NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Vues: 80
Cette réforme de l’audiovisuel est en train de devenir comme l’histoire du monstre du Lochness (Lac d’Écosse). Tout le monde en a parlé ou en parle. Certains prétendent même avoir vu le monstre. Mais personne n’a jamais ramené la preuve de son existence.
Il en est exactement de même pour cette réforme de l’audiovisuel. Tout le monde en parle ou en a parlé, spécialement depuis 2015, période à laquelle un rapport sénatorial prônait déjà la mise en place d’un holding (entreprise chapeautant plusieurs entreprises ramenées à cette occasion au rang de filiales, dont toutes doivent obéir au PDG placé à la tête du holding). Mais ce rapport n’a guère dépassé le stade d’une proposition. Et cette réforme n’est jamais devenue une réalité. En 2019, le ministre de la Culture – Franck Riester – reprend cette idée et cherche à lui donner corps. Le Covid l’empêchera de faire avancer ce dossier. À l’occasion d’une audition en 2024 devant une commission parlementaire sur ce même sujet, plusieurs anciens ministres de la Culture, allant de Roselyne Bachelot à Fleur Pellerin en passant par Rima Abdul Malak, se sont passé le relais pour littéralement flinguer cette idée. Dernièrement Rachida Dati, ministre de la Culture a repris le texte voté par le Sénat et s’est mis en tête de le faire adopter par l’Assemblée nationale.
Son projet entendait créer une holding c’est à dire une société France Médias, chapeautant plusieurs autres (France Télévisions, Radios France et l’INA) ramenées à cette occasion au rang de filiales sous les ordres d’un PDG (qui restait à désigner) dirigeant la holding. Évidemment, même si elle permettait de faire quelques économies d’échelle, cette réforme était extrêmement timide et ne répondait nullement à l’attente des Français, tant sur le plan politique (en finir avec la propagande de gauche sur le service public) que sur le plan économique (stopper le gouffre financier du service public de l’audiovisuel). Dès son annonce, les syndicats ont été vent debout contre le projet de réforme et ont lancé dès jeudi dernier des mouvements de grève illimitée.
Reprenant la balle au bond à l’Assemblée, la gauche s’apprêtait à sortir tout l’arsenal de l’obstruction parlementaire afin d’empêcher le texte d’être voté dans les temps.
Cela ne fut même pas nécessaire. Une motion de rejet à l’initiative d’un écolo a été adoptée (94 pour et 38 contre) mettant un terme à cette procédure parlementaire. Le texte va donc repartir en 2e lecture au Sénat. On ne peut que s’étonner de cette issue qui est due à l’absence des députés macronistes et LR pourtant à l’origine de cette proposition de réforme. Incroyable mais vrai. À se demander si ces gens croient un minimum à ce qu’ils disent défendre.
Mais prenons quelques minutes pour être bien d’accord sur les termes du débat. Commençons par la situation financière du service public. En 2024 le budget fut de 4,024 milliards d’€ contre 3,8 milliards un an avant. C’est sans contestation possible un puits sans fond pour des résultats médiocres si on regarde les audiences qui n’évoluent nullement dans le bon sens. Depuis la suppression de la redevance audiovisuelle en 2022, c’est la TVA qui finance donc tous les Français. Rien n’a donc changé pour les Français. C’est un puits sans fond où se perdent des milliards d’€ chaque année. D’ailleurs c’est officiel, le déficit voté sera de 41,2 millions d’€ pour le budget 2024. C’est pas grave, comme dirait l’autre « c’est Nicolas qui paye ».
S’agissant de la répartition des fonds, on note que France TV reçoit 2,57 milliards d’€, Radio France 622 millions d’€, et l’INA 108 millions d’€. Montants dilapidés dans des émissions et des salaires indécents. Certaines émissions d’Élise Lucet sont facturées 400.000€. Élise Lucet touchant 25.000€/mois de salaire. Quant aux sociétés de production privées, elles siphonnent ces budgets et s’en mettent plein les poches. Jusqu’à la PDG Delphine Ernotte 27.000€/mois + 78.000€ de bonus annuel en fonction des résultats. Un rapport sénatorial de 2023 a dénoncé « des dépenses non maîtrisées et des salaires élevés ». Pour la cour des Comptes 191 cadres touchent plus de 120.000€ bruts par an et 547 salariés touchent plus de 96.000€ bruts par an. Et pourtant, malgré ces salaires mirobolants, les audiences sont faméliques, sanctionnant un manque de qualité que le public voit bien.
À cela s’ajoute un manque flagrant de neutralité dans les programmes. En mai 2024, l’institut Thomas More a publié un rapport accablant, analysant plus de 200 émissions sur une période donnée, de France TV et Radio France, ils relèvent un déséquilibre criant (que l’ARCOM n’a pas jugé utile de relever)… 25 % des invités étaient de gauche, 21 % de la macronie et seulement 4 % de la droite, alors que tous les sondages le disent : la droite est majoritaire en France.
Quant au contenu des émissions, 68 % des débats privilégient des positions progressistes contre 12 % pour des opinions conservatrices. On voit bien que sur le service public, il n’y a pas de pluralisme mais de la propagande.
Et la PDG n’est nullement choquée par cette situation, elle qui affirmait le 5 juillet 2023 devant une commission parlementaire, sous serment, « on ne représente pas la France telle qu’elle est mais telle que nous voudrions qu’elle soit ». On ne peut pas être plus clair.
Quant aux journalistes vedettes, ils font de même, tel Patrick Cohen qui, après avoir déclenché une monumentale polémique en réécrivant l’histoire du meurtre de Thomas à Crépol, recommence en mentant à propos du meurtre d’Élias par deux racailles, qui auraient dû être en prison, en déclarant « Elias a refusé de donner son téléphone » alors que c’est totalement faux. Sans parler de l’émission honteuse de C5 qui a assassiné une seconde fois la pauvre Lola. Enfin, on n’oubliera pas de souligner l’ignoble émission pseudo-scientifique « Sommes-nous tous racistes ? » réalisée dernièrement sur la France2 pour démontrer qu’en France, le racisme est partout.
France TV et Radio France sont d’infâmes outils de propagande et n’ont plus rien à voir avec une information honnête et objective. C’est indiscutable.
En vérité, que cette pseudo-réforme ait une suite ou pas n’a guère d’importance. Si elle était passée, ce n’aurait été qu’une réforme à l’eau très tiède. Ce qu’il faut, c’est un vrai coup de pied dans la fourmilière. Il faut privatiser entièrement tout ce secteur afin qu’un juste équilibre économique devienne la règle et que ceux qui la transgressent soient virés sans autre forme de procès au lieu de les laisser se gaver sur le dos du pays.
De plus, politiquement, il est plus que temps qu’on mette un terme à ce « service public de l’information » qui n’est qu’un système de propagande digne de l’URSS de Staline. Que les journalistes redeviennent des professionnels qui informent sans travestir les faits ni les opinions. Sans propagande, mais avec objectivité.
Bernard GERMAIN