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Rentrée difficile en vue dans les écoles dont les chantiers ont été freinés

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Au moment où le nombre d’élèves ne cesse de croître dans le réseau scolaire québécois, des projets de construction et d’agrandissement d’écoles sont mis sur pause, sous fond de compressions budgétaires. Or, réaliser ces projets plus tard coûtera plus cher, sans compter les répercussions à court terme qu’ont cette décision sur des milliers de jeunes, préviennent des architectes, des ingénieurs et des acteurs du réseau scolaire en quête de solutions pour réaliser à l’avenir ces chantiers plus rapidement et à moindre coût. Deuxième article d’une série de trois.

La prochaine rentrée pourrait être difficile dans plusieurs écoles du Québec où des chantiers ont été mis sur pause, forçant des centres de services scolaires (CSS) à avoir recours de façon massive à des classes modulaires et à maximiser l’utilisation des espaces limités dont ils disposent. Des concessions qui affecteront la « qualité de vie » de nombreux élèves.

Le Devoir a contacté une vingtaine de CSS où plusieurs projets de construction et d’agrandissement d’écoles qui étaient à l’étape des plans et devis ont été suspendus en décembre dernier. Pour l’instant, ceux-ci ignorent quand ces chantiers pourront reprendre.

Résultat : des CSS dépensent des millions de dollars pour des classes modulaires, aménagent des classes dans des bibliothèques et déplacent des groupes d’élèves dans des municipalités dont les écoles sont moins achalandées, augmentant ainsi leur temps de transport scolaire quotidien.

« Nécessairement, je vais avoir un impact sur la qualité de vie des occupants », convient Roch-André Malo, directeur général du Centre de service scolaire des Mille-Îles (CSSMI), dans les Laurentides, en entrevue vidéo aux côtés de deux autres gestionnaires. Le CSS a notamment vu un projet d’ajout de 215 places dans l’une de ses écoles secondaires être mis sur pause par Québec, ce qui le préoccupe en vue de la prochaine rentrée scolaire.

« On a des enjeux de clientèle énormes. Donc plus on attend, plus il y a une pression sur nos élèves, parce que toutes nos écoles secondaires sont pleines », confie Isabelle Guay, directrice du service de l’organisation scolaire et du transport au CSSMI, qui fait état d’une « hausse fulgurante » du nombre d’élèves dans ses établissements.

Pour répondre temporairement à ce problème, Québec a financé la construction de 29 classes modulaires, au coût de 16 millions de dollars. « On ne peut pas risquer d’avoir un manque de places et des élèves qui n’ont pas de chaise », illustre M. Malo.

Or, l’ajout de ces locaux temporaires augmente le nombre d’élèves qui se partagent des gymnases et des bibliothèques, qui, eux, restent de la même taille, souligne Mme Guay. L’ajout de classes modulaires implique aussi l’aménagement de débarcadères supplémentaires pour des autobus, de places de stationnement et d’espaces réservés aux enseignants, autant d’infrastructures qui ne sont pas prises en compte dans le financement accordé par Québec, relève pour sa part Véronique Beaudoin, directrice adjointe du service des ressources matérielles du CSSMI.

« Quand j’ajoute huit locaux modulaires au bout d’un corridor, le même corridor va accueillir l’équivalent de huit groupes de plus. Il va y avoir plus de proximité. Il va y avoir plus d’incidents, de “je t’accroche, tu m’accroches”, donc de bousculades. On peut supposer qu’il y aura plus d’incidents de violence et d’intimidation qui vont en découler », prévient pour sa part M. Malo.

Pas un cas unique

Les écoles du CSS des Samares sont pour leur part occupées en moyenne à 120 %, tandis que « certaines dépassent même 150 % ». Dans ce contexte, des locaux consacrés aux arts et à la musique sont « transformés » en classes, « ce qui a comme désavantage important de rendre nos écoles moins confortables pour les élèves et le personnel ».

« Afin d’accueillir toute la clientèle, nous récupérons tous les autres espaces disponibles dans les écoles prévues initialement à d’autres fins, comme les locaux de spécialistes (anglais, art dramatique, etc.) et les locaux de service de garde. De plus, nous transférons des élèves dans d’autres écoles que leur école de bassin », indique pour sa part le CSS de la Rivière-du-Nord, qui a vu plusieurs projets d’écoles être mis sur pause par Québec dans des secteurs où les établissements existants sont occupés « au-delà de leur capacité d’accueil ».

La Commission scolaire anglophone Lester-B.-Pearson, à Montréal, a quant à elle dû mettre sur pause la construction de 44 classes au primaire qui devaient accueillir « plus de 1056 nouveaux élèves ». « Le concept est prêt et nous pourrions commencer les plans et devis dès que la mise sur pause sera levée. Cependant, aucun nouvel échéancier n’a été communiqué, ce qui ajoute à l’incertitude et complique la planification scolaire », a écrit l’organisation dans un courriel au Devoir.

Photo: Adil Boukind Le Devoir

Le manque d’espace y est tel que, dans l’une de ses écoles primaires, la moitié de la bibliothèque a été transformée en salle de classe. Ce n’est pas tout. « Certains groupes doivent être combinés à l’intérieur de mêmes locaux, et la cafétéria a aussi été réaffectée dans les dernières années pour offrir aux élèves un espace d’apprentissage supplémentaire », indique le directeur adjoint aux communications, Dan Mullins. Autant de compromis qui « peuvent avoir des impacts significatifs sur l’apprentissage, le personnel scolaire et la disponibilité des ressources », ajoute-t-il.

Dans ce contexte, trois demandes d’ajout de classes modulaires ont été déposées au ministère de l’Éducation par cette commission scolaire. Une situation qui fait écho à celle de nombreux CSS joints par Le Devoir, qui doivent opter pour cette solution temporaire afin d’accueillir des milliers d’élèves en attendant d’avoir le feu vert pour se doter d’installations permanentes.

Des « roulottes » qui coûtent cher

Plusieurs firmes d’architectes ont ainsi vu la baisse de la demande liée à la conception de nouvelles écoles être remplacée par celle de la planification de classes modulaires, communément appelées « roulottes ». « On paie des professionnels pour prévoir des roulottes dans des écoles pour une période de trois, quatre, cinq, six ans […] Pour moi, c’est de l’argent complètement gaspillé », lance l’architecte Patric Sabourin.

Pendant ce temps, les besoins augmentent. Au point où le CSS Marie-Victorin, sur la Rive-Sud, dans la région de Montréal, entrevoit avoir besoin de 5017 places supplémentaires pour autant d’élèves de plus d’ici 2033.

« Ce sera de plus en plus difficile à chaque nouvelle rentrée, puisque nous sommes saturés en places disponibles et que la région de Lanaudière Nord connaît l’une des plus importantes croissances démographiques du Québec, particulièrement de la clientèle d’âge scolaire », écrit quant à lui le CSS des Samares.

À lire demain : Pourquoi coûte-t-il moins cher de construire une école privée au Québec ?

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