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Renoncer aux États-Unis, pour aller plus loin encore

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Les Québécois avaient l’habitude, depuis des décennies pour certains, de se rendre l’été aux États-Unis. Or, cette année, nombre d’entre eux ont changé leurs plans de vacances, la guerre commerciale menée par le président Donald Trump leur ayant coupé l’appétit pour les paysages du sud de la frontière. Une décision qui s’imposait, selon eux, mais qui entraîne tout de même son lot de déceptions et de nostalgie. Dernier texte de la série : les Québécois qui voyageront ailleurs dans le monde.

Ces dernières semaines, nous avons parlé à de nombreux lecteurs qui ont fait une croix sur les États-Unis. Plusieurs resteront au Québec, tandis que d’autres partiront explorer le reste du Canada. Mais, pour certains, la distance à parcourir pour trouver la sérénité est proportionnelle à l’ampleur de la colère que suscite le tempétueux président américain.

C’est le cas de Jean Onesti, qui habite pourtant à deux pas des États-Unis, à Saint-Bernard-de-Lacolle. L’artiste à la retraite vendait d’ailleurs des œuvres dans le Vieux-Montréal, notamment auprès de touristes, accumulant ainsi les dollars américains. « Comme j’étais très près de la frontière, j’allais à peu près deux ou trois fois par semaine [aux États-Unis] » pour faire le plein d’essence, se souvient-il.

Au-delà de ses courtes visites utilitaires, M. Onesti était un habitué des vacances en bord de mer. Pendant une trentaine d’années, lui et sa femme avaient l’habitude de visiter la côte atlantique, entre Cape Cod et Portland, dans des terrains de camping, des motels ou des maisons au bord de l’eau. « C’est quelque chose de très accessible. En quatre ou cinq heures d’automobile, on était au bord de la mer. Ce sont des endroits qui sont enchanteurs. »

Cela dit, « avec l’arrivée de ce président démoniaque, […] on a décidé de ne plus y aller », confie M. Onesti. Il n’a pas remis les pieds aux États-Unis depuis l’automne dernier. « C’est le boycottage total », y compris sur les produits américains. « Ça va être ma participation à la résistance. »

Il qualifie les douaniers américains de cow-boys, à la lumière des examens intrusifs qui ont parfois lieu aux postes frontaliers, dont des fouilles de téléphones cellulaires. Bref, pas de quoi commencer ses vacances en toute quiétude. « C’est quelque chose au niveau de la liberté que je ne suis pas prêt à accepter. »

En conséquence, le Français d’origine va plutôt se tourner vers le Vieux Continent pour ses prochaines vacances. Il prendra la direction de Thessalonique, en Grèce, au mois de septembre. Et ce, malgré un taux de change désavantageux avec l’euro. « Ça ne me dérange pas d’assumer ça », dit M. Onesti. « Il faut se tenir debout, c’est tout. »

L’appel de la Méditerranée

L’Europe peut aussi compter sur les bonnes grâces de Jean-Paul Desjardins, qui habite dans la région de Québec. Après une décennie à visiter presque chaque année les terrains de golf de la région de Daytona Beach avec son frère jumeau, il a décidé que c’en était assez des États-Unis.

Il garde évidemment de bons souvenirs de ses passages en Floride : plage, vélo, Walt Disney World… Et il ne boudait pas pour autant le reste du pays. L’an dernier, il a plutôt opté pour la Californie et, cette année, il avait déjà réservé un voyage à Hawaï. Mais « on l’a annulé au mois de mars », peu de temps après le retour en force de Donald Trump à la Maison-Blanche. « J’étais un peu en colère. »

En conséquence, « on a décidé que nos prochaines vacances se passeraient en Méditerranée », dit M. Desjardins. Quant au golf, fini la Floride. Il envisage d’aller jouer en Espagne l’année prochaine. « On laissait beaucoup d’argent aux États-Unis », d’autant plus « que notre dollar ne vaut pas cher », constate-t-il. « Là, on met notre argent ailleurs. »

Son boycottage américain s’étend jusque dans son panier d’épicerie. « Je n’utilise pas Amazon, j’ai complètement fait un X sur tout ce qui se passe aux États-Unis. »

L’historien de formation dit toutefois connaître des gens aux États-Unis « qui sont très malheureux, tant des républicains que des démocrates. Ce n’est pas tout le monde qui est de l’avis [du président Trump] ».

Son point de vue d’expert sur la situation au sud de la frontière ? « C’est sûr que ça m’inquiète », affirme M. Desjardins. « Aux États-Unis, on est en train de créer un écart assez incroyable » entre les riches et les pauvres. Il déplore l’affaiblissement des contre-pouvoirs. « On ne sait pas vers quoi on s’en va. »

Rester ouvert sur le monde

On sait que plusieurs Québécois ont sillonné les routes de la province durant la pandémie, à défaut de pouvoir traverser la frontière américaine en raison des mesures sanitaires de l’époque. Or, cette fois, la rupture est volontaire. Et pour certains, il est important d’éviter de se fermer au reste du monde. Suzanne Michaud, une lectrice de Québec, est du nombre.

« Je trouve que c’est important d’avoir des contacts avec d’autres cultures », dit celle qui héberge régulièrement des voyageurs grâce à la plateforme Couchsurfing. Accueillir des visiteurs — et leur bagage culturel — durant quelques jours, « c’est une façon de voyager, sans voyager, quand je n’ai pas de vacances ». « Ça m’ouvre les yeux sur certaines façons de penser ou certaines façons de vivre », rapporte-t-elle. « Puis en même temps, c’est un échange. Ils viennent chez nous, mais on mange ensemble, puis on passe des soirées ensemble. »

Les vacances aux États-Unis, pour Mme Michaud, ont rimé avec « plages » pendant une vingtaine d’années. « On finissait l’année scolaire, par exemple le 22 juin, puis le 23, on était sur la route » en direction de Wells, dans le Maine, avec les enfants. « Le vent du large, c’est bon pour oublier les devoirs et les leçons. »

Même si elle se rappelle avoir toujours été bien reçue chez nos voisins du Sud, aujourd’hui, les sentiments sont plus mitigés. La relation entre les deux pays s’est détériorée. « Cette année, c’est non. On a réservé pour la République dominicaine », dit-elle. « Il y a d’autres plages que sur la côte est des États-Unis », fait-elle remarquer.

Pour expliquer les raisons de son boycottage, Suzanne Michaud fait un parallèle avec l’industrie du vêtement : si des entreprises ont des pratiques commerciales qui ne lui plaisent pas, elle les boude. « Je n’étais pas nécessairement à l’aise avec certaines décisions prises [par Donald Trump] », donc pas question de dépenser son argent aux États-Unis. Question de cohérence, dit-elle. « Je ne vais pas encourager l’économie du pays, alors qu’il massacre la mienne ! »

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