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L'assemblée générale du Clic Vallée Clisson Sèvre et Maine a montré les difficultés financières et de gouvernance de l'association. Une reprise par l'agglomération a été évoquée.
Par Laurent Fortin Publié le 7 juil. 2025 à 16h57
Née il y a une quinzaine d’années, le Clic Vallée Clisson Sèvre et Maine est un acteur incontournable de la politique de maintien à domicile, comme les 21 autres organismes du même genre de Loire-Atlantique. Un maillon devenu indispensable entre les professionnels de santé et les structures d’accueil ainsi que les familles.
Les chiffres de son activité parlent pour lui : en 2024, ce sont 1 228 personnes, dont deux tiers de femmes qui ont été aidées, soit 5 par jour ; 624 visites à domicile, soit deux et demi par jour ; et pas moins de 8 500 mails et coups de téléphone traités, soit 34 par jour. Dense. Même très dense pour un effectif qui représente 4,2 équivalent temps plein. Même le nouveau directeur, Julien Lefeuvre, arrivé mi-janvier, du centre Saint-Yves à Vertou (association Saint-Benoit Labre) où il s’occupait de migrants, de mineurs isolés et de santé depuis 15 ans, a été surpris par « cette intensité ».
Des situations de plus en plus complexes
Aides à domicile, soins à domicile, aides financières, sorties d’hospitalisation, hébergements temporaires ou permanents, téléassistance ou encore portages des repas, aides aux aidants, adaptations du logement et protections juridiques… les demandes d’intervention sont très diverses.
Certains dossiers se complexifient avec la situation de certaines personnes âgées (pas de contacts familiaux ni de relation sociale, pathologies multiples, maltraitances…). Donc cela nécessite plus de temps à passer pour apporter des réponses.
De même, nous avons accompagné 86 personnes en situation de handicap. Un chiffre en augmentation. Souvent, c’est pour savoir l’état d’avancement de leur dossier à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ou pour avoir des réponses à leur insertion professionnelle voire leur scolarisation.
Beaucoup plus de travail, mais sans davantage de moyens.
Des déficits accentués
Les finances de l’association l’ont montré.
On a plus de charges et moins de recettes
En effet, en 2024, le Ségur s’est aussi appliqué aux salariés des centres locaux d’information et de coordination.
Une revalorisation salariale attendue, puisque nous en avions été exclus depuis la crise sanitaire, mais qui n’a pas été compensé par l’État
La responsable associative livrait aussi que les changements de barèmes de la Carsat en 2025 leur allaient être défavorables.
Sur un budget de 286 000 euros, le Clic affiche un déficit de 12 000 euros en 2024. S’il sera absorbé par la trésorerie de la structure (127 000 euros), la trajectoire prise inquiète.
On a toujours plus de sollicitations et guère plus de subventions. Après le déficit de 2024, on s’attend quasiment au triple en 2024. On ne pourra pas tenir ainsi.
Un rapprochement avec l’agglomération
D’ailleurs, le conseil d’administration n’a pas attendu cette assemblée pour agir. Le Clic s’est rapproché de la communauté d’agglomération, dont il épouse le même territoire (16 communes), pour lui demander d’intervenir. Ou du moins pour savoir si les deux entités pouvaient imaginer un avenir plus ou moins commun. L’intercommunalité étant avec 85 219 euros, le deuxième financeur du Clic, derrière le conseil départemental (107 000 euros). Une orientation qui a été mise en débat à la fin de la réunion.
La principale crainte dans ce scénario de perte du statut associatif, c’est la perte de visibilité et de lisibilité.
Conseillère départementale et vice-présidente de l’agglomération, Nelly Sorin voulait temporiser.
Cela ne pourra pas se passer à marche forcée. En n’imposant ni en exigeant de la collectivité de compenser ceux qui se sont désengagés. Il n’y a pas de blocage, il est normal d’avoir cette discussion mais il faut que le travail se fasse progressivement. Il n’y a pas d’évidence non plus.
Pour que cela aboutisse, l’agglomération devra prendre la compétence « sociale » qu’elle n’a pas aujourd’hui. Jean-Claude Dollet, ancien élu de la Haye-Fouassière, évoquait la possibilité intermédiaire :
Celle d’agir au titre d’une délégation pour le compte d’une collectivité.
A l’instar de ce qui est fait avec les centres de loisirs. En tout cas, tous ont donné quitus au conseil d’administration pour continuer les échanges avec l’agglomération. Car aucun des scénarios évoqués, comme l’a souligné le directeur départemental de l’ADMR, n’a permis de trouver un équilibre financier dans les prochaines années.
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