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Depuis une dizaine d’années, les bouleversements sociaux, culturels et politiques semblent s’accélérer à une vitesse vertigineuse. Le wokisme, la généralisation des réseaux sociaux et leurs conséquences délétères, les tensions géopolitiques croissantes : le monde d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui de 2015. À tel point qu’on en vient à se demander si notre réalité contemporaine n’est pas devenue encore plus absurde que la série South Park elle-même — un parallèle audacieux, certes, mais pas si farfelu qu’il n’y paraît.
Pour toute une génération ayant grandi dans les années 1990, Les Simpson faisaient figure de classique, mais South Park était le choc culturel par excellence. Série d’animation irrévérencieuse, outrageusement vulgaire, politiquement incorrecte au possible, elle brisait tous les tabous. Racisme, religion, sexualité, politique : aucun sujet n’échappait au traitement caustique de Trey Parker et Matt Stone.
Mais voilà que, depuis quelques années, même les créateurs de South Park avouent avoir du mal à suivre la cadence du réel. La satire semble désormais dépassée par les événements. C’est ce qui explique, en partie, le recentrage de la série autour de personnages secondaires comme Randy Marsh, ou l’exploration de versions futures des protagonistes. Car comment caricaturer un monde qui se caricature déjà lui-même ?
Prenons des exemples concrets. Un boxeur algérien, Iman Khelif, est autorisé à concourir dans une catégorie féminine et remporte une médaille en frappant des femmes. Des écoles suppriment les urinoirs et les toilettes genrées pour satisfaire des revendications militantes déconnectées du bon sens. La « guerre culturelle », concept forgé dans l’Allemagne des années 1920, est devenue notre pain quotidien, au point où même les fictions peinent à rivaliser avec l’absurdité ambiante.
Impossible de passer une journée sans tomber sur une décision politique insensée, un fait divers invraisemblable ou une nouvelle querelle idéologique aussi artificielle que bruyante. Pendant ce temps, nos dirigeants s’exposent sur TikTok ou Instagram, en quête de « likes », comme de vulgaires influenceurs. Fini les De Gaulle et les Churchill : nos élites actuelles s’affichent en train de manger des Big Macs, tout en vantant des ordures inutiles à leur audience.
Le wokisme, censé incarner une contre-culture progressiste, vire lui aussi à la parodie. On voit apparaître des gens se réclamant de peuples autochtones sans en avoir la moindre ascendance, ou changeant d’identité de genre comme on change de chemise. Dans certaines écoles, confrontées à des pénuries chroniques, on se contente d’assigner « un adulte par classe », quel qu’il soit.
La culture, quant à elle, est en état de mort cérébrale. Littérature, cinéma, journalisme : tout semble noyé dans un bain de bien-pensance et de moraline. Il est devenu difficile de lire Le Devoir sans avoir à subir les sermons de militants complètement déconnectés du Québec réel. Même la livraison de repas — hors de prix — est désormais assurée par des immigrants sans papiers exploités par des plateformes voraces.
Dans ce contexte, il n’est plus absurde d’affirmer que le monde moderne dépasse en folie et en incohérence les pires exagérations de South Park. Le réel a avalé la satire.