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Quoi retenir des six premiers mois de l’année en Bourse?

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Analyser la Bourse avec le journal de la veille est toujours plus simple que de tenter de la prédire. Une chose est certaine, le gouvernement américain actuel ne laisse pas les marchés indifférents. D’ailleurs, rappelons que sous le premier mandat de Donald Trump, les marchés ont affiché des rendements comparables à ceux obtenus sous Joe Biden, mais dans un climat de volatilité bien plus marqué. Tout indique que la même dynamique est à l’œuvre.

Malgré un climat géopolitique tendu, les marchés ont bien résisté au premier semestre de 2025, même si la performance réelle est bien moins flatteuse une fois convertie en dollars canadiens, notamment pour les placements aux États-Unis. L’appréciation du huard, qui s’est renforcé de 5,71 % face au dollar américain, a nettement rogné les gains des portefeuilles canadiens investis à l’étranger. Par exemple, le S&P 500 a généré un rendement respectable de 6,2 % en devise locale, mais celui-ci s’effondre à 0,56 % en dollars canadiens. Le Dow Jones, pour sa part, a vu son gain initial de 4,55 % se transformer en une perte de 1 % pour les investisseurs canadiens.

Les marchés boursiers internationaux ont mieux fait que les États-Unis, particulièrement en Europe et en Asie. Le MSCI Europe a gagné 17,4 % en dollars canadiens depuis janvier, porté par les attentes de hausse des dépenses militaires et des investissements en infrastructures. Le Nikkei 225 japonais a progressé de 6,1 % en dollars canadiens, profitant de la faiblesse persistante du yen. La Chine, quant à elle, a bénéficié d’une détente partielle des tensions commerciales, propulsant l’indice Hang Seng à un gain de 15,1 %.

Au Canada, la Bourse s’est démarquée avec une performance étonnamment solide. Le S&P/TSX a progressé de 10,2 %, stimulé par l’envolée du secteur des matériaux, notamment les titres aurifères, alors que l’or a franchi un sommet historique à 3500 $US l’once. Les financières et les industrielles ont aussi contribué à ce rebond. Toutefois, les perspectives pour la seconde moitié de l’année s’assombrissent, avec des risques accrus de récession et un ralentissement marqué de la consommation.

Sur le marché obligataire, la courbe des taux reflète l’incertitude ambiante. Aux États-Unis, les taux à 10 ans sont restés relativement stables, autour de 4,25 % ces trois derniers mois et entre 3,85 et 4,81 % sur les six premiers mois, tandis que les taux à 2 ans ont légèrement reculé, révélant les doutes persistants sur la croissance à long terme. La Fed, fidèle à sa prudence, a maintenu ses taux en juin, tout en avertissant que l’inflation pourrait rebondir au second semestre sous l’effet des tarifs douaniers. Jerome Powell a clairement indiqué que les consommateurs, et non les entreprises, absorberaient la majeure partie des coûts. Si l’économie américaine résiste pour l’instant, les risques de stagflation demeurent bien présents.

Au pays, la Banque du Canada a aussi marqué une pause, maintenant son taux directeur à 2,75 % après des baisses totalisant 2,25 % depuis 2024. Le taux à 10 ans s’est légèrement raffermi, ce qui reflète une attente de stabilité monétaire temporaire. Toutefois, la tendance sous-jacente demeure orientée à la baisse, sous la pression du chômage en hausse, du ralentissement démographique, des renouvellements hypothécaires à taux élevé, de la faiblesse immobilière surtout hors Québec et des tensions commerciales.

La contraction du PIB réel en avril et celle attendue pour mai mettent en relief les risques qu’une récession, même modeste, s’approche. Plusieurs anticipent encore des baisses de taux supplémentaires d’ici la fin de l’année, même si la Banque du Canada pourrait se montrer plus prudente, refusant de répéter les erreurs de la pandémie en sous-estimant l’inflation.

Sur le front de l’inflation, la stabilité apparente masque des vulnérabilités. L’inflation canadienne devrait rester près de la cible de 2 % cette année, mais cette modération tient surtout à des éléments temporaires. La suppression de la taxe carbone fédérale en avril a allégé temporairement les coûts énergétiques, tout comme la vigueur du dollar canadien. Néanmoins, les tarifs douaniers sur les biens importés, notamment alimentaires, continuent de faire pression sur les prix. Le mélange instable de politiques fiscales, de tensions commerciales et de volatilité énergétique laisse peu de place au confort.

Un autre phénomène mérite d’être souligné. Depuis le rebond boursier amorcé en avril, les titres jugés de moindre qualité dominent la performance, particulièrement aux États-Unis. Ces entreprises aux bilans fragiles, à la rentabilité incertaine et aux flux de trésorerie instables attirent les investisseurs au détriment des sociétés de grande qualité, reconnues pour leur solidité financière et leurs avantages concurrentiels durables. Cette préférence pour les titres spéculatifs et souvent surévalués suscite des doutes sur la pérennité du rebond actuel. Miser sur ces entreprises vulnérables à long terme paraît difficilement soutenable, surtout dans un climat économique aussi incertain.

Que fait-on, à partir d’ici ? Les investisseurs qui privilégient la discipline, la qualité et une approche de long terme sauront tirer leur épingle du jeu, tandis que ceux qui s’exposent excessivement aux effets de mode risquent d’en payer le prix lorsque la frénésie se dissipera.

Dans ce contexte, une diversification rigoureuse, tant sur le plan géographique que sur le plan sectoriel, demeure plus essentielle que jamais pour naviguer prudemment à travers l’incertitude des prochains mois. La prudence reste de mise.

Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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