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Un nouveau mégaprojet de GNL a vu le jour au Québec : celui de l’entreprise Marinvest Energy, qui veut construire un gazoduc traversant la province ainsi qu’une usine à Baie-Comeau. Mais qu’est-ce exactement du GNL ? Le Devoir y répond en cinq questions.
Qu’est-ce que c’est ?
Le gaz naturel liquéfié, ou GNL, est, comme son nom l’indique, du gaz naturel à l’état liquide. Pour parvenir à ce produit, le gaz naturel doit être refroidi à une température d’environ -160℃. Il devient alors un liquide transparent, inodore, incolore et non toxique. Mais il n’est pas inoffensif pour autant : dû à sa température extrêmement basse, le GNL peut geler instantanément la chair et la peau si contact il y a.
À travers le procédé de liquéfaction, l’oxygène, le dioxyde de carbone, l’eau et les composés sulfurés contenus dans le gaz naturel sont perdus. Le résultat : le GNL est principalement composé de méthane et de petites quantités d’autres hydrocarbures.
Pourquoi liquéfier du gaz naturel ?
Contrairement à un gazoduc, qui transporte le gaz naturel sur de grandes distances par des tuyaux, le GNL est transporté par des navires équipés de citernes pouvant garder le gaz froid, et donc à l’état liquide.
Il est ainsi possible d’exporter du gaz sous forme liquide beaucoup plus loin que par gazoduc. D’autant plus qu’une fois liquéfié, le gaz naturel prend 600 fois moins de volume que lorsqu’il est sous forme de gaz.
Une fois que le GNL arrive à destination, il est stocké et regazéifié afin de pouvoir être vendu, livré ou utilisé.
À noter que pour transporter le gaz naturel avant sa liquéfaction, il faut souvent utiliser des gazoducs. Plusieurs projets d’installations de GNL prévoient donc la construction de nouveaux pipelines gaziers.
Pourquoi le Canada ?
Le Canada se classe au cinquième rang mondial des producteurs de gaz naturel. Il en est aussi le quatrième plus grand exportateur.
Dans un document publié en 2017 intitulé Pourquoi le Canada ?, portant sur la production de GNL, le ministère canadien de l’Énergie et des Ressources naturelles affirme que le Canada est un « partenaire commercial expérimenté et fiable », notamment en raison de ses « abondantes ressources de gaz naturel », sa « proximité avec les principaux marchés de GNL » (l’Asie, l’Europe ou l’Amérique du Sud) et sa « stabilité et prévisibilité sur le plan de la réglementation ».
Dans le contexte des relations commerciales tendues avec les États-Unis, Québec s’est d’ailleurs dit, vendredi, « ouvert » à évaluer le mégaprojet de Marinvest Energy. « L’effet Trump se manifeste notamment au niveau de nos besoins énergétiques. On doit développer une plus grande indépendance par rapport aux États-Unis à tous les niveaux », expliquait, vendredi, le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette.
Quel est l’état de la production de GNL au pays ?
Le Canada dispose de deux installations d’importation de GNL. L’une à Saint John, au Nouveau-Brunswick, et l’autre dans le port de Hamilton, en Ontario.
L’exportation de GNL est une récente réalité pour le pays : GNL Canada, situé à Kitimat, en Colombie-Britannique, a ouvert ses portes en avril 2025. Pour le moment, la capacité de production estimée est de 14 millions de tonnes par an.
Le projet de GNL Québec a également fait beaucoup parler de lui. Au terme d’évaluations environnementales fédérales et provinciales, le centre de liquéfaction et d’exportation maritime de gaz naturel albertain, à partir du Saguenay, a été abandonné par les gouvernements.
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement affirmait notamment dans son rapport de 2021 que le projet entraînerait un « ajout net » d’émissions de gaz à effet de serre. Avec l’ombre de la guerre commerciale avec les États-Unis, le gouvernement provincial n’a pas fermé la porte à une relance de GNL Québec.
En outre, divers projets de GNL sont en cours au Canada, en grande majorité en Colombie-Britannique.
Comment un projet de GNL devient-il réalité ?
Pour entamer la construction ou l’exploitation d’installations de GNL au Canada, les entreprises doivent d’abord proposer un projet. Ce dernier doit ensuite « faire l’objet d’une évaluation d’impact ou d’une évaluation environnementale », précise le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles sur son site Web. Les répercussions sur l’environnement sont détaillées, ainsi que l’état des consultations « avec les communautés autochtones et les autres intervenants ».
Vient ensuite un rapport de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, qui est présenté au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. Finalement, l’entreprise doit recevoir une licence d’exportation de la Régie de l’énergie du Canada. Cette licence est « généralement délivrée pour une durée de 20 à 40 ans et indique, entre autres, le volume de gaz naturel à exporter ».
« La plupart des installations d’exportation de GNL proposées au Canada exigent de nouveaux gazoducs ou l’agrandissement des gazoducs actuels pour les approvisionner. S’il s’agit d’un projet distinct qui est proposé, le gazoduc peut nécessiter une évaluation environnementale ou une évaluation d’impact distincte de celle du projet de GNL », note également le ministère.