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J’ai le plaisir de vous partager cette réflexion d’un fidèle lecteur de ce blog que je remercie sincèrement. Ce texte, nourri de mythologie, d’histoire et d’une part de lucidité inquiète, propose une réflexion sur les forces contraires – guerre et amour, expansion et destruction – qui traversent la condition humaine. Mon père aurait sans doute trouvé dans ces lignes un écho à certaines de ses propres interrogations.
Au début des temps, en amont de la mémoire collective entretenue par la tradition (la transmission du savoir), par les mythes en l’occurrence – le dieu Mars s’est accouplé à Vénus, la déesse de l’amour. Et depuis lors, ils n’ont cessé de torturer l’esprit des hommes. Ces deux pulsions de vie et de mort se trouvent intriquées dans la psyché de tous les vivants. La nature se nourrit de sa propre destruction. L’instinct de vie nous demande, au-delà de la préservation de notre être, de nous agrandir indéfiniment, tant sur le plan spatial, par la conquête de nouveaux territoires et de nouvelles richesses, que sur le plan temporel, par le biais de la reproduction.
Ces deux ambitions ne peuvent qu’être limitées (à l’instar de la liberté de chacun) par celles des autres, puisque la création a choisi, depuis l’invention du sexe, la voie de l’altérité pour perdurer, se diversifier et se complexifier. Il nous faut cohabiter sans détruire totalement quelque espèce que ce soit. Sous peine d’avoir presqu’irrémédiablement perdu une composante du tout. C’est à ce principe fondamental que s’attache si maladroitement le mouvement écologiste.
Donc, de toute éternité, l’antagonisme des intérêts bien compris de chacun a généré des frictions destructrices. En période de calme social, chacun monnaie ses talents et ses possessions avec ses semblables au mieux de ses aspirations et de son sens de l’équité. En période de crise, le recours à la force s’impose pour vaincre les oppositions des autres intervenants. Cela commence par les chamailleries de gosses, qui peinent à supporter les limitations et les contraintes qui leurs sont infligées par la vie sociale. Cela finit par l’asservissement total, voire l’anéantissement des autres peuples. Ceux qui gênent, parce qu’ils sont « méchants », bien sûr. L’union faisant la force, les groupes se liguent pendant les périodes de crise, pour faire face à ceux d’en face.
Et puis vint la rationalisation des combats, la stratégie et même l’idéologie du bien (démocratie, liberté, patrie, …) qui anime la tribu, le groupe, le peuple, l’empire enfin, face aux résistants qui perdurent (Mao Tsé-toung citait toujours des « révisionnistes » à pourfendre parmi ses administrés, dans son petit livre rouge). Et ceci jusqu’à la lutte finale, l’Armageddon de la fin des temps, qui apportera la suprématie définitive du Bien sur le mal. Car l’homme préfère toujours concevoir un futur meilleur, lui qui pleure un Paradis perdu dont il peine à se souvenir.
Et nous en sommes aujourd’hui arrivés au point de mettre notre survie spécifique dans la balance mondiale.
Rares sont ceux qui se souviennent d’un monde pré-atomique, un monde qui n’avait pas encore réalisé, au sortir de notre dernier cataclysme guerrier, que toutes les forces de haine qui s’étaient déchaînées mondialement au cours des cinq années précédentes, avaient enfanté d’un monstre apocalyptique.
Une créature de l’enfer qui s’est nourri des idéologies contradictoires de deux blocs politiques pour se développer ad nauseam. Tellement redoutable que seule la force de dissuasion pouvait raisonnablement s’exercer dans une guerre devenue froide, rafraîchie par la seule perspective d’un embrasement autodestructeur qui aurait détruit la planète entière. Par le feu du soleil, puis par l’hiver nucléaire qui en aurait découlé.
Ceux qui ont vécu à l’ombre de la menace des missiles soviétiques ou américains, se souviennent de cette terrible épée de Damoclès que nous portions tous au-dessus de nos têtes. Et ils savent à présent que la destinée de l’humanité n’était pas encore définitivement achevée, puisque nous vivons aujourd’hui dans le futur d’alors.
Mais au même titre que pour la bombe P, celle de la surpopulation, nous restons toujours menacés d’extinction atomique. La recette de l’arme nucléaire n’est pas oubliée. Et curieusement, appelez cela la destinée si ce concept vous agrée, ladite menace nucléaire s’est enterrée dans les silos pour de nombreuses décennies, jusqu’à ce jour au moins.
Le dieu Mars, toujours omniprésent en nos for intérieurs, a préféré rediriger sa violence vers des destructions plus limitées, plus ciblées. Plus rationnelles. Le bel euphémisme qui fait maintenant florès est « frappes chirurgicales ». La technologie s’est tournée vers des cibles plus localisées, susceptibles de faire le plus de mal possible localement à l’ennemi. Nous ne pouvons que nous réjouir de la précision des engins de mort qui circonscrivent leurs dégâts ; en espérant avec notre compréhension limitée, que seuls ceux qui le méritent vraiment recevront un juste châtiment.
Tout chef militaire habité par l’esprit de raison, privilégiera une conquête sans trop de morts. Et aussi, le butin à partager avec ses affidés, aux dépens des ennemis, sera t’il mieux préservé des destructions.
Nous en sommes là, mais quelles sont les projections raisonnables à envisager dorénavant ?
La première approche est celle d’une guerre de tranchées, remise au goût du jour : tout le potentiel offensif et même défensif, sera protégé dans des abris souterrains de plus en plus profonds.
La seconde s’appuie sur la valeur attribuée culturellement par les civilisations à la vie de nos prochains. Les Iraniens et Irakiens ont fait bon cas de la vie de leurs enfants-soldats, qu’ils envoyaient sur les champs de mines dans les années 1980 (On estime que seraient morts plus d’un demi-million de soldats iraniens et irakiens, et un nombre équivalent de civils, lors du conflit).
Les prisonniers continueront à être mis à contribution, comme ce fut le cas lors des attaques des barrages d’Allemagne en 1943 : les attaques britanniques ont entraîné la mort de 1 294 civils, dont 749 prisonniers de guerre et ouvriers français, belges, néerlandais et ukrainiens, noyés par le flot produit par la destruction desdits barrages.
Et aussi, ne l’oublions pas, quel plaisir que de parier sadiquement sur la sensibilité d’un adversaire trop humain, trop faible (trop civilisé) pour anéantir des écoles et hôpitaux soigneusement édifiés au-dessus des bases militaires.
In fine, après toutes ces scènes de couple entre la déesse de l’amour et le dieu de la guerre, la guerre a encore de beaux jours devant elle.
Ainsi en est-il de l’ordre de l’univers où nous sommes venus. Vivons-le et efforçons-nous de l’améliorer.
Un contributeur.