NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Québec a décidé de revoir la gouvernance de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) afin d’accorder plus de poids aux banlieues au détriment de Montréal.
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest a déposé, mercredi, un projet de loi qui fera perdre à Montréal son vote prépondérant au sein de la CMM, une instance créée dans la foulée des fusions municipales de 2001.
La CMM, qui regroupe les 82 municipalités de la région de Montréal, représente une population de 4,3 millions, mais le poids démographique de Montréal a diminué au fil des ans, passant de 51 % en 2005 à 46 % aujourd’hui.
Cette révision de la gouvernance de la CMM avait été évoquée par François Legault il y a sept ans. À quelques mois de son accession au pouvoir, lors de son passage aux Assises de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) en mai 2018, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait promis de revoir le fonctionnement de la CMM afin de donner plus de poids aux villes du 450. Il avait notamment fait état de problèmes de gouvernance au sein de la CMM et du coût élevé facturé aux villes pour les transports collectifs.
Le projet de loi 104 déposé mercredi modifie la composition du conseil et du comité exécutif de la CMM en diminuant le nombre de représentants de l’agglomération de Montréal. La composition du conseil passera de 28 à 26 membres et l’agglomération de Montréal sera représentée par 12 élus, alors qu’elle en compte 14 à l’heure actuelle. Quant au comité exécutif, il sera composé de sept membres au lieu de huit, avec trois membres représentant Montréal — dont le maire ou la mairesse de Montréal —, au lieu de quatre.
La mairesse Valérie Plante a réservé un accueil glacial au projet de loi du gouvernement. « Le gouvernement doit expliquer ses vraies motivations à changer aujourd’hui la gouvernance de la région métropolitaine, sachant qu’en huit ans, la Ville de Montréal n’a jamais utilisé un vote prépondérant », a-t-elle indiqué dans une déclaration transmise aux médias. « Au lieu de réformer des instances démocratiques sans préavis, le gouvernement gagnerait à travailler sur les enjeux de fond qui se concentrent dans sa métropole. »
Le maire de Laval, Stéphane Boyer, a mieux accueilli la décision du gouvernement. « La démographie du Grand Montréal évolue et les villes des couronnes connaissent une croissance soutenue depuis plusieurs années. Dans ce contexte, je prends acte de la volonté du gouvernement du Québec d’adapter la gouvernance de la CMM en tenant compte de cette nouvelle réalité », a-t-il indiqué.
L’élu a cependant ajouté qu’il souhaitait voir la CMM continuer de travailler dans « un esprit de collaboration ».
De son côté, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, croit que la bonne collaboration entre les villes sera maintenue. « Le leadership exercé par Valérie Plante à la CMM est déjà axé sur la collaboration et j’ai confiance que cette façon de travailler entre les différents secteurs saura perdurer dans le temps avec ce nouveau changement législatif, au bénéfice de la population que nous représentons toutes et tous. »
D’autres détails suivront.