NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
D’après un article de Sean Boynton publié sur Global News le 11 juin 2025
Un nouveau rapport des Nations Unies met en lumière une réalité qui bouscule les récits politiques traditionnels : si les taux de natalité baissent à travers le monde, ce n’est pas parce que les femmes ne veulent plus d’enfants, mais parce qu’elles n’en ont plus les moyens. Sean Boynton explique dans Global News que cette étude du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) rejette les discours selon lesquels le refus de la maternité serait volontaire, voire idéologique.
Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA, résume le cœur du problème : « Le véritable enjeu, c’est le manque de choix, pas le manque de désir. D’innombrables personnes ne peuvent pas fonder la famille qu’elles souhaitent. » Ce constat aurait, selon elle, de graves conséquences tant sur les individus que sur les sociétés.
Le rapport s’appuie sur des sondages réalisés par YouGov dans 14 pays couvrant plus d’un tiers de la population mondiale, parmi lesquels les États-Unis, le Mexique, l’Inde, le Brésil, l’Allemagne ou encore la Corée du Sud. Le Canada, cependant, ne figure pas dans l’étude. Mais les conclusions rejoignent des données déjà connues dans le contexte canadien.
Un désir bridé par les contraintes économiques et sociales
Les résultats sont frappants : presque la moitié des pays étudiés affichent un taux de fécondité inférieur à 2,1 enfants par femme — seuil requis pour maintenir une population stable sans recourir à l’immigration.
Le plus souvent, explique Boynton, les personnes interrogées déclarent ne pas avoir le nombre d’enfants souhaités. Cela vaut autant pour celles qui veulent un enfant que pour celles qui préfèrent ne pas en avoir. Le rapport indique que 20 % des répondants se sont sentis contraints d’avoir des enfants qu’ils ne voulaient pas, tandis qu’un tiers a vécu au moins une grossesse non désirée.
Parmi les obstacles les plus fréquemment cités, les barrières économiques dominent largement. Ainsi, 39 % des répondants évoquent des « limitations financières », et environ un sur cinq pointe le chômage ou l’insécurité d’emploi. Les coûts liés au logement, à la garde d’enfants et les inquiétudes face aux pandémies, aux conflits ou au changement climatique sont également des freins importants.
La charge inégale dans les soins aux enfants constitue aussi un obstacle : 11 % des personnes interrogées affirment que leur partenaire ne les soutiendrait pas suffisamment à la maison, avec une proportion deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
Enfin, 14 % des répondants indiquent que l’absence d’un partenaire adéquat les empêche d’avoir un enfant.
Une réalité similaire au Canada
Bien que le Canada ne soit pas inclus dans l’étude de l’ONU, Boynton note que les tendances observées sont largement confirmées par des sondages nationaux. Un rapport d’Angus Reid publié en octobre dernier révélait que plus de la moitié des Canadiens ayant le projet de devenir parents ont reporté cette décision, principalement à cause du coût de la vie.
Selon ce sondage, 41 % évoquaient des inquiétudes sur leur sécurité financière ou sur le marché du travail, et un tiers pointait le coût exorbitant des services de garde et du logement. Un autre sondage d’Ipsos indiquait que 65 % des Canadiens envisagent d’avoir de plus petites familles pour des raisons financières.
La réalité statistique suit cette tendance : selon Statistique Canada, le taux de fertilité du pays a atteint un creux historique, plaçant le Canada parmi les nations à « fertilité ultra-basse ». Élever un enfant jusqu’à l’âge de 17 ans coûterait environ 293 000 dollars à une famille canadienne, soit plus de 17 000 $ par an.
Des réponses politiques à éviter, d’autres à privilégier
Le rapport met en garde contre les politiques natalistes coercitives, telles que les « primes de naissance » ou autres incitatifs financiers à court terme. Ces mesures, prévient l’UNFPA, peuvent aggraver les pressions systémiques exercées sur les femmes et les familles.
Aux États-Unis, l’administration Trump envisage ouvertement ce genre d’approche. Le président Trump a récemment évoqué les « baby bonuses » comme une idée « pro-famille », et les républicains proposent déjà un programme de « Trump Accounts » — des investissements de 1 000 $ à la naissance pour chaque enfant américain.
Sean Duffy, secrétaire au Transport, a même suggéré d’avantager, lors de l’octroi de subventions fédérales, les communautés aux taux de mariages et de naissances élevés.
Pour l’UNFPA, ces stratégies détournent l’attention des vrais enjeux. Il faut plutôt miser sur le long terme : congés parentaux payés, logements abordables, soins de santé reproductive accessibles, et surtout, implication égale des hommes dans la planification et l’éducation familiale.
Au fond, le message du rapport est clair : si les sociétés veulent inverser la tendance de la baisse de la natalité, elles doivent d’abord écouter les gens. Car ce n’est pas l’envie qui manque, c’est la liberté de choisir.