La municipalité de Saanich sur l’île de Vancouver a voté une résolution le 11 juin, demandant à la province d’autoriser l'installation d’ascenseurs européens, plus petits et moins coûteux que ceux qui sont américains.

Actuellement, seules les pièces d’ascenseurs américains sont autorisées par la réglementation du Code du bâtiment de la Colombie-Britannique.

Le conseiller municipal de Saanich ayant proposé cette résolution explique qu’en Amérique du Nord, les pièces utilisées à la fabrication répondent à des normes isolées du reste du monde.

C’est un long processus de certifications pour utiliser des pièces internationales, ce que les fabricants évitent, entraînant donc un marché limité et une concurrence accrue.

Par conséquent, les prix sont élevés.

Il s'agit de s'assurer que vous obteniez des ascenseurs spécifiquement dans les immeubles de faible et moyenne hauteur où les promoteurs pourraient ne pas en installer parce que c'est beaucoup trop cher.

Plus d’options abordables

Bondaroff affirme que la résolution est basée sur une étude du Center for Building for North America, qui a révélé que les ascenseurs en Amérique du Nord et leurs pièces sont jusqu'à trois fois plus chères qu'en Europe.

Il conte un projet actuellement en cours de trois étages et un sous-sol. L'installation de cet ascenseur coûte 135 000 $. C'est l'un des postes de dépense les plus importants de tout le bâtiment.

La taille réglementaire est aussi une problématique, explique Teale Phelps Bondaroff, car en Amérique du Nord, les ascenseurs doivent pouvoir embarquer un brancard de 7 m, même dans un bâtiment de trois étages.

Une réglementation plus souple permettrait d’installer des ascenseurs plus petits dans les bâtiments à densité basse, plutôt qu’aucun.

Augmenter l’accessibilité

L’étude de Center for Building for North America stipule que le Canada et les États-Unis ont moins d'ascenseurs par habitant que leurs homologues internationaux.

Mark Bernhardt renchérit que deux petits ascenseurs permettront une meilleure flexibilité en cas de panne. Il appuie que beaucoup de personnes oublient la nécessité de la mobilité qu'apporte un ascenseur, jusqu’à ce qu’elles se foulent une cheville par exemple.

Vous avez besoin d'une accessibilité pendant un mois, peut-être deux semaines. Mais quand elle n'est pas là, c'est là qu'on s'en aperçoit.

Le ministre du Logement, Ravi Kahlon, espère qu'une telle proposition pousse à une discussion au niveau fédéral.

Pour le ministre, c'est aussi un moyen de se distancer des ascenseurs conçus aux États-Unis, notamment dans un contexte de guerre tarifaire.

La résolution sera présentée à la convention annuelle de l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique en septembre, où elle sera débattue, avant d'être envoyée à la province pour examen.

Avec les informations de Cory Correia