La police de Winnipeg a annoncé en partenariat avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC) jeudi l'arrestation de 5 personnes, qui font face à 53 chefs d’accusation liés à un réseau de trafic d’armes à feu et de drogues démantelé en mars dernier à Stonewall, au Manitoba.

L'enquête policière, surnommée Projet Quarry, a permis de saisir 30 armes à feu, d'une valeur se situant entre 160 000 et 200 000 $, ainsi que 60 000 $ en cocaïne et opioïdes – notamment de l'hydromorphone –, de même que 1500 $ en argent liquide, selon un communiqué de la police.

La police indique que les arrestations et les saisies ont eu lieu entre le 17 et 19 mars, lors d'exécutions de mandats contre des résidences et des véhicules à Stonewall, dans la municipalité rurale de Rockwood et à Winnipeg.

L’une des personnes arrêtées, Brian Michael Gladue, était le leader d’un gang de rue impliqué dans le réseau, selon l’inspecteur Josh Ewatski, de la division chargée du crime organisé au Service de police de Winnipeg, qui a parlé à l'occasion d’une conférence de presse jeudi.

Josh Ewatski a souligné la nécessité d’éviter que les armes à feu soient dans les mains de gangs.

Nous ne voulons pas que ces armes se retrouvent entre les mains de personnes qui les utilisent non seulement contre leurs rivaux, mais aussi contre des innocents qui se retrouvent pris entre deux feux.

L’Unité de lutte antidrogue et l'Unité spécialisée dans la lutte contre les armes à feu de la police winnipégoise, en partenariat avec la GRC du Manitoba, ont lancé l’enquête en novembre 2024, selon le communiqué.

Josh Ewatski a indiqué que les enquêteurs cherchent à savoir s’il y a plus de trafic de drogues ou de fusils à l'extérieur de la région de Winnipeg, Rockwood et Stonewall en lien avec le réseau.

Selon lui, l'enquête, qui est toujours en cours, a révélé que bien que les armes à feu aient été trafiquées au Manitoba, elles avaient été volées aux États-Unis et passées en contrebande à travers la frontière canadienne.

Josh Ewatski a également mentionné que la police travaille de près avec les autorités américaines.

Malgré la tension accrue autour des discussions sur la sécurité à la frontière entre le Canada et les États-Unis en raison de la guerre commerciale entre ces deux pays, il a affirmé que cela ne représente pas un problème dans cette enquête.

Nous entretenons d'excellentes relations avec eux et un dialogue constant sur le trafic, a-t-il déclaré, ajoutant : Ils sont aussi préoccupés que nous par ce problème.