors été référé à d’autres gestionnaires, qui finiront par lui dire que c’était « une décision qui vient d’en haut », a-t-il dit, mentionnant qu’il fallait comprendre que c’était le vice-président aux technologies de l’information, Karl Malenfant, qui avait autorisé ce changement.

« Un an et demi plus tard, ils sont revenus avec des explications à l’effet que le contrat le permettait et que de toute façon le contrat était cappé à 458 M$ et qu’une fois le maximum atteint, ils vont travailler à taux nul pour livrer ce qu’ils doivent livrer », a témoigné M. Després.

Ce n’était pas la première fois que l’auditeur interne faisait part à la haute direction de préoccupations soulevées après avoir mené des vérifications. Quelques mois plus tôt, il avait comparé les heures facturées avec les heures d’entrée et de sortie des consultants au siège social de la SAAQ. Les écarts constatés sont importants : 1,5 million d’heures ont été autorisées alors que les consultants n’étaient pas physiquement présents. La direction de la SAAQ aurait alors répondu que ces heures avaient été effectuées en télétravail, ce qui n’était pourtant pas prévu dans le contrat, selon M. Després.

Toutes les préoccupations des auditeurs internes ont été communiquées au comité d’audit, dont font partie certains membres du conseil d’administration de la SAAQ, a assuré M. Després.

À contre-courant

M. Després a témoigné que le projet CASA/SAAQclic était initialement bien gouverné, mais, rapidement, un sentiment d’urgence pour le livrer s’est installé, faisant obstacle à son travail. « Tout ce qui était reddition de comptes, les dollars, [les] contrats qui étaient faits beaucoup au niveau du bureau de projet, c’était quand même difficile des fois d’avoir accès à l’information, puis souvent il fallait user de stratégie pour aller chercher l’information à d’autres endroits pour pouvoir effectuer notre travail comme auditeur », a-t-il dit.

Il a confié avoir quitté après le lancement de la plateforme SAAQclic, « usé » par l’ambiance dans laquelle il a dû exercer ses fonctions. « Pour être bien franc, c’est sûr qu’après cinq ans à nager un peu à contre-courant, force est d’admettre qu’à un moment donné ça devient très épuisant, c’est quand même pas une job facile, quoique super importante, mais c’est fatigant quand on est tout le temps en train de trouver des choses qui vont peut-être à l’encontre du projet », a-t-il mentionné.

« On a mis beaucoup de professionnalisme là-dedans et on croyait en notre rôle, puis souvent, ça prenait un an, un an et demi, deux ans, ça s’étirait dans le temps avant qu’on ait des réponses […] Au final, ce qu’on voulait, c’est que la société ait des meilleurs contrôles pour protéger la bonne livraison de ce projet-là », a-t-il rappelé.

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