L’Allemagne négocie activement le rapatriement des biens culturels Cameroun ! Une délégation interministérielle camerounaise séjourne en Allemagne depuis lundi dernier pour finaliser ce dossier historique. Conduite par Blaise Jacques Nkene, secrétaire général du Minac, cette mission vise un aboutissement heureux et rapide en 2025. Le fameux « Dzom So’o« , découvert dans les réserves du Musée de Munich, symbolise cet enjeu patrimonial majeur. Une négociation qui bouleverse les relations culturelles bilatérales !

► « Dzom So’o » : le trésor de 5 mètres retrouvé

La découverte du « Dzom So’o » dans les réserves du Musée des cinq continents de Munich constitue le tournant de cette négociation. Ce groupe de sculptures de près de 5 mètres, composé de deux personnages masculins et d’une figure féminine, représente un patrimoine culturel inestimable.

L’artefact serait arrivé à Munich en 1922 par l’intermédiaire de l’officier colonial Hans Dominik. « Le Dzom So’o était utilisé dans le rituel du So’o, interdit par l’administration coloniale allemande vers 1907 », expliquent les spécialistes du patrimoine culturel présents dans la délégation.

Cette œuvre hautement symbolique dans la cosmogonie politique Fang Beti était associée à des activités de résistance anticoloniale. Les chefs traditionnels actuellement présents à Munich soulignent sa signification culturelle, spirituelle et politique fondamentale.

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La mission dirigée par Blaise Jacques Nkene rassemble des compétences diversifiées pour maximiser les chances de succès. Cette délégation associe chefs traditionnels des quatre aires culturelles, chercheurs et spécialistes du patrimoine travaillant sur la provenance des artefacts.

Munich constitue la première étape de ce périple diplomatique qui conduira la délégation dans différentes villes allemandes. L’objectif vise la rencontre avec les autorités allemandes et les responsables des musées détenant des collections camerounaises significatives.

Cette approche méthodique témoigne de la volonté gouvernementale camerounaise de récupérer définitivement son patrimoine culturel spolié. Les négociations s’annoncent fructueuses grâce à cette préparation rigoureuse et cette représentation légitime.

Le dialogue entre les deux pays entre dans une phase critique qui devrait connaître un aboutissement heureux d’ici peu. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique mondiale de restitution du patrimoine africain par les anciennes puissances coloniales.

Ce rapatriement historique répond-il selon vous aux attentes légitimes du peuple camerounais ?