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L’aspirant chef libéral Karl Blackburn propose, comme son adversaire Charles Milliard, de rendre l’école obligatoire jusqu’à 18 ans. Il prend aussi l’engagement de rémunérer le dernier stage des étudiants en enseignement, et ce, dans le cadre d’une course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) qui « ne suscite pas beaucoup d’intérêt », de son propre aveu.
« Ça montre à quel point le parti est désorganisé. Je suis bien conscient que la pente est énorme à remonter. [La course] ne suscite pas beaucoup de débats, et ça démontre à quel point on a besoin de reconnecter avec les Québécois », a dit M. Blackburn au Devoir mercredi.
Reste qu’à l’approche du scrutin du 14 juin, qui doit permettre au parti de se choisir un nouveau chef, le candidat se réjouit de constater que le PLQ compte désormais 20 500 membres. « Quand je suis arrivé », à la fin mars, « c’était autour de 10 000 », précise-t-il.
M. Blackburn ressuscite dans cette campagne une promesse autrefois chère à la Coalition avenir Québec (CAQ), à savoir l’obligation de fréquenter l’école jusqu’à 18 ans. « Il y a trop de jeunes qui décrochent », et cette approche a donné des résultats probants en Ontario, fait-il valoir. La province voisine du Québec « a vu son taux de diplomation grimper de manière significative, atteignant près de 89,5 %, contre 84,3 % au Québec », souligne son équipe.
Dans une lettre ouverte au Soleil, le candidat Charles Milliard a lui aussi proposé d’instaurer l’école obligatoire jusqu’à 18 ans. « Chaque année, 10 700 jeunes Québécois quittent l’école sans diplôme ni qualification. Ce chiffre n’est pas anodin, il révèle une blessure profonde dans notre tissu social, un échec collectif », a-t-il écrit.
La CAQ et, au premier chef, l’ex-ministre de l’Éducation Jean-François Roberge ont renoncé en 2020 à leur engagement de rendre l’école obligatoire jusqu’à l’âge de la maturité. M. Roberge avait alors souligné que l’école devait être une « obligation sociale », et non pas légale. Le PLQ s’est longtemps opposé à cette mesure, pour ensuite l’appuyer à partir de 2018.
Un stage rémunéré
Pour s’assurer d’avoir la main-d’œuvre nécessaire en classe, le candidat Blackburn propose de rémunérer le dernier stage des étudiants en enseignement. « Au lieu d’avoir un adulte responsable dans les classes, prenons donc un étudiant en quatrième année qui sera parrainé », suggère-t-il. Ici aussi, M. Blackburn reprend un engagement auquel la CAQ a renoncé : le parti a récemment reculé sur son intention de rémunérer les stages.
M. Blackburn juge que l’éducation doit devenir une « priorité nationale ». Il n’entend pas pour autant s’attaquer au système d’éducation à trois vitesses — un concept que le ministre en poste, Bernard Drainville, réfute en raison de ce qu’il appelle un « biais idéologique ».
En parallèle de cette priorité nationale, le candidat Blackburn veut rebâtir le PLQ, qu’il qualifie de « mal en point ». « Les finances au parti sont relativement dans un bon état. Ce n’est pas nécessairement ça qui est dans un mauvais état : c’est l’organisation du parti, nos associations sur le terrain, la démobilisation des militants. C’est là qu’on a un enjeu. Malheureusement, les gens, dans beaucoup de cas, ne sont plus au rendez-vous », a-t-il observé.
M. Blackburn a déjà pris l’engagement de se présenter comme candidat libéral dans Roberval peu importe l’issue de la course à la chefferie. « On doit se réapproprier l’étiquette économique et reconnecter avec les régions du Québec », insiste-t-il.
Sortir du marché du carbone ? Pas si vite, répond Blackburn.
Les Québécois doivent chercher à savoir de quelle façon le marché du carbone peut « demeurer un avantage », a plaidé mercredi le candidat à la chefferie libérale Karl Blackburn. « Est-ce qu’on l’enlève au complet ? Si on le fait, ça veut dire quoi sur le marché européen ? » a-t-il demandé. M. Blackburn a souligné qu’une telle mesure permet au Québec d’avoir accès aux marchés outre-Alantique sans pénalité. « Dans un contexte où on veut diversifier nos marchés, c’est un avantage », a-t-il souligné. « La réponse facile, c’est de dire : on scrappe ça. Mais je pense qu’il n’y a pas de réponse facile. » Un sondage Léger publié mardi indiquait que 56 % des Québécois souhaitaient la fin de la tarification carbone, si cela implique que le coût à la pompe diminue de 10 sous le litre. Avec cette tarification, « est-ce qu’on se trouve à pénaliser les Québécois ? » a réfléchi à haute voix M. Blackburn. « Il faut reconsidérer l’usage de tout ça et il faut que les Québécois en voient les bénéfices », a-t-il plaidé.