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Le n°1 français a résisté à la douleur et au doute pour terrasser l’Espagnol Munar au 2e tour.
Les montagnes russes. Arthur Fils menait 2 sets 0, dominait physiquement un bras de fer intense contre l’Espagnol Jaume Munar (57e mondial) et pouvait envisager la suite avec optimisme et ambition avant, blessé, de voir le scénario lui échapper, son rêve se fissurer. Puis de renaître dans le 5e set, d’entretenir un fol espoir, de s’accrocher aux vivats pour arracher la victoire 7-6, 7-6, 2-6, 0-6, 6-4. Au courage.
Un match dont il se souviendra. Après deux sets accrochés, bouclés avec autorité au tie-break, le n°1 français a, blessé, vécu un calvaire, traversé un cauchemar. Touché physiquement à une cuisse (intervention du physiothérapeute à 3-2 dans le 3e set), puis au dos, Arthur Fils a progressivement perdu le contrôle du jeu. À la fin du 3e set, grimaçant, il a demandé un temps mort médical pour profiter d’un traitement. De retour sur le court, le Français a concédé son service d’entrée pour accentuer l’inquiétude autour de sa condition, avec notamment moins de puissance et de vitesse au service, de rapidité sur les courses, d’intensité dans les frappes. Prompts à s’enflammer, les spectateurs ont souffert avec lui, avant d’accompagner son réveil au début du 5e set. Un smash raté a précipité la perte de son service.
Mené 2-1, Fils a, frustré, vu Munar s’échapper. Avant de s’offrir un sursaut, de réveiller l’espoir du court Suzanne Lenglen, de transmettre la fièvre. Pour aller arracher, avec le cœur, une qualification précieuse. Au 3e tour, le Français affrontera le Russe Andrey Rublev (tête de série n°17) ou l’Australien Adam Walton.