Casper Ruud mercredi, Alex De Minaur ce jeudi… Le tableau masculin de Roland-Garros a perdu deux membres du Top 10 en deux jours. Deux joueurs qui ont tenu après-coup le même discours, remettant en cause le système ATP qui les contraint à jouer sous peine de manque à gagner aussi bien en termes de points et de classement, mais aussi financièrement.

«Il y a un système de bonus qui est réduit si vous ne disputez pas ces tournois-là», a expliqué le Norvégien. «Ça pose des questions parce que, d’un côté, personne ne voudrait jouer blessé et on pourrait laisser la place à d’autres joueurs. Mais, d’un autre côté, si vous ne jouez pas assez de ces tournois, ils peuvent couper jusqu’à 25% de votre bonus de fin d’année.»

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De Minaur se dit «fatigué»

Conséquence, Casper Ruud, touché au genou gauche dès le Masters 1000 de Monte-Carlo, a continué à jouer aussi bien à Madrid - où il a même décroché le titre - qu’à Rome. Même il l’a fait à grand coups d’inflammatoires, avec seulement cinq jours de coupure avant les Internationaux de France, un délai de récupération trop court qu’ikl a fini par payer. Et ce jeudi, Alex De Minaur a subi le même sort en étant renversé par Alexander Bublik (6-2, 6-2, 4-6, 3-6, 2-6). Pas en raison d’une blessure, mais d’une «grande fatigue» selon les termes de l’Australien.

«Je suis fatigué mentalement… C’est cela, qui se passe. J’ai joué, beaucoup. Lorsque l’on perd un match pareil, alors que l’on menait de deux sets, on ne peut qu’applaudir l’adversaire, qui a été cohérent. Même si j’ai le sentiment de perdre des matchs que je ne devrais pas perdre. Si je suis capable de rentrer sur le court, au niveau auquel je suis habitué, dont je suis capable, alors il n’y a pas un scénario dans lequel je perds ce match.»

La solution est pourtant simple : il faut raccourcir la saison

Et la tête de série numéro 9 d’ajouter, en guise de conclusion : «La façon dont c’est structuré, comme l’a dit Casper, est ridicule, honnêtement. Mais ce sont les règles du circuit, et c’est la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui. La solution est pourtant simple : il faut raccourcir la saison. Parce que ce que cela va faire, c’est que les carrières vont devenir de plus en plus courtes, parce que ce ne sera plus faisable mentalement. C’est trop de tennis ! Encore une fois, je ne me cherche pas d’excuse, je fais juste un constat.» Pas sûr que celui-ci soit entendu dans les hautes sphères de l’ATP…