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Quatorze ans de plus pour Rached Ghannouchi, condamné une seconde fois pour complot contre l’État

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La condamnation d'une vingtaine de personnalités politiques et responsables sécuritaires à de lourdes peines de prison, ce 8 juillet à Tunis, est le dernier épisode d'une chasse aux opposants menée de longue date par le président Kaïs Saïed. Le verdict, prononcé au terme d'un procès collectif pour "complot contre la sûreté de l'État", confirme la dérive autoritariste de chef de l'État tunisien, qui a mis au pas la justice afin de régler ses comptes avec une classe politique qu'il estime largement corrompue et velléitaire.

Parmi ces personnalités figure Rached Ghannouchi, le chef historique du parti islamiste Ennahda et dernier président du Parlement dissous en mars 2022, l'une des séquelles du coup d'état institutionnel du président le 25 juillet 2021. À partir de ce moment, Kaïs Saïed s'était progressivement approprié tous les pouvoirs.

Incarcéré depuis 2023, M. Ghannouchi, 84 ans, a écopé de quatorze ans d'emprisonnement, qui s'ajoutent à une peine cumulée de 27 ans résultant de trois condamnations précédentes, dont déjà une pour complot contre la sûreté de l'État qui lui avait valu 22 ans de prison en février dernier. Cette nouvelle peine confirme plus que jamais que, faute d'une improbable grâce présidentielle, le responsable islamiste à qui M. Saïed voue une haine personnelle terminera plus que probablement ses jours derrière les barreaux.

En Tunisie, Rached Ghannouchi, figure historique de l'islam politique, a été arrêté

La pathologie du président

Autre personnalité parmi les vingt et une jugées coupables par un tribunal de Tunis, la cheffe de cabinet de Kaïs Saïed de 2020 à 2022, la juriste Nadia Akacha, est condamnée 35 ans de prison. À la différence du dirigeant islamiste, elle échappe à cette peine – ainsi qu'à d'autres déjà prononcées – dans la mesure où elle a fui en France il y a plus de trois ans. À l'époque, elle avait révélé l'état de santé pathologique du président, en particulier sur le plan psychologique. Elle fait partie des onze personnes condamnées mardi par contumace, les dix autres étant déjà en prison.

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le Tribunal de première instance de Tunis a également prononcé des peines de 35 ans de prison à l'égard de trois autres personnalités ayant fui à l'étranger : l'ancien chef du renseignement, Kamel Guizani, ainsi que l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik ben Abdessalem Bouchlaka et Mouadh Ghannouchi, respectivement gendre et fils du chef du parti islamiste. Les peines ont été plus réduites, soit douze ans, pour ceux déjà incarcérés et qui ont assisté à leur procès.

Comploteurs vs voix libres

Depuis que Kaïs Saïed en contrôle les manettes, la justice tunisienne est accusée de recourir massivement à la détention préventive pour mieux réprimer les opposants politiques, militants, journalistes, avocats, et de les inculper sans fondement pour des affaires liées à la sûreté de l'État et au terrorisme. La toute-puissante "parole" présidentielle "fabrique des ennemis là où il n'y a que des citoyens, des traîtres là où il y a des opposants, des comploteurs là où il y a des voix libres", soulignait l'ancien ministre et militant des droits de l'homme Kamel Jendoubi, dans une tribune au journal Le Monde publiée en mai dernier.

Face à ces accusations portées par des organisations de défense des droits de l'homme, le président nie et prétend vouloir débarrasser l'élite politique de son ivraie.

Tunis ensilence toute voix dissonante grâce à la détention préventive

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