Le cabinet du ministre de la Sécurité publique François Bonnardel rejette la demande de l’Administration régionale Kativik de procéder à une réforme du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) et réitère sa confiance envers l’organisme chargé de mener les enquêtes sur les circonstances entourant les décès de citoyens survenus lors d’interventions policières.

« Le BEI joue un rôle clé pour assurer la confiance du public en menant des enquêtes rigoureuses et impartiales », écrit le cabinet du ministre au Devoir.

« Nous avons nommé, tout récemment, une nouvelle directrice générale, et elle a toute notre confiance pour faire son travail, ajoute le cabinet. Nous prenons au sérieux ce qui se passe au Nunavik et nous nous attendons à des enquêtes menées en toute transparence. Cela étant dit, il est important de laisser les enquêtes se faire, il ne faut pas oublier que le BEI est indépendant. »

Le cabinet du ministre réagissait à un article du Devoir qui fait état de 16 vies perdues aux mains des forces de l’ordre au Nunavik depuis 2016 et à la confiance qui s’effrite envers les policiers et le BEI au nord du 55^e parallèle à la suite de deux récentes morts par tir policier. Les élus du Nunavik réclament une « réforme des enquêtes afin d’améliorer considérablement la transparence et la réactivité des enquêtes menées au Nunavik par le BEI ». Le BEI s’était d’ailleurs montré ouvert à une telle réforme si tel était le souhait de Québec.

Programme des cadets

De son côté, le ministre responsable des relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, espère que la relance d’un programme permettra d’attirer davantage d’Inuits dans les forces policières. « Tout d’abord, mes pensées vont aux familles, aux proches et aux communautés. Je sais à quel point ces événements peuvent être difficiles à vivre pour tous ceux impliqués », affirme le ministre.

« Le Service de police du Nunavik [SPN] relance d’ailleurs son programme de cadets, visant à intégrer plus d’Inuits dans ses rangs, ajoute le ministre. C’est un des moyens qui peuvent renforcer la confiance du public envers le SPN. »