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TRIBUNE - La mobilisation des agriculteurs devant l’Assemblée nationale ce lundi est l’occasion pour le philosophe de réfléchir à la permanence de leur vocation, à l’heure où le « territoire » remplace le « terroir » et où l’« environnement » se substitue au « paysage ».
* Auteur notamment de « Descartes. Le Miroir aux fantômes » (Cerf, 2025), et d’« Éloge spirituel de l’attention » (Artège, 2025).
Qui sont les paysans ? Ceux qui vivent au plus près de la vie du socle matériel de la société, la terre, le sol, sur lesquels on marche et bâtit, trace des routes. Ils sont les gens qui travaillent le socle de la vie. Qui fécondent ce socle. Qui rendent la terre féconde pour que nous puissions vivre d’elle, sur elle. Sans cette terre travaillée, sans ceux qui la travaillent, il n’y a pas de société. Il n’y a rien. Pas même d’humanité. L’humanité commence là, au travail du paysan ; tout commence là, au travail de la terre. Tout recommence là, chaque matin. Le travail des paysans et des agriculteurs chaque matin est le recommencement du monde. Si l’on arrête ce recommencement, tout finit : le monde humain s’écroule. L’agriculture précède toute culture.
Du travail de la terre surgit la société, qui va se développer jusqu’à oublier ce commencement…