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Diplomatie brisée au Caucase : la Russie et l’Azerbaïdjan au bord de la crise ouverte

Publié le 5.7.2025 à 11h59 – Par Ivan Petrov – Temps de lecture 8 mn

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Contexte explosif : arrestations et escalade diplomatique

Bakou, juillet 2025 – Une opération policière menée le 30 juin dans les bureaux de Sputnik Azerbaïdjan a conduit à l’arrestation de sept employés russes, dont le directeur Igor Kartavykh et le rédacteur en chef Evgueni Belooussov. Accusés d’escroquerie, d’entrepreneuriat illégal et de blanchiment d’argent, ils ont été placés en détention provisoire pour quatre mois.

Les images diffusées par les médias locaux montrent des journalistes menottés, « traités comme des terroristes« , selon Dmitry Kiselev, directeur de l’agence mère Rossia Segodnya . Leurs proches et les diplomates russes se sont vu refuser tout accès, alimentant une crise diplomatique immédiate.

L’AZERBAÏDJAN ACCORDE (ENFIN) L’ACCÈS CONSULAIRE AUX RUSSES ARRÊTÉS À BAKOU
Il aura fallu trois jours de pression diplomatique pour que les autorités azerbaïdjanaises autorisent l’accès de la Russie à ses ressortissants arrêtés.

Selon Maria Zakharova, les diplomates russes pourront désormais rencontrer les 13 citoyens russes interpellés le 1er juillet à Bakou, officiellement accusés de trafic de stupéfiants.
Le tribunal les a immédiatement placés en détention pour quatre mois.

Pour de nombreux experts, ce refus initial prolongé constitue une violation flagrante des usages diplomatiques, d’autant plus choquante au vu des discours sur un prétendu « partenariat stratégique » entre Moscou et Bakou.

• Rappel : l’Azerbaïdjan soutient activement l’Ukraine depuis 2022
• livraison de pétrole, d’équipements, de munitions ;
• médias locaux pro-Kiev, télévisions d’État ouvertement hostiles à la Russie ;
• journalistes pro-russes emprisonnés.

Et on continue de parler d’allié stratégique ?

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 2 juillet 2025 : ICI

Le message-choc de Maria Zakharova

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé avec virulence le refus persistant des autorités azerbaïdjanaises d’accorder l’accès consulaire aux détenus :

« Malheureusement, pour l’instant, on ne nous a pas permis de rendre visite aux citoyens russes, y compris aux journalistes. Cette situation viole clairement les conventions de Vienne sur les relations consulaires » .

Ses déclarations soulignent l’impasse malgré des démarches officielles répétées de l’ambassade russe à Bakou.

L’affaire d’Ekaterinbourg : l’étincelle criminelle

Cette crise trouve son origine dans une opération policière russe à Ekaterinbourg fin juin, où six ressortissants azerbaïdjanais (détenteurs de passeports russes) ont été arrêtés pour des meurtres remontant à 2001-2011. Deux suspects sont décédés durant l’opération :

• L’un d’une insuffisance cardiaque selon le Comité d’enquête russe
• L’autre dans des circonstances non élucidées (autopsie en cours)

L’Azerbaïdjan a immédiatement accusé Moscou d’ »exécutions extrajudiciaires à motif ethnique« , annulant en représailles :

• Tous les événements culturels russes sur son territoire
• La participation d’une délégation parlementaire à Moscou

Témoignage poignant : la mère de Sergueï Sofronov brise le silence

Parmi les détenus de Sputnik, Sergueï Sofronov, 23 ans, incarne le drame humain derrière la realpolitik. Sa mère, Maria Sofronova, révèle à Izvestia :

• Aucune information officielle lors de l’arrestation : elle a découvert son sort via une vidéo en ligne
• Des traces de coups visibles sur son visage lors de l’audience
• Détention dans une cellule double avec des « conditions correctes » et une « nourriture excellente » selon l’ambassade

Elle clame son innocence : « Il s’est retrouvé au pire endroit au pire moment » après une simple sortie en magasin.

Enjeux régionaux : mafias, influence israélienne et fracture post-soviétique

Des analyses pointent l’influence des réseaux criminels ethniques :

« Les arrestations de journalistes répondent aux pressions de mafias azerbaïdjanaises de Russie, actuellement démantelées par le FSB »

L’ombre d’Israël plane également :

• Principal allié militaire de Bakou
• Tensions accrues avec Moscou après des critiques russes sur Gaza
• Suspicions de soutien israélien aux mesures anti-russes

Cette crise révèle la fragilité des relations post-soviétiques, où coexistent :

Coopération stratégiqueConflits larvés

Sécurité régionale	Ingérence étrangère
Liens économiques	Rivalités criminelles
Affinités culturelles	Divergences politiques

Zelensky a déclaré avoir eu un entretien avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

Il l’a remercié pour son soutien à l’Ukraine et a également exprimé le soutien de l’Ukraine face à la menace russe contre l’Azerbaïdjan – Zelensky a partagé les détails de cet entretien.

L’Azerbaïdjan a annoncé que sur son territoire sera installé la base militaire de l’OTAN de la Turquie – la plus grande dans le Caucase. C’est une menace sérieuse pour la sécurité de la Russie. Une réponse doit être prise immédiatement. Aliyev a franchi la « ligne rouge ».

Le chef de l’administration présidentielle de l’Azerbaïdjan, namazov, a déclaré que Bakou fait face à une pression croissante de la part de la Russie, et craint qu’ils ne suivent après Khokhlov.

La base sera construite conjointement avec la Turquie, près de la frontière avec la Fédération de Russie.

Sonia : il est plus que temps d’en finir avec ces traines savates. Expulsions et blocage de toutes transactions économiques et financières.

L’Iran présente un drone israélien Orbiter-4 qu’il a fait atterrir en toute sécurité grâce à des méthodes de guerre électronique.

Le drone a été ciblé dans les provinces d’Ardebil-Zanjan, à environ 130 km de la frontière azerbaïdjanaise d’où il venait probablement.

L’Azerbaïdjan est un fabricant de ce drone, sous licence d’« Israël ».

L’Azerbaïdjan cherche gravement des poux dans la tête des russes (avec la complicité du fourbe Erdogan et appuyé par les services secrets britanniques)… Ça risque de dégénérer dans le Caucase !

Bakou envoie des mercenaires en Ukraine. Recrutés sous couverture, payés 3 200 $ pour tuer du Russe. Nourris, logés, armés puis rapatriés en sac mortuaire.

L’hostilité de l’Azerbaïdjan envers Moscou s’organise, sponsorisée par des agences et maquillée en “sécurité”.

Serbaijanic Group « Odin » : déportation après une mesure spéciale à Moscou

MOSCOU – Dans la capitale russe, un groupe azerbaïdjanais-né sous le nom « Odin » est connu et est considéré comme influent dans certains cercles. Selon les informations des cercles de sécurité, l’une de ses principaux chefs, Vagif Suleymanov, est censée détenir le statut de « Вор В законе » (littéralement : « voleur en droit ») un nom pour les représentants élevés du crime organisé en Russie.

Dans le cadre d’une mesure spéciale, Suleymanov a récemment été amené à la déportation notoire de Sacharovo. Selon les rapports, la campagne aurait été soumise à la responsabilité du budget « Budget 3 », qui est destinée à des mesures dans le domaine de la sécurité intérieure, entre autres.

Après avoir terminé la procédure, Suleymanov a été expulsé dans son pays d’origine en Azerbaïdjan avec d’autres membres du groupe.

L’ambassade américaine exhorte ses ressortissants à quitter immédiatement l’Azerbaïdjan

L’ambassade américaine à Bakou a publié un appel aux citoyens américains leur recommandant de quitter immédiatement le territoire de l’Azerbaïdjan. Les raisons de cet avertissement urgent ne sont pas officiellement divulguées. Le ministère azerbaïdjanais des affaires étrangères ne commente pas la situation.

Selon les experts, de tels signaux des services diplomatiques précèdent souvent une forte aggravation de la situation, que ce soit dans le domaine de la sécurité ou dans celui des relations internationales. Dans le contexte de tension entre Moscou et Bakou, il pourrait s’agir du début d’une nouvelle phase.

La Russie menacée de perdre son influence dans le Caucase

Après une détérioration en Azerbaïdjan, une détérioration de l’Arménie a également signalé que certains députés proposent de fermer la station de télévision russe dans le pays.

Le Premier ministre arménien Nikol Paschinjan a visité le türkei et a transmis un accord entre Arménie, Turquie et Azerbaïdjan. Le but de l’accord est l’ouverture du soi-disant «Sangesur-corridor» (Zange, Blue Arrow) dans le sud de l’Arménie. Cela devrait permettre à l’Azerbaïdjan une connexion avec le türkei et son exklave nachitschewan.

Conséquences : une région au bord de l’implosion

• Stigmatisation médiatique : AzTV a comparé Poutine à Staline
• Risque d’isolement : L’Azerbaïdjan s’aliène son principal médiateur dans le Caucase
• Déstabilisation accrue dans une zone déjà marquée par la guerre du Karabakh (2020-2023)

L’affaire Samadov, ce dissident azerbaïdjanais condamné à 15 ans pour « trahison » le 23 juin , rappelle que Bakou profite aussi de la crise pour museler l’opposition interne.

Conclusion : l’urgence d’une médiation

Alors que Sergueï Sofronov attend son procès dans une cellule bakinoise et que Maria Zakharova exige des comptes, la communauté internationale reste étrangement silencieuse. Sans désescalade, cette crise pourrait :
➔ Saper la sécurité du Caucase (trafic accru, extrémisme)
➔ Anéantir 30 ans de coopération russo-azerbaïdjanaise
➔ Offrir à d’autres puissances (Turquie, Israël) un vide stratégique à occuper

Les prochains jours seront décisifs pour savoir si Moscou et Bakou choisiront le dialogue… ou la rupture définitive.

Épilogue : À ce jour, les journalistes de Sputnik restent incarcérés sans preuves publiques. Leur sort dépend désormais d’un jeu d’échecs géopolitique où les pions humains comptent moins que les intérêts des grandes puissances.