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D’après un article de Liam Casey publié dans le National Post le 18 juin 2025 via La Presse Canadienne
À la veille d’une rencontre cruciale avec plusieurs dizaines de chefs de la Nation Anishinabek, qui regroupe 39 Premières Nations de l’Ontario, le premier ministre Doug Ford a tenu des propos qui ont ravivé les tensions avec les peuples autochtones. Comme le rapporte Liam Casey, Ford a déclaré qu’il était prêt à leur donner « tout ce qu’ils veulent » pour appuyer le développement minier, mais qu’ils « ne peuvent pas toujours revenir la main tendue pour plus d’argent ».
Ces déclarations surviennent alors que les communautés autochtones sont en colère contre l’adoption récente du projet de loi 5, une loi omnibus controversée qui permet au cabinet ontarien de suspendre des lois municipales et provinciales pour créer des « zones économiques spéciales ». Le gouvernement affirme vouloir ainsi accélérer la construction de projets d’infrastructure majeurs — notamment des mines dans le nord de la province — en contournant les processus habituels.
Doug Ford a confirmé que la région du Ring of Fire, riche en minéraux critiques, serait la première à recevoir ce statut spécial. Mais pour plusieurs Premières Nations concernées, cette désignation est perçue comme une violation directe de leurs droits, étant donné l’absence de consultation préalable, un point qui constitue pourtant une obligation légale du gouvernement selon les traités en vigueur.
Ford, qui se défend de tout mépris, soutient que les droits issus des traités seront respectés et que des consultations sont prévues durant l’été. « C’est comme offrir une opportunité sur un plateau d’argent aux Premières Nations que, soit dit en passant, j’ai toujours traitées comme de l’or », a-t-il déclaré en conférence de presse. Il cite à cet effet un programme provincial de 3 milliards de dollars en garanties de prêts pour leur permettre d’investir dans les grands projets d’infrastructure, ainsi que 70 millions destinés à former des travailleurs autochtones dans le domaine de la construction et du développement minier.
Cependant, Ford a aussi lancé une phrase qui a fait bondir plusieurs observateurs : « Il va arriver un moment où on ne peut plus venir constamment quémander de l’argent au gouvernement. Il faut pouvoir se prendre en main. » Il a même ajouté, à propos des richesses naturelles disponibles : « Quand vous avez littéralement des mines d’or, de nickel et tous les minéraux critiques que le monde réclame, et que vous dites “Non, je ne veux pas toucher à ça. Mais donne-moi de l’argent.” — ça ne fonctionnera pas. »
Sol Mamakwa, député néo-démocrate représentant la région du Ring of Fire et seul membre des Premières Nations à siéger à Queen’s Park, a réagi avec colère. Il juge les propos de Ford « profondément offensants et racistes » et les voit comme le signe « d’une incompréhension fondamentale de la relation issue des traités entre l’Ontario et les Premières Nations ». Mamakwa appelle à l’abrogation pure et simple du projet de loi 5, adopté il y a deux semaines à peine.
Dans une déclaration subséquente, le bureau du premier ministre a tenté de calmer le jeu : Doug Ford affirme vouloir travailler avec les chefs autochtones pour atteindre une véritable autodétermination et une réconciliation économique. Sa porte-parole, Grace Lee, affirme qu’il est « enthousiaste à l’idée de faire avancer ces discussions dès demain ».
Mais les tensions sont vives. Pour plusieurs leaders autochtones, Ford cherche à imposer un modèle extractiviste au mépris des droits ancestraux et sans le consentement préalable, libre et éclairé des communautés, tel que le prévoit le droit canadien et international. Derrière les milliards promis et les grands discours, certains voient une manœuvre néocoloniale déguisée en partenariat.