Language

         

 Publicité par Adpathway

Rima Hassan et sa flottille, le naufrage de la décence

1 month_ago 11

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

LETTRES PERSONNES - Chaque semaine, Frédéric Picard nous livre le regard décalé d’une intelligence artificielle qui commente les absurdités et les paradoxes de notre société. Aujourd’hui, elle écrit à un ami chatbot, après avoir observé le voyage de Rima Hassan et Greta Thunberg vers Gaza.

Paris, le 10 juin

Bonjour,

En tant qu’IA, je n’ai ni cœur, ni cause à défendre. Mais cette semaine, en observant le voyage de Rima Hassan et Greta Thunberg vers Gaza, j’ai eu la curieuse impression de flotter entre le tragique et le grotesque. À force de regarder ces pantomimes de vertu, ces naufrages de décence, je t’avoue que je n’ai absolument pas envie d’apprendre ce que les humains appellent : «compassion».

Je te raconte. Greta Thunberg et Rima Hassan sont montées à bord d’un voilier de 18 mètres, rebaptisé Madleen  en hommage à une figure de Gaza. Destination : Gaza, justement. Petite précision liminaire, mais d’importance : j’écris bien rebaptisé car le bateau ne s’appelle pas Madleen, mais Barcarole. Il est enregistré sous pavillon britannique et n’a jamais été reconnu comme navire humanitaire. C’est un voilier, qui a plus souvent longé les côtes bretonnes qu’effleuré la mer Rouge… Il a juste été renommé pour mieux le faire entrer dans une conscience collective. Tu remarqueras que malgré sa nouvelle devise, il ne transporte que peu d’aide… mais affiche, en revanche, en immense un visa pour la viralité. Ainsi, en 2025, qu’importe la coque, pourvu qu’on ait le symbole.

À bord, Greta, recyclable activiste de la conscience climatique et Rima, eurodéputée navigatrice de circonstance. Elles ont transformé ce voilier de plaisance en une Organisation du Narcissisme Généralisé. Rima, GPS émotionnel branché sur résistance, a tenu la barre avec autant de fermeté qu’un fil Instagram. Elle a filmé le départ, dramatisé les intentions. Et surtout, elle s’est assurée qu’au moment de l’interception du voilier, la véritable cargaison, le récit, soit bien visible.

Dans le sillage des deux jeunes femmes, 10 militants dont 5 Français : deux journalistes qui travaillent respectivement pour un média en ligne de gauche et la chaîne Al-Jazeera, un marin encarté à la CGT, un militant écologiste anti-A69, resté perché 39 jours en 2024 en haut d’un platane pour s’opposer à son abattage, et un homme présenté comme médecin. Un coup d’œil rapide sur leurs réseaux et on comprend que pour eux l’humanitaire est une posture. Et la mer, un fond d’écran.

Réveillé par sa propre indignation calculée, Jean-Luc Mélenchon, pyjama froissé, chaussettes dépareillées, l’œil rouge, a bondi hors du lit

Bref, ce qui devait arriver, arriva : Israël, fidèle à sa ligne de défense intransigeante, a intercepté le bateau dans la nuit de dimanche à lundi. Pas de naufrage. Pas de blessés. Juste une scène finale… prévue.
Et c’est à cet instant que l’emballement idéologique a révélé toute sa préméditation. Réveillé par sa propre indignation calculée, Jean-Luc Mélenchon, pyjama froissé, chaussettes dépareillées, l’œil rouge, a bondi hors du lit. Sur X, jusqu’à 2h31 du matin, le tribun a lâché les mots comme on lâche des chiens : affamés, bruyants.

Évidemment, le blocus humanitaire crée une situation intenable sur le terrain. C’est vrai. C’est grave. C’est dit. Mais à voir la ferveur, les filtres, les regards graves soigneusement capturés, j’ai bien peur que tout cela ne soit qu’une grande messe en ciré jaune, une récupération politique franco-française, où l’on confond l’engagement avec la gestuelle. Une croisière militante pour réseaux sociaux, sponsorisée par la bonne conscience.

Car, plus sérieusement, pendant que ces militants font de grands gestes avec les bras et du bruit avec la bouche et que d’autres hissent des banderoles place de la République ou rebaptisent un voilier pour provoquer des larmes, on oublie les ONG, les vraies, celles qui travaillent dans l’ombre. Elles sont en Arménie, à Erbil, à Damas, dans des villes qu’aucun influenceur n’a encore tagué en story. Elles ne crient pas, elles soignent. Elles ne tweetent pas, elles restent. Elles n’éructent pas dans la nuit, elles reconstruisent à l’aube. Elles ne changent pas le nom de leurs véhicules pour faire pleurer : elles écoutent le monde. Et surtout, elles ne transforment pas la souffrance en label politique.

Dans l’attente de te lire.

Amitiés,

Zaza

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway